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Auction archive: Lot number 47

PHEMBA, YOMBE, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU

Estimate
€80,000 - €100,000
ca. US$109,287 - US$136,609
Price realised:
€95,000
ca. US$129,779
Auction archive: Lot number 47

PHEMBA, YOMBE, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU

Estimate
€80,000 - €100,000
ca. US$109,287 - US$136,609
Price realised:
€95,000
ca. US$129,779
Beschreibung:

PHEMBA, YOMBE, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Rare maternité au visage finement sculpté et aux yeux incrustés de verre surmonté d'une coiffe oblongue. La bouche aux lèvres ourlées, légèrement entrouverte, laisse apparaître des dents dont les deux incisives sont limées. Le cou est orné d'un collier sculpté de deux rangs. Elle se tient assise, en tailleur, les bras le long du corps et les paumes ouvertes posées sur les genoux dans lesquelles repose son enfant. La poitrine en relief est comprimée par un lien faisant saillir ses seins. Le dos est entièrement et finement sculpté présentant de belles scarifications en relief en forme de cauries pour la partie haute et de losanges pour la partie basse. Bois dur à patine brun clair (petit manque à l'oreille droite et fentes) H : 32,5 cm Provenance : Offert par la famille des Brazza-Cergneu-Savorgnano au père de l'actuel propriétaire. La mission des frères BRAZZA Mars 1883, Pierre Savorgnan de Brazza est nommé Commissaire du Gouvernement pour l'Ouest Africain. Ce titre vient récompenser dix ans d'activité forcenée durant lesquelles l'intrépide explorateur a reconnu le bassin de l'Ogoué, découvert tout le régime hydrographique du Congo. Il a également su, pour le compte de la France, installer plusieurs stations de colonisation et signer un accord avec Mokoko (souverain des Batékès). Il s'agit dès lors en 1883 de confirmer les droits de la France sur cet immense territoire grâce à l'envoi d'une « mission de l'ouest africain » qui s'annonce pacifique et commerciale. Face à l'hostilité d'une partie du monde politique qui croit que la France disperse ses forces dans une nouvelle aventure coloniale, Pierre Savorgnan de Brazza s'appuie sur le Ministre de l'Instruction Publique pour lui apporter un soutien financier : trois millions de francs sont alors débloqués. Il obtient de plus la mise à disposition de vingt marins d'un Ministère de la Marine inquiet de son indépendance d'esprit. Brazza recrute trente collaborateurs aux parcours divers. Au Sénégal, une troupe de trois cents indigènes est mobilisée à laquelle il est prévu d'adjoindre deux mille porteurs recrutés au Congo même. Il s'agit pour la Mission de reconnaitre le territoire le plus étendu possible afin que la France fasse valoir ses droits lors de la Conférence de Berlin de juin 1885 qui doit statuer sur le sort des territoires de l'Ouest Africain. Fort de son autorité et d'un prestige qu'il a acquis par ses précédentes missions, Brazza obtient que son frère Jacques soit chargé d'une seconde mission dite « scientifique » : il devra étudier l'histoire naturelle et l'ethnographie des régions découvertes. Jacques de Brazza, diplômé en sciences de la nature, est alors accompagné d'un autre italien, Attilio Pecile, géologue, de Thollon pour la botanique, d'Albert Dolisie et de Michaud pour l'ethnographie. La Mission est clairement définie par le décret du ministère : « Se charger de l'étude de la contrée au point de vue de la géologie, de la botanique, de la zoologie, de l'anthropologie et de former une collection aussi complète que les circonstances le permettront ». Dans la mesure où la Mission était bénévole et qu'aucun budget n'était prévu, le ministère accorde à Jacques de Brazza « à titre d'indemnités le deuxième spécimen de la collection qu'il était autorisé à faire en double », spécimen que la famille Brazza gardera ou donnera à des institutions italiennes. Outre les spécimens intéressant la flore, la faune et la géologie, la Mission s'intéresse à l'artisanat, aux objets de la vie quotidienne et aux « idoles » des populations rencontrées. Ces collectes étaient accompagnées de descriptions, souvent sommaires, des coutumes. A titre d'exemple, la rédaction par Ponel de ses observations du culte local : « Les MBOCHI n'ont aucune croyance, aucune idée religieuse. Livrés au plus grossier fétichisme, ils sont entre les mains de leurs féticheurs qu'ils appellent Ogangas ». Ce texte prouve l'abîme d'incompréhension entre la Mission et

Auction archive: Lot number 47
Auction:
Datum:
24 Nov 2010
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

PHEMBA, YOMBE, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Rare maternité au visage finement sculpté et aux yeux incrustés de verre surmonté d'une coiffe oblongue. La bouche aux lèvres ourlées, légèrement entrouverte, laisse apparaître des dents dont les deux incisives sont limées. Le cou est orné d'un collier sculpté de deux rangs. Elle se tient assise, en tailleur, les bras le long du corps et les paumes ouvertes posées sur les genoux dans lesquelles repose son enfant. La poitrine en relief est comprimée par un lien faisant saillir ses seins. Le dos est entièrement et finement sculpté présentant de belles scarifications en relief en forme de cauries pour la partie haute et de losanges pour la partie basse. Bois dur à patine brun clair (petit manque à l'oreille droite et fentes) H : 32,5 cm Provenance : Offert par la famille des Brazza-Cergneu-Savorgnano au père de l'actuel propriétaire. La mission des frères BRAZZA Mars 1883, Pierre Savorgnan de Brazza est nommé Commissaire du Gouvernement pour l'Ouest Africain. Ce titre vient récompenser dix ans d'activité forcenée durant lesquelles l'intrépide explorateur a reconnu le bassin de l'Ogoué, découvert tout le régime hydrographique du Congo. Il a également su, pour le compte de la France, installer plusieurs stations de colonisation et signer un accord avec Mokoko (souverain des Batékès). Il s'agit dès lors en 1883 de confirmer les droits de la France sur cet immense territoire grâce à l'envoi d'une « mission de l'ouest africain » qui s'annonce pacifique et commerciale. Face à l'hostilité d'une partie du monde politique qui croit que la France disperse ses forces dans une nouvelle aventure coloniale, Pierre Savorgnan de Brazza s'appuie sur le Ministre de l'Instruction Publique pour lui apporter un soutien financier : trois millions de francs sont alors débloqués. Il obtient de plus la mise à disposition de vingt marins d'un Ministère de la Marine inquiet de son indépendance d'esprit. Brazza recrute trente collaborateurs aux parcours divers. Au Sénégal, une troupe de trois cents indigènes est mobilisée à laquelle il est prévu d'adjoindre deux mille porteurs recrutés au Congo même. Il s'agit pour la Mission de reconnaitre le territoire le plus étendu possible afin que la France fasse valoir ses droits lors de la Conférence de Berlin de juin 1885 qui doit statuer sur le sort des territoires de l'Ouest Africain. Fort de son autorité et d'un prestige qu'il a acquis par ses précédentes missions, Brazza obtient que son frère Jacques soit chargé d'une seconde mission dite « scientifique » : il devra étudier l'histoire naturelle et l'ethnographie des régions découvertes. Jacques de Brazza, diplômé en sciences de la nature, est alors accompagné d'un autre italien, Attilio Pecile, géologue, de Thollon pour la botanique, d'Albert Dolisie et de Michaud pour l'ethnographie. La Mission est clairement définie par le décret du ministère : « Se charger de l'étude de la contrée au point de vue de la géologie, de la botanique, de la zoologie, de l'anthropologie et de former une collection aussi complète que les circonstances le permettront ». Dans la mesure où la Mission était bénévole et qu'aucun budget n'était prévu, le ministère accorde à Jacques de Brazza « à titre d'indemnités le deuxième spécimen de la collection qu'il était autorisé à faire en double », spécimen que la famille Brazza gardera ou donnera à des institutions italiennes. Outre les spécimens intéressant la flore, la faune et la géologie, la Mission s'intéresse à l'artisanat, aux objets de la vie quotidienne et aux « idoles » des populations rencontrées. Ces collectes étaient accompagnées de descriptions, souvent sommaires, des coutumes. A titre d'exemple, la rédaction par Ponel de ses observations du culte local : « Les MBOCHI n'ont aucune croyance, aucune idée religieuse. Livrés au plus grossier fétichisme, ils sont entre les mains de leurs féticheurs qu'ils appellent Ogangas ». Ce texte prouve l'abîme d'incompréhension entre la Mission et

Auction archive: Lot number 47
Auction:
Datum:
24 Nov 2010
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
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