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Auction archive: Lot number 231

PIERRE DMITRIENKO (1925-1974)

Art Contemporain 2
29 Oct 2014
Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$1,900 - US$2,534
Price realised:
€1,803
ca. US$2,284
Auction archive: Lot number 231

PIERRE DMITRIENKO (1925-1974)

Art Contemporain 2
29 Oct 2014
Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$1,900 - US$2,534
Price realised:
€1,803
ca. US$2,284
Beschreibung:

PRESENCE, 1969-1971 Huile sur papier marouflé sur toile Signé et daté 71 en bas vers la droite Contresigné et daté 69 au dos 65,5 x 50,5 cm - 253/4 x 20 in. PIERRE DMITRIENKO (1925-1974) On a longtemps enfermé la peinture de Pierre Dmitrienko dans les errements formels d'une époque, naviguant entre «informel» et «abstraction lyrique». Le jeune Dmitrienko (qui est né en 1925 et qui expose pour la première fois chez Lucien Durand en 1953) refuse d'entrée de jeu de se situer dans ce débat. Son approche de la peinture ne se veut ni gratuitement «formaliste» ni platement figurative. Le peintre entretient un rapport très fort à la réalité qui l'entoure, sans pour autant avoir une conception mimétique de celleci. Après une période consacrée au paysage, que l'on peut qualifier à la fois de romantique et fantastique, Dmitrienko aborde la figure humaine, dès le début des années 60, d'une manière toute personnelle (le peintre préfère évoquer la notion de «Présence»). (...) Bourreaux et victimes sont ici interchangeables, pour bien signifier que le point de vue du peintre ne relève pas du jugement moral. «El Fuerte» (1968), portrait générique (et non figuratif) de tous les tyrans, est ainsi traité de la même manière que leurs victimes (à l'aveuglement du bourreau, dissimulé par ses lunettes noires, renvoie le bandeau du condamné à mort). Jusqu'à sa mort en 1974, la peinture de Pierre Dmitrienko relève d'une forme de responsabilité politique. Politique et non partisane. Dmitrienko ne se bat en effet sous aucun drapeau, ni celui de la figuration ni celui de la non-figuration; son art n'est pas non plus, de façon illustrative, politique. Car c'est au sein de l'acte pictural lui-même que le peintre accède à une dimension morale (et non moraliste) et politique (et non militante). «Je ne cherche pas à ce que l'élément historique soit constitutif de mon oeuvre, mais j'ai le sentiment que malgré ma volonté de situer l'homme dans aucun lieu défini, ni lui signifier par aucun signe extérieur l'appartenance à un événement particulièrement reconnaissable, je ne peux m'empêcher de penser que ce sont des êtres «historiques», authentiques et qu'ils n'échappent pas au contenu historique de mon époque. Ils le sont d'autant plus lorsque la forme est expressionniste. J'aimerais arriver à les faire sortir de cette «histoire» parfois trop humaine.» Bernard Marcadé

Auction archive: Lot number 231
Auction:
Datum:
29 Oct 2014
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
France
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Beschreibung:

PRESENCE, 1969-1971 Huile sur papier marouflé sur toile Signé et daté 71 en bas vers la droite Contresigné et daté 69 au dos 65,5 x 50,5 cm - 253/4 x 20 in. PIERRE DMITRIENKO (1925-1974) On a longtemps enfermé la peinture de Pierre Dmitrienko dans les errements formels d'une époque, naviguant entre «informel» et «abstraction lyrique». Le jeune Dmitrienko (qui est né en 1925 et qui expose pour la première fois chez Lucien Durand en 1953) refuse d'entrée de jeu de se situer dans ce débat. Son approche de la peinture ne se veut ni gratuitement «formaliste» ni platement figurative. Le peintre entretient un rapport très fort à la réalité qui l'entoure, sans pour autant avoir une conception mimétique de celleci. Après une période consacrée au paysage, que l'on peut qualifier à la fois de romantique et fantastique, Dmitrienko aborde la figure humaine, dès le début des années 60, d'une manière toute personnelle (le peintre préfère évoquer la notion de «Présence»). (...) Bourreaux et victimes sont ici interchangeables, pour bien signifier que le point de vue du peintre ne relève pas du jugement moral. «El Fuerte» (1968), portrait générique (et non figuratif) de tous les tyrans, est ainsi traité de la même manière que leurs victimes (à l'aveuglement du bourreau, dissimulé par ses lunettes noires, renvoie le bandeau du condamné à mort). Jusqu'à sa mort en 1974, la peinture de Pierre Dmitrienko relève d'une forme de responsabilité politique. Politique et non partisane. Dmitrienko ne se bat en effet sous aucun drapeau, ni celui de la figuration ni celui de la non-figuration; son art n'est pas non plus, de façon illustrative, politique. Car c'est au sein de l'acte pictural lui-même que le peintre accède à une dimension morale (et non moraliste) et politique (et non militante). «Je ne cherche pas à ce que l'élément historique soit constitutif de mon oeuvre, mais j'ai le sentiment que malgré ma volonté de situer l'homme dans aucun lieu défini, ni lui signifier par aucun signe extérieur l'appartenance à un événement particulièrement reconnaissable, je ne peux m'empêcher de penser que ce sont des êtres «historiques», authentiques et qu'ils n'échappent pas au contenu historique de mon époque. Ils le sont d'autant plus lorsque la forme est expressionniste. J'aimerais arriver à les faire sortir de cette «histoire» parfois trop humaine.» Bernard Marcadé

Auction archive: Lot number 231
Auction:
Datum:
29 Oct 2014
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
France
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
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