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Auction archive: Lot number 9

Pierre SOULAGES (Né en 1919)

Art Contemporain
2 Jul 2020
Estimate
€150,000 - €250,000
ca. US$169,118 - US$281,864
Price realised:
€257,000
ca. US$289,757
Auction archive: Lot number 9

Pierre SOULAGES (Né en 1919)

Art Contemporain
2 Jul 2020
Estimate
€150,000 - €250,000
ca. US$169,118 - US$281,864
Price realised:
€257,000
ca. US$289,757
Beschreibung:

SANS TITRE, 1977 Gouache et encre sur carton marouflé sur toile Signée en bas à droite 109 x 75 cm - 42.91 x 29.52 in. Gouache and ink in cardboard laid on canvas Signed lower right Provenance - Acquis directement auprès de l'artiste Exposition: - Bronzes et Peintures, Galerie de France, Paris. Exposition du 8 novembre au 30 décembre 1977 Cette oeuvre est répertoriée dans les archives de l'artiste Le marouflage de l'oeuvre a été fait à l'initiative de l'artiste pour l'exposition à la Galerie de France, Paris, en 1977 L'authenticité de cette oeuvre nous a été aimablement confirmée par Madame Béatrice Barbé, Secrétariat de Monsieur Pierre Soulages Cette oeuvre sera incluse dans le Catalogue Raisonné des oeuvres sur papier, actuellement en préparation Un certificat de Monsieur Pierre Soulages sera remis à l'acquéreur Pierre SOULAGES SANS TITRE, 1977 Le noir est souvent synonyme de silence, qui est sans doute l’émotion première que l’on ressent lorsque l’on se trouve devant une œuvre de Soulages. Les bruits se tapissent, comme devant un paysage de neige : l’ouïe, ainsi ouatée, permettant à la vision de s’éveiller. Les œuvres du peintre induisent une intimité mentale, une réflexion qui, à l’inverse du langage, nous fait passer du personnel à l’impersonnel. Car ses peintures ne sollicitent pas tant les sens externes (la vue, le toucher) qu’elles nous acheminent vers nos sens internes (sensation, discernement). Les œuvres de Soulages ont cette grâce et cette autorité naturelle qui siéent aux chefs-d’œuvre. Dans le secret de son art mono-pigmentaire, l’espace, le rythme et la lumière sont un prélude inaugural au geste dont l’artiste a la maîtrise absolue. Le papier, a bien des égards, épouse cette radicalité par l’immédiateté qu’il confère. L’urgence impérieuse de la création ne souffre pas de repentir, que ne laisse pas envisager ce support. « Il n’y a jamais eu de hiérarchie entre les œuvres sur toile ou sur papier pour Soulages. C’est ainsi, sans réserve, qu’il a employé aussi bien le papier que la toile quand il est entré en peinture », écrit Pierre Encrevé. C’est d’ailleurs grâce au papier que sa peinture se fera connaître puisque c’est l’une de ses œuvres qui est choisie pour être l’affiche de l’exposition « Französische abstrakte Malerei », en 1948- 1949, présentée dans sept grandes villes d’Allemagne, dont le retentissement est international. Affiche que l’on retrouve sur le mur du club où se réunissent tous les peintres expressionnistes abstraits à New York, qui sont fascinés par sa peinture. Cette année-là, Lydia Conti lui offre sa première exposition personnelle, de même que Betty Parsons lui ouvre les portes de New York. Le jeune peintre vient d’avoir trente ans. Il sera choisi pour participer aux trois premières Documenta de Cassel en 1955, 1959, 1964. Adoubement suprême… « Les peintures sur papier sont la preuve vivante d’un univers sécant et parallèle à celui des peintures sur toile » écrit Benoit Decron, directeur du Musée Soulages à Rodez, dans l’ouvrage remarquable qu’il consacre aux œuvres sur papier de l’artiste. En 1977, seules trois toiles seront peintes par Soulages contre une centaine de papiers, véritable laboratoire intime de sa création. Corps d’ombre et de lumière, le grain du papier de l’œuvre que nous présentons offre une onctuosité, une densité, une complexité de teintes (du gris cendre vers le noir pur) qu’il absorbe avec douceur. A ces embruns pigmentaires d’une fluidité suave dont l’artiste l’a paré, le support, dans sa couleur diaphane, participe à la matérialité. Du fond, la forme s’empare. Ainsi nappée, la teinte nocturne, particulièrement belle dans cette œuvre, révèle l’attrait du peintre pour la lumière, deux ans avant de plonger dans l’outre-noir. Diffuse et silencieuse, cette peinture nous reçoit dans sa pénombre qui laisse, par sa pureté, s’accomplir notre pensée. Sans doute parce qu’ici le noir éclaire plus qu’il ne brille. (Sabine Cornette de Saint Cyr)

Auction archive: Lot number 9
Auction:
Datum:
2 Jul 2020
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6, avenue Hoche 75008 Paris
Beschreibung:

SANS TITRE, 1977 Gouache et encre sur carton marouflé sur toile Signée en bas à droite 109 x 75 cm - 42.91 x 29.52 in. Gouache and ink in cardboard laid on canvas Signed lower right Provenance - Acquis directement auprès de l'artiste Exposition: - Bronzes et Peintures, Galerie de France, Paris. Exposition du 8 novembre au 30 décembre 1977 Cette oeuvre est répertoriée dans les archives de l'artiste Le marouflage de l'oeuvre a été fait à l'initiative de l'artiste pour l'exposition à la Galerie de France, Paris, en 1977 L'authenticité de cette oeuvre nous a été aimablement confirmée par Madame Béatrice Barbé, Secrétariat de Monsieur Pierre Soulages Cette oeuvre sera incluse dans le Catalogue Raisonné des oeuvres sur papier, actuellement en préparation Un certificat de Monsieur Pierre Soulages sera remis à l'acquéreur Pierre SOULAGES SANS TITRE, 1977 Le noir est souvent synonyme de silence, qui est sans doute l’émotion première que l’on ressent lorsque l’on se trouve devant une œuvre de Soulages. Les bruits se tapissent, comme devant un paysage de neige : l’ouïe, ainsi ouatée, permettant à la vision de s’éveiller. Les œuvres du peintre induisent une intimité mentale, une réflexion qui, à l’inverse du langage, nous fait passer du personnel à l’impersonnel. Car ses peintures ne sollicitent pas tant les sens externes (la vue, le toucher) qu’elles nous acheminent vers nos sens internes (sensation, discernement). Les œuvres de Soulages ont cette grâce et cette autorité naturelle qui siéent aux chefs-d’œuvre. Dans le secret de son art mono-pigmentaire, l’espace, le rythme et la lumière sont un prélude inaugural au geste dont l’artiste a la maîtrise absolue. Le papier, a bien des égards, épouse cette radicalité par l’immédiateté qu’il confère. L’urgence impérieuse de la création ne souffre pas de repentir, que ne laisse pas envisager ce support. « Il n’y a jamais eu de hiérarchie entre les œuvres sur toile ou sur papier pour Soulages. C’est ainsi, sans réserve, qu’il a employé aussi bien le papier que la toile quand il est entré en peinture », écrit Pierre Encrevé. C’est d’ailleurs grâce au papier que sa peinture se fera connaître puisque c’est l’une de ses œuvres qui est choisie pour être l’affiche de l’exposition « Französische abstrakte Malerei », en 1948- 1949, présentée dans sept grandes villes d’Allemagne, dont le retentissement est international. Affiche que l’on retrouve sur le mur du club où se réunissent tous les peintres expressionnistes abstraits à New York, qui sont fascinés par sa peinture. Cette année-là, Lydia Conti lui offre sa première exposition personnelle, de même que Betty Parsons lui ouvre les portes de New York. Le jeune peintre vient d’avoir trente ans. Il sera choisi pour participer aux trois premières Documenta de Cassel en 1955, 1959, 1964. Adoubement suprême… « Les peintures sur papier sont la preuve vivante d’un univers sécant et parallèle à celui des peintures sur toile » écrit Benoit Decron, directeur du Musée Soulages à Rodez, dans l’ouvrage remarquable qu’il consacre aux œuvres sur papier de l’artiste. En 1977, seules trois toiles seront peintes par Soulages contre une centaine de papiers, véritable laboratoire intime de sa création. Corps d’ombre et de lumière, le grain du papier de l’œuvre que nous présentons offre une onctuosité, une densité, une complexité de teintes (du gris cendre vers le noir pur) qu’il absorbe avec douceur. A ces embruns pigmentaires d’une fluidité suave dont l’artiste l’a paré, le support, dans sa couleur diaphane, participe à la matérialité. Du fond, la forme s’empare. Ainsi nappée, la teinte nocturne, particulièrement belle dans cette œuvre, révèle l’attrait du peintre pour la lumière, deux ans avant de plonger dans l’outre-noir. Diffuse et silencieuse, cette peinture nous reçoit dans sa pénombre qui laisse, par sa pureté, s’accomplir notre pensée. Sans doute parce qu’ici le noir éclaire plus qu’il ne brille. (Sabine Cornette de Saint Cyr)

Auction archive: Lot number 9
Auction:
Datum:
2 Jul 2020
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6, avenue Hoche 75008 Paris
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