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Auction archive: Lot number 3

PORTALIS Jean-Etienne-Marie (1746-1807)

Estimate
€6,000 - €7,000
ca. US$7,696 - US$8,979
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 3

PORTALIS Jean-Etienne-Marie (1746-1807)

Estimate
€6,000 - €7,000
ca. US$7,696 - US$8,979
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Plaidoyers Tome IV MANUSCRIT, 1771-1772, un volume in-folio, environ 979 pages écrites à l’encre noire sur papier vergé (1066 pages paginées de plaidoiries, environ 90 pages blanches non écrites, 3 pages de table des plaidoyers), veau blond jaspé, dos à nerfs, pièce de titre, reliure de l’époque (usagée). Environ 275 pages de la main de Portalis, plusieurs pages dictées annotées par lui. 27 plaidoyers de Portalis pour des clients résidant à Barème, Mougins, Eygaliéres, St Maximin, Salon, Pélissanne, Draguignan, Les Pennes, Malaucéne, Le Castellet, Entrevaux, Les Mées, Toulon, Les Baux, Roquevaire, Annot, Aix, Marseille, Guadeloupe, Toulon, Rougiers… Extrait d’un plaidoyer dans une affaire d’accusation d’adultère, St Maximin 15 décembre 1771. pages 93 à 116. « La cause, qui est aujourd’hui soumise à votre décision, est du nombre de celles que l’on est toujours plus étonné de voir reparaitre en justice. La sagesse de votre arrêt n’a pu encore guérir entièrement la jalousie des maris. Le public attend de vous un nouvel exemple qui puisse rassurer nos cercles et nos sociétés contre cette passion inquiète, toujours prête d’en troubler les douceurs. Fait. Le Sr Villecroze, pour qui je parle, travaillait anciennement pour garçon boulanger chez Jean Joseph Verlaque. On était très content de ce jeune homme ; on le regardait comme un enfant de la maison. Celui ci avait des sentiments au dessus de son état. Il prévoyait pouvoir se faire un meilleur sort. Il résolut de quitter son pays ou les ressources paraissaient peu proportionnées à son ambition. En conséquence il fut tenter la fortune au delà des mers, il partit pour les iles de l’Amérique. Le ciel bénit ses projets, après douze années de séjour dans ces contrées éloignées, il retourna dans sa patrie avec une fortune honnête et capable de faire oublier sa première condition. En arrivant le Sr Villecroze fut bien éloigné de se prévaloir de ses succès, il fut au devant de ses premiers amis. Il revit Verlaque son ancien maitre, il ne discontinua jamais de fréquenter sa maison, et de son ami il devint même dans l’occasion son bienfaiteur. A cette époque Pons Honorat, partie adverse, était marié avec la fille de Verlaque. Les affaires de Pons Honorat étaient, très dérangées, Verlaque, son beau pére, l’avait comme on dit, affilié dans a maison. La ce Pons Honorat y voyait journellement Villecroze qui l’entretenait de ses aventures. Tel se croit général, parce qu’il entend le bruit d’un tambour. Pons Honorat se crut riche, s’il partait comme Villecroze. Effectivement en 1763 Pons Honorat part pour l’Amérique dans l’objet d’y travailler de son métier de boulanger. Il laisse Magdeleine Verlaque son épouse avec un fils issu de leur mariage. Il était sans doute très louable pour ce père de famille de s’exposer aux dangers d’un long voyage, aux épreuves d’un climat différent, dans l’espoir d’apporter un jour l’abondance dans sa maison. Mais en attendant sa femme et son fils n’avaient pas de quoi vivre. Verlaque, beau père de la partie adverse, les reçut et les nourrit chez lui. Quatre ou cinq ans après et le 13 septembre 1770, Pons Honorat arrive. Il se rend tout de suite chez son beau-père ou sa femme et son fils s’étaient réfugiés pendant son absence. Notre voyageur apportait du bien, la joie était dans le ménage, tout le voisinage retentissait de ses exploits. Il commença de présenter à sa femme une bague d’or et une paire de boucles d’argent, les bénédictions redoublaient, tout fut au mieux pendant quelques jours. Les cousins, les neveux, les tantes de Pons Honorat, voyant arriver leur parent avec une certaine fortune, et craignant de n’avoir aucune part au gâteau, prirent le charitable parti d’inspirer à cet homme des inquiétudes sur le compte de sa femme. Le moyen était adroit notre voyageur comme tous les maris de son état et de son espèce, avait une disposition prochaine à la jalousie. On sait que dans une certaine classe de citoiens, on craint moins le ridicule, et on croit plus aisémen

Auction archive: Lot number 3
Auction:
Datum:
24 Nov 2012
Auction house:
LECLERE - Auction Houses
rue Vincent Courdouan 5
13006 Marseille
France
contact@leclere-mdv.com
+33 (0)4 9150 000
+33 (0)4 91673659
Beschreibung:

Plaidoyers Tome IV MANUSCRIT, 1771-1772, un volume in-folio, environ 979 pages écrites à l’encre noire sur papier vergé (1066 pages paginées de plaidoiries, environ 90 pages blanches non écrites, 3 pages de table des plaidoyers), veau blond jaspé, dos à nerfs, pièce de titre, reliure de l’époque (usagée). Environ 275 pages de la main de Portalis, plusieurs pages dictées annotées par lui. 27 plaidoyers de Portalis pour des clients résidant à Barème, Mougins, Eygaliéres, St Maximin, Salon, Pélissanne, Draguignan, Les Pennes, Malaucéne, Le Castellet, Entrevaux, Les Mées, Toulon, Les Baux, Roquevaire, Annot, Aix, Marseille, Guadeloupe, Toulon, Rougiers… Extrait d’un plaidoyer dans une affaire d’accusation d’adultère, St Maximin 15 décembre 1771. pages 93 à 116. « La cause, qui est aujourd’hui soumise à votre décision, est du nombre de celles que l’on est toujours plus étonné de voir reparaitre en justice. La sagesse de votre arrêt n’a pu encore guérir entièrement la jalousie des maris. Le public attend de vous un nouvel exemple qui puisse rassurer nos cercles et nos sociétés contre cette passion inquiète, toujours prête d’en troubler les douceurs. Fait. Le Sr Villecroze, pour qui je parle, travaillait anciennement pour garçon boulanger chez Jean Joseph Verlaque. On était très content de ce jeune homme ; on le regardait comme un enfant de la maison. Celui ci avait des sentiments au dessus de son état. Il prévoyait pouvoir se faire un meilleur sort. Il résolut de quitter son pays ou les ressources paraissaient peu proportionnées à son ambition. En conséquence il fut tenter la fortune au delà des mers, il partit pour les iles de l’Amérique. Le ciel bénit ses projets, après douze années de séjour dans ces contrées éloignées, il retourna dans sa patrie avec une fortune honnête et capable de faire oublier sa première condition. En arrivant le Sr Villecroze fut bien éloigné de se prévaloir de ses succès, il fut au devant de ses premiers amis. Il revit Verlaque son ancien maitre, il ne discontinua jamais de fréquenter sa maison, et de son ami il devint même dans l’occasion son bienfaiteur. A cette époque Pons Honorat, partie adverse, était marié avec la fille de Verlaque. Les affaires de Pons Honorat étaient, très dérangées, Verlaque, son beau pére, l’avait comme on dit, affilié dans a maison. La ce Pons Honorat y voyait journellement Villecroze qui l’entretenait de ses aventures. Tel se croit général, parce qu’il entend le bruit d’un tambour. Pons Honorat se crut riche, s’il partait comme Villecroze. Effectivement en 1763 Pons Honorat part pour l’Amérique dans l’objet d’y travailler de son métier de boulanger. Il laisse Magdeleine Verlaque son épouse avec un fils issu de leur mariage. Il était sans doute très louable pour ce père de famille de s’exposer aux dangers d’un long voyage, aux épreuves d’un climat différent, dans l’espoir d’apporter un jour l’abondance dans sa maison. Mais en attendant sa femme et son fils n’avaient pas de quoi vivre. Verlaque, beau père de la partie adverse, les reçut et les nourrit chez lui. Quatre ou cinq ans après et le 13 septembre 1770, Pons Honorat arrive. Il se rend tout de suite chez son beau-père ou sa femme et son fils s’étaient réfugiés pendant son absence. Notre voyageur apportait du bien, la joie était dans le ménage, tout le voisinage retentissait de ses exploits. Il commença de présenter à sa femme une bague d’or et une paire de boucles d’argent, les bénédictions redoublaient, tout fut au mieux pendant quelques jours. Les cousins, les neveux, les tantes de Pons Honorat, voyant arriver leur parent avec une certaine fortune, et craignant de n’avoir aucune part au gâteau, prirent le charitable parti d’inspirer à cet homme des inquiétudes sur le compte de sa femme. Le moyen était adroit notre voyageur comme tous les maris de son état et de son espèce, avait une disposition prochaine à la jalousie. On sait que dans une certaine classe de citoiens, on craint moins le ridicule, et on croit plus aisémen

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Datum:
24 Nov 2012
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