Beschreibung:

PORTE INTÉRIEURE DE CHATEAU Bois de noyer H: 214 cm - l: 120 cm Armes de la Maison d'Albon France (Dauphiné) Fin du XVème - début du XVIème siècle Restaurations à la base, principalement aux plis de serviette, manque la serrure Ce type de porte correspond à la toute première influence de la Renaissance italienne dans le royaume de France. Elle était placée à l'intérieur d'un château pour donner accès aux appartements seigneuriaux. La partie inférieure est simplement compartimentée en panneaux verticaux moulurés, scandés de pilettes et dominés par une moulure saillante rapportée, selon un mode de construction encore gothique. Les trois travées se retrouvent en partie supérieure et accueillent les nouveaux motifs de candélabres, agencement vertical et symétrique de volutes devenues formes végétales avec feuilles et fruits, où l'on reconnaît les glands du chêne. Elles servent de long piédestal aux figures d'animaux adossés, aigles ou chauve-souris (?). Sur le panneau central, des serres d'oiseau portent les arabesques de végétaux zoomorphes ou anthropomorphes, couronnés des armes de la noble Maison d'Albon, seigneur de Saint André et de Saint Fargeux (possessions lyonnaises), également possessionnée en Auvergne et en Bourgogne. Elle donna de grands serviteurs au royaume de France. "Ecartelé: aux 1 et 4, de sable à le croix d'or, qui est d'Albon moderne; aux 2 et 3 d'or, au dauphin vif d'azur, crêté, langué, bardé et oreille de gueule, qui est d'Albon ancien (en Dauphiné, en Lyonnais, en Bourbonnais et en Auvergne)". Un cimier couronne le blason, complément naturel des armoiries. Si la figure placée dans l'écu dévoile l'identité de celui qui en fait usage, la figure placée sur le casque, accostée de rameaux de chêne, lui confère d'autres pouvoirs qui le transforment: les vertus du lion s'appliquent au seigneur d'Albon, symboles de force et de justice. Soutiennent le cimier, un lion et un griffon, animal fabuleux à bec et serres d'aigle dans un corps de lion, redoublant la puissance de force et de sagesse. Les encadrements accueillent aussi de légers motifs d'arabesques. La sculpture à fleur de bois, d'une très grande finesse, couvre toute la surface avec grâce et raffinement. Seul un petit espace nu indique l'emplacement d'un élément disparu: celui de la serrure qui verrouillait la porte, et dont la qualité s'imagine à travers le pommeau de bronze intact qui sert de poignée au centre de la traverse. Tête très ressortie, au long cou, fortement expressive, elle adopte le schéma nouveau du médaillon en conservant l'aspect des mascarons gothiques. Le décor emblématique de cette porte très richement ornée devait trouver un écho dans le mobilier et les textiles du château qui l'abritait. En effet, c'est avec cohérence que s'introduit dans cette époque de transition la recherche d'unité de l'architecture intérieure, qui correspond à une interprétation nouvelle du cadre de vie