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Auction archive: Lot number 517

RADIGUET Raymond (1903-1923). DEUX MANUSCRITS…

Estimate
€20,000 - €25,000
ca. US$22,678 - US$28,348
Price realised:
€24,700
ca. US$28,008
Auction archive: Lot number 517

RADIGUET Raymond (1903-1923). DEUX MANUSCRITS…

Estimate
€20,000 - €25,000
ca. US$22,678 - US$28,348
Price realised:
€24,700
ca. US$28,008
Beschreibung:

RADIGUET Raymond (1903-1923). DEUX MANUSCRITS autographes pour Le Diable au corps, [1922] ; cahier de 22 pages sur 21 feuillets (non chiffrés, plus 21 ff vierges) petit in-4 (22,5 x 17,5 cm), à la marque Sigurd. Ch. G Toulon sur la couverture, dos toile verte ; et 43 pages sur 42 ff volants de même format (bords fragiles et parfois un peu effrangés, avec quelques fentes, un coin déchiré au dernier f. sans perte de texte). Précieux manuscrits de deux versions successives de la fin de son roman Le Diable au corps, annotées et corrigées par Bernard Grasset et Jean Cocteau C’est en décembre 1919 que Radiguet a commencé à prendre des notes pour son premier roman qui deviendra Le Diable au corps, qu’il va rédiger en 1921 ; en mars 1922, Jean Cocteau le présente à l’éditeur Bernard Grasset qui va éditer le roman, dont Radiguet achève la rédaction en avril-mai, et auquel il va encore apporter des corrections jusqu’en janvier 1923 ; il travaillera encore au dénouement, à la demande de son éditeur, alors qu’il commence à corriger les épreuves en février. Pour la sortie du Diable au corps en mars 1923, Bernard Grasset va orchestrer un lancement publicitaire sans précédent pour ce livre du « plus jeune romancier de France », qui mourra à vingt ans. Cette histoire d’amour entre un jeune garçon et la femme d’un soldat parti à la guerre fit scandale dans la France d’après 14-18 ; Radiguet s’est inspiré de sa propre liaison avec Alice Serrier, dont le mari était au front. Ces deux manuscrits correspondent à la mise au point du dénouement, à partir du moment où Marthe découvre qu’elle est enceinte de François, jusqu’à la fin du roman, avec le mot « FIN » (Œuvres complètes, Omnibus, p. 578-591). Ils sont écrits à l’encre noire ou brune sur un cahier d’écolier, puis sur des feuillets arrachés à un cahier, au recto des feuillets de papier ligné à marge rouge, avec de nombreuses ratures et corrections (plus de 200) et de nombreux passages biffés. Proches du texte définitif, ils offrent cependant de nombreuses variantes. Le cahier, provenant d’un papetier de Toulon, a été probablement acheté lors d’un des séjours au Lavandou en 1922. Il commence, après le passage biffé cité ci-dessous : « Jamais [Marthe biffé] elle ne s’obstina davantage. Elle essaya de tout, caresses, menaces »… On relève quelques passages biffés et supprimés ; ainsi en haut de la première page : « J’étais dans la circonstance moins brave que lâche. Comme la tendresse, la veulerie empêche les amants de se quitter » ; et en bas de la page suivante : « À force de me rendre compte qu’on apprenait toujours mes démarches secrètes, je ne doutai pas que tout le monde sût le lendemain que j’avais entraîné Marthe à l’hôtel. » Etc. De nombreuses petites corrections, comme des changements de mots, sont de la main de Cocteau qui a relu attentivement le cahier ; d’autres sont plus importantes. Ainsi lorsque la voiture du docteur vient chercher Marthe, Radiguet avait écrit : « Nous y montâmes, Marthe ayant fait promettre au docteur de n’avertir personne » ; Cocteau corrige (c’est la version définitive) : « Il avait promis de n’avertir personne, Marthe exigeant d’arriver chez sa mère à l’improviste ». Tout à la fin, après la phrase : « Notre maison [retrouvait biffé] respirait le calme », et avant le paragraphe : « Un jour à midi mes frères revinrent de l’école en nous criant que Marthe était morte », Cocteau ajoute (cette addition occupe toute la page en regard) quatre paragraphes qui figurent dans le roman : « Les vrais pressentiments se forment à des profondeurs que notre esprit ne visite pas », etc. Les feuillets volants, paginés de 7 à 29 (sans les pp. 17 et 19), commencent un peu plus loin : « couple de mendiants. Je croyais la grossesse de Marthe [évidente corrigé par Cocteau] ridicule, et je marchais les yeux baissés [de peur de voir tous les regards sur nous biffé] ». D’un graphisme très proche de celui du cahier, ces pages ont dû être écrites peu après, mais certaines pages de mise au

Auction archive: Lot number 517
Auction:
Datum:
15 Nov 2018
Auction house:
La Maison de Vente Ader
Salle 1 - Drouot, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

RADIGUET Raymond (1903-1923). DEUX MANUSCRITS autographes pour Le Diable au corps, [1922] ; cahier de 22 pages sur 21 feuillets (non chiffrés, plus 21 ff vierges) petit in-4 (22,5 x 17,5 cm), à la marque Sigurd. Ch. G Toulon sur la couverture, dos toile verte ; et 43 pages sur 42 ff volants de même format (bords fragiles et parfois un peu effrangés, avec quelques fentes, un coin déchiré au dernier f. sans perte de texte). Précieux manuscrits de deux versions successives de la fin de son roman Le Diable au corps, annotées et corrigées par Bernard Grasset et Jean Cocteau C’est en décembre 1919 que Radiguet a commencé à prendre des notes pour son premier roman qui deviendra Le Diable au corps, qu’il va rédiger en 1921 ; en mars 1922, Jean Cocteau le présente à l’éditeur Bernard Grasset qui va éditer le roman, dont Radiguet achève la rédaction en avril-mai, et auquel il va encore apporter des corrections jusqu’en janvier 1923 ; il travaillera encore au dénouement, à la demande de son éditeur, alors qu’il commence à corriger les épreuves en février. Pour la sortie du Diable au corps en mars 1923, Bernard Grasset va orchestrer un lancement publicitaire sans précédent pour ce livre du « plus jeune romancier de France », qui mourra à vingt ans. Cette histoire d’amour entre un jeune garçon et la femme d’un soldat parti à la guerre fit scandale dans la France d’après 14-18 ; Radiguet s’est inspiré de sa propre liaison avec Alice Serrier, dont le mari était au front. Ces deux manuscrits correspondent à la mise au point du dénouement, à partir du moment où Marthe découvre qu’elle est enceinte de François, jusqu’à la fin du roman, avec le mot « FIN » (Œuvres complètes, Omnibus, p. 578-591). Ils sont écrits à l’encre noire ou brune sur un cahier d’écolier, puis sur des feuillets arrachés à un cahier, au recto des feuillets de papier ligné à marge rouge, avec de nombreuses ratures et corrections (plus de 200) et de nombreux passages biffés. Proches du texte définitif, ils offrent cependant de nombreuses variantes. Le cahier, provenant d’un papetier de Toulon, a été probablement acheté lors d’un des séjours au Lavandou en 1922. Il commence, après le passage biffé cité ci-dessous : « Jamais [Marthe biffé] elle ne s’obstina davantage. Elle essaya de tout, caresses, menaces »… On relève quelques passages biffés et supprimés ; ainsi en haut de la première page : « J’étais dans la circonstance moins brave que lâche. Comme la tendresse, la veulerie empêche les amants de se quitter » ; et en bas de la page suivante : « À force de me rendre compte qu’on apprenait toujours mes démarches secrètes, je ne doutai pas que tout le monde sût le lendemain que j’avais entraîné Marthe à l’hôtel. » Etc. De nombreuses petites corrections, comme des changements de mots, sont de la main de Cocteau qui a relu attentivement le cahier ; d’autres sont plus importantes. Ainsi lorsque la voiture du docteur vient chercher Marthe, Radiguet avait écrit : « Nous y montâmes, Marthe ayant fait promettre au docteur de n’avertir personne » ; Cocteau corrige (c’est la version définitive) : « Il avait promis de n’avertir personne, Marthe exigeant d’arriver chez sa mère à l’improviste ». Tout à la fin, après la phrase : « Notre maison [retrouvait biffé] respirait le calme », et avant le paragraphe : « Un jour à midi mes frères revinrent de l’école en nous criant que Marthe était morte », Cocteau ajoute (cette addition occupe toute la page en regard) quatre paragraphes qui figurent dans le roman : « Les vrais pressentiments se forment à des profondeurs que notre esprit ne visite pas », etc. Les feuillets volants, paginés de 7 à 29 (sans les pp. 17 et 19), commencent un peu plus loin : « couple de mendiants. Je croyais la grossesse de Marthe [évidente corrigé par Cocteau] ridicule, et je marchais les yeux baissés [de peur de voir tous les regards sur nous biffé] ». D’un graphisme très proche de celui du cahier, ces pages ont dû être écrites peu après, mais certaines pages de mise au

Auction archive: Lot number 517
Auction:
Datum:
15 Nov 2018
Auction house:
La Maison de Vente Ader
Salle 1 - Drouot, 9, rue Drouot 75009 Paris
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