Beschreibung:

RAMIRO (É .) – LEGRAND (L.). Faune parisienne. Paris , Pellet , 1901 , in-4°, plats ornés d’un décor en cuir teinté oxydé, pyrogravé et sculpté en creux sur fond doré à motif végétal avec papillons et éléments de nacre en relief, dos muet à nerfs, bordure intérieure de maroquin, gardes de soie moirée verte ornée d’un papillon peint, couverture et dos, tête dorée, non rogné ( E.-A. Sé guy ). ÉDITION ORIGINALE. Eugène Rodrigues-Henriques (1853-1928), alias Érastène Ramiro, avocat et homme de lettres français. Collectionneur et bibliophile, il manifesta une grande amitié à Louis Legrand qu’il aida. Passionné par la gravure, il fonda L ’ Estampe nouvelle (1897-1909) avec le baron Portalis et Roger Marx et fut le bibliographe attitré de Félicien Rops et de Louis Legrand Avec Faune parisienne , Ramiro nous invite à découvrir le Paris léger et haut en couleur de la Belle Époque. Il nous livre une fine analyse de son temps. Il en confia l’illustration à Legrand avec lequel il venait de publier Cours de danses fin-de-siè cle en 1892. Louis Legrand (1863-1951), un élève de Félicien Rops Peintre, graveur et illustrateur, Legrand s’installa à Paris en 1884 pour suivre les cours de Rops. Très vite, il collabora avec le monde de l’édition, d’abord pour l’éditeur E. Monnier, puis, en 1887, au Courrier franç ais , aux côtés de Forain, Steinlen, Cheret… Il y donna des dessins satiriques, sarcastiques, dont l’un d’eux, représentant Zola myope lorgnant les cuisses d’une jeune femme, lui valut d’être inquiété par la justice. Sa rencontre avec l’éditeur Jean-Baptiste Xavier Pellet (1859-1919) fut décisive. La grande amitié de celui-ci pour l’artiste en fit son principal promoteur. Quand la maison Pellet ferma ses portes, elle avait publié quelque trois cents eaux-fortes de Legrand. La vie nocturne parisienne fut l’une des principales sources d’inspiration de l’artiste. 20 eaux-fortes en noir et en couleurs, dont une en couverture, 13 hors-texte et 6 dans le texte, et 50 vignettes en noir. Exemplaire imprimé pour Olivier Sainsère (1859-1923) sur vélin d’Arches avec les eaux-fortes en deux états. Conseiller d’État, puis chef de cabinet sous la présidence de la République de Poincaré, il fut collectionneur, mécène et protecteur des artistes. Il découvrit le jeune Picasso à travers la galerie Vollard, fréquenta son atelier à l’époque de Fernande Olivier et y fit de nombreuses acquisitions. Le peintre lui doit la régularisation de ses papiers de séjour en France, sa protection au moment de l’affaire du vol de La Joconde et sa rencontre avec le docteur Julien, responsable de la prison Saint-Lazare. Amateur de beaux livres, son rôle est moins connu dans ce domaine, bien qu’il ait été l’un des membres fondateurs des Cent Bibliophiles et qu’il se soit occupé avec Pierre Dauze de la publication du Livre de la jungle illustré par Jouve. Nous avons rencontré quatre livres imprimés à son nom, publiés par diverses sociétés de bibliophiles, deux reliés par André Mare – É loa de Vigny et La Vie de saint Dominique de Lacordaire illustré par Maurice Denis –, et deux autres passés dans les mains d’Eugène-Alain Séguy. « Un habit pour Des Esseintes » : l’une des plus belles reliures d’Eugène-Alain Séguy (1890-1985). Connu pour ses travaux sur les arts graphiques, il publia entre 1910 et 1930 trente albums de modèles de décors de style Art déco. En revanche, nous savons peu de choses sur son activité de décorateur de reliures. On sait qu’il travailla pour quelques grands mécènes : Hirsch, Renevey, Sainsère… Comme son homologue nancéen Prouvé, Séguy confiait le corps de l’ouvrage à des praticiens de renom, notamment Durvand et Albinhac, et ne s’occupait que du décor. Les reliures que nous avons localisées recouvrent des ouvrages publiés entre 1902 et 1910 par Pelletan, Vollard, Les Cent Bibliophiles ( À rebours , illustré par Lepère), Pellet… On les retrouve aujourd’hui dans les plus grandes collections aussi bien publiques que privées : la Bibliothèque national