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Auction archive: Lot number 181

Rare bureau bonheur du jour en placage

Estimate
€30,000 - €40,000
ca. US$39,358 - US$52,477
Price realised:
€95,625
ca. US$125,453
Auction archive: Lot number 181

Rare bureau bonheur du jour en placage

Estimate
€30,000 - €40,000
ca. US$39,358 - US$52,477
Price realised:
€95,625
ca. US$125,453
Beschreibung:

Rare bureau bonheur du jour en placage d'ébène, à décor de plaques en laque du Japon de type "rô-iro", ornées sur des fonds aventurinés, de médaillons à paysage, éventail ou phénix. Il présente un gradin ouvrant par trois tiroirs. En ceinture un large tiroir formant écritoire, à plateau coulissant, garni d'un cuir vert d'origine. Sur le côté son casier mobile, formant porte encrier, en acajou massif. Les dés à rosaces de bronze doré. Montants en gaine, à contre fond également plaqué, réunis par une tablette, légèrement évidée, de marbre blanc. Les côtés foncés d'un grillage. Pieds fuselés à fausses cannelures. Plateaux de marbre blanc, statuaire, encastrés dans une lingotière de bronze. Modèle de CARLIN. Estampille de BURY et poinçon de Jurande Epoque Louis XVI H: 104,5 - L: 98 - P: 40,6 cm Débutées véritablement sous le règne de Louis XIV, les interactions entre l'Orient et l'Occident parviendront à leur apogée dans les deux derniers tiers du XVIIIe siècle. Auparavant, l'ébénisterie parisienne se limitait essentiellement à des meubles réalisés en marqueterie de métal, dite "Boulle", ou en placage de bois indigènes. C'est sous l'impulsion des marchands-merciers parisiens, encouragés par quelques grands amateurs de l'époque, que progressivement la Chine et le Japon apparaissent dans le décor de certains meubles de facture parisienne par l'intégration de précieux panneaux de laque redécoupés à désir dans des paravents, des coffrets et des cabinets importés à grand frais d'Extrême Orient par le biais de la puissante Compagnies des Indes. En 1785, le décès de Lazare Duvaux, l'un des grands merciers parisiens du règne de Louis XV, mit un terme au goût rocaille pour la chinoiserie. Les laques du Japon, d'un raffinement extrême et plus faciles à découper que les laques de la Chine, furent alors privilégiées par les artisans en meubles et les marchands. Le bureau bonheur-du-jour que nous présentons fut réalisé dans ce contexte particulier ; son décor, fait de panneaux en laque du Japon noir poli de type rô-iro délicatement rehaussés d'un décor de médaillons en takamaki-e, figure parmi les créations les plus élégantes de l'ébénisterie parisienne de la fin de l'Ancien Régime et n'apparaît que sur des oeuvres exceptionnelles qui peuvent être rattachées au plus célèbre marchand-mercier de cette période: Dominique Daguerre Ce marchand de meubles et d'objets de grand luxe fit travailler Martin Carlin et Adam Weisweiler mais également probablement Ferdinand Bury l'auteur du meuble proposé. Des panneaux de laque similaires apparaissent ainsi sur des meubles estampillés par ces trois ébénistes, citons particulièrement un bonheur-du-jour de Weisweiler, provenant de la collection Chefdebien, illustré dans J. Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle, Paris, 1982, p.482, fig. A ; toujours de Weisweiler, un secrétaire en cabinet livré par Daguerre en 1784 pour le cabinet intérieur de Louis XVI à Versailles (voir O. Impey et C. Jörg, Japanese Export Lacquer 1580-1850, Amsterdam, 2005, p.300, fig.591) ; un bureau de pente de Carlin, conservé dans une collection privée, ayant figuré à l'exposition France in Eighteenth Century qui eut lieu à la Royal Academy of Arts de Londres en 1968 ; un table formant pupitre, également de Carlin, qui a fait partie de la vente de la collection de Jacques et Henriette Schumann (Christie's, Paris, le 30 septembre 2003, lot 30) ; enfin, une console estampillée Schneider, mais attribuable à Carlin, vendue à Paris, Mes Ader-Picard-Tajan, le 11 mars 1991. L'ensemble de ces meubles semble avoir le même dénominateur commun, leur donneur d'ordre et commanditaire: Daguerre. Les trois ébénistes, Carlin, Weisweiler et Bury, doivent être probablement considérés comme des intervenants obéissant aux ordres du marchand. Signalons toutefois, qu'en considérant la date du décès de Carlin, en mars 1785, et la reprise de l'atelier par Schneider quasiment une année plus tard, la logique commerciale d

Auction archive: Lot number 181
Auction:
Datum:
7 Dec 2012
Auction house:
Aguttes
bis avenue Charles de Gaulle 164
92200 Neuilly sur Seine
France
+33 (0)1 47455555
+33 (0)1 47455431
Beschreibung:

Rare bureau bonheur du jour en placage d'ébène, à décor de plaques en laque du Japon de type "rô-iro", ornées sur des fonds aventurinés, de médaillons à paysage, éventail ou phénix. Il présente un gradin ouvrant par trois tiroirs. En ceinture un large tiroir formant écritoire, à plateau coulissant, garni d'un cuir vert d'origine. Sur le côté son casier mobile, formant porte encrier, en acajou massif. Les dés à rosaces de bronze doré. Montants en gaine, à contre fond également plaqué, réunis par une tablette, légèrement évidée, de marbre blanc. Les côtés foncés d'un grillage. Pieds fuselés à fausses cannelures. Plateaux de marbre blanc, statuaire, encastrés dans une lingotière de bronze. Modèle de CARLIN. Estampille de BURY et poinçon de Jurande Epoque Louis XVI H: 104,5 - L: 98 - P: 40,6 cm Débutées véritablement sous le règne de Louis XIV, les interactions entre l'Orient et l'Occident parviendront à leur apogée dans les deux derniers tiers du XVIIIe siècle. Auparavant, l'ébénisterie parisienne se limitait essentiellement à des meubles réalisés en marqueterie de métal, dite "Boulle", ou en placage de bois indigènes. C'est sous l'impulsion des marchands-merciers parisiens, encouragés par quelques grands amateurs de l'époque, que progressivement la Chine et le Japon apparaissent dans le décor de certains meubles de facture parisienne par l'intégration de précieux panneaux de laque redécoupés à désir dans des paravents, des coffrets et des cabinets importés à grand frais d'Extrême Orient par le biais de la puissante Compagnies des Indes. En 1785, le décès de Lazare Duvaux, l'un des grands merciers parisiens du règne de Louis XV, mit un terme au goût rocaille pour la chinoiserie. Les laques du Japon, d'un raffinement extrême et plus faciles à découper que les laques de la Chine, furent alors privilégiées par les artisans en meubles et les marchands. Le bureau bonheur-du-jour que nous présentons fut réalisé dans ce contexte particulier ; son décor, fait de panneaux en laque du Japon noir poli de type rô-iro délicatement rehaussés d'un décor de médaillons en takamaki-e, figure parmi les créations les plus élégantes de l'ébénisterie parisienne de la fin de l'Ancien Régime et n'apparaît que sur des oeuvres exceptionnelles qui peuvent être rattachées au plus célèbre marchand-mercier de cette période: Dominique Daguerre Ce marchand de meubles et d'objets de grand luxe fit travailler Martin Carlin et Adam Weisweiler mais également probablement Ferdinand Bury l'auteur du meuble proposé. Des panneaux de laque similaires apparaissent ainsi sur des meubles estampillés par ces trois ébénistes, citons particulièrement un bonheur-du-jour de Weisweiler, provenant de la collection Chefdebien, illustré dans J. Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle, Paris, 1982, p.482, fig. A ; toujours de Weisweiler, un secrétaire en cabinet livré par Daguerre en 1784 pour le cabinet intérieur de Louis XVI à Versailles (voir O. Impey et C. Jörg, Japanese Export Lacquer 1580-1850, Amsterdam, 2005, p.300, fig.591) ; un bureau de pente de Carlin, conservé dans une collection privée, ayant figuré à l'exposition France in Eighteenth Century qui eut lieu à la Royal Academy of Arts de Londres en 1968 ; un table formant pupitre, également de Carlin, qui a fait partie de la vente de la collection de Jacques et Henriette Schumann (Christie's, Paris, le 30 septembre 2003, lot 30) ; enfin, une console estampillée Schneider, mais attribuable à Carlin, vendue à Paris, Mes Ader-Picard-Tajan, le 11 mars 1991. L'ensemble de ces meubles semble avoir le même dénominateur commun, leur donneur d'ordre et commanditaire: Daguerre. Les trois ébénistes, Carlin, Weisweiler et Bury, doivent être probablement considérés comme des intervenants obéissant aux ordres du marchand. Signalons toutefois, qu'en considérant la date du décès de Carlin, en mars 1785, et la reprise de l'atelier par Schneider quasiment une année plus tard, la logique commerciale d

Auction archive: Lot number 181
Auction:
Datum:
7 Dec 2012
Auction house:
Aguttes
bis avenue Charles de Gaulle 164
92200 Neuilly sur Seine
France
+33 (0)1 47455555
+33 (0)1 47455431
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