Beschreibung:

RARE GUÉRIDON À PLATEAU DE LAVE ÉMAILLÉE PAR HACHETTE & CIE. En placage de ronce d'acajou le fût central repose sur un piétement tripode, orné de bronzes ciselés à patine brune. La plaque de lave émaillée à fond rosé, présente un décor de fleurs et de guirlandes polychromes. Epoque Empire. Haut.: 73,5 cm, Diam.: 93 cm. Très peu de témoignages de cette technique nous sont parvenus, elle fut pourtant louée dès sa mise en oeuvre pour son rendu parfait et inaltérable. En 1791, le premier brevet fran çais est déposé par Louis-François-Ollivier, céramiste de métier. On peut considérer que c'est lui qui a eu l'idée d'émailler les roches. En 1827 et 1828 beaucoup de brevets sont déposés sur le sujet , mais aucun n'apporte un plus sur le plan technique. En 1828, il est décidé d'adopter la lave émaillée pour les plaques des rues de Paris et ce premier marché fut attribué à l'Entreprise Hachette (40, rue Coquenard à Paris - Hachette meurt en 1848). L'exploitation des carrières d'andésite du volcan de la Nugère, situées à proximité du village de Volvic est très ancienne, mais sa notoriété date du 13e siècle avec l'édification de la cathédrale de Clermont-Ferrand. Facile à tailler, très résistante, elle peut être débitée en grande dimension, d'ou son utilisation pour les arts décoratifs. Un panneau de lave émaillée présenté à l'exposition des produits de l'Industrie en 1834 fait dire à un journaliste: «la peinture émaillée sur la lave laisse peu à désirer quant à la perfection matérielle, et il semble impossible de donner aux couleurs plus d'éclat à la matière plus de solidité, puisque ces deux qualités résultent nécessairement, l'une de la vitrification de l'émail, l'autre de l'intensité d'un feu soutenu pendant plusieurs jours à l'état d'incandescense» Alexandre Brogniart, en train de constituer le Musée de la céramique, souhaita avoir des échantillons de ce matériau. C'est ainsi que l'architecte Hittorff offrit un plateau de table dans le style gothique. Un autre plateau orné de coquillages, oeuvre de Ferdinand Morteleque, exposé en 1827 figure aussi dans les collections du Musée National de la Céramique. Inscription au dos de la plaque: Hachette & Comp rue Coquenard n° 40 L'adresse indiquée au dos de la plaque est celle de l'architecte Hittorff, Pierre Hachette habitait et avait son atelier 124 rue du Faubourg Saint Martin. Nous savons qu'ils étaient en étroite relation et les dessins du guéridon ont été réalisés par Hittorff, style que l'on retrouve sur une cheminée de l'hôtel de Beauharnais. Bibiliographie: U.Leben, «Entre l'Empire et Hittorff, une cheminée de l'hôtel Beauharnais restaurée», in «l'Estampille», novembre 2007, pp. 66-71. «Laves émaillées. Un décor oublié du XIXe siècle», exposition musée de la vie romantique, Paris, 1998. Lire la suite Replier