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Auction archive: Lot number 244

Rare miroir octogonal, à âme de bois teinté

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$50,105 - US$75,157
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 244

Rare miroir octogonal, à âme de bois teinté

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$50,105 - US$75,157
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Rare miroir octogonal, à âme de bois teinté noir, façon ébène. Les côtés, à plaques de cuivre ajouré, à décor en léger rondebosse, de rosaces de corail, dans des encadrements festonnés de cuivre argenté, à émaux blanc et agrafes, à gouttes de corail, sur des fonds en forme de feuilles d'acanthe. Le profil inversé laisse apparaître, sur les côtés, des plaques formant une rosace, de bronze ajouré, ciselé et doré, à têtes d'amour ailé. Elles sont en forme de larges rinceaux émaillés blanc, ornées de fines rosaces en relief, de corail et d'émaux, soulignées d'une agrafe en forme de fleur. La platine arrière présente une importante plaque en cuivre doré et gravé, ornée au centre d'une rosace dans des encadrements de rinceaux. Fond de miroir au mercure (très légers éclats). Sicile, Trapani, XVIIème siècle (restaurations et infimes manques). H: 73 - L: 73 cm et détail page 56 Bibliographie: Museo Regionale Pepoli, Corali, Talismani Sacri e Profani, Trapani, 1986, n°76 et 82. Museo di Capodimonte e Museo Pignatelli, Cività del Seicento a Napoli, Naples, 1985. A. Dameu, L'Arte Trapanese del Corallo, Milan, 1964. Dans l'Antiquité le corail était connu pour ses propriétés magiques et médicinales, et était notamment utilisé au fil des siècles comme un talisman attaché autour du cou et protégeant du «mauvais oeil» ou remédiant aux problèmes de fertilité, puis à la Renaissance il fut employé pour détecter les poisons dans la nourriture. Ses origines mythologiques sont contées par Ovide dans ses Métamorphoses lorsque Persée tua la Méduse, le sang qui coula de sa tête se transforma en corail lorsqu'il toucha le sol. Parallèlement à ces croyances, le corail était recherché pour sa couleur et sa texture originale et devint rapidement l'un des matériaux parmi les plus appréciés pour le décor de certains objets d'art. Avec le développement des cabinets de curiosités, la demande des amateurs ne cessa de s'accroître et, dès le XVIème siècle, quelques centres européens débutèrent une production, particulièrement la cité de Trapani en Sicile qui devint au cours des XVIIème et XVIIIème siècles le premier centre européen de création d'objets en corail. Considérant sa position géographique privilégiée, proche de Palerme, et sa facilité dans l'exploitation des ressources, la cité devint également l'un des premiers ports commerciaux de Méditerranée qui lui assura une grande réussite économique. Cette croissance entraîna le développement de marchands prospères qui, associés à un clergé riche et puissant et au mécénat de la cour du vice-roi de Sicile, contribuèrent à la hausse qualitative des objets rehaussés de corail. En 1628, afin de réglementer la production et d'encadrer la création, une corporation des travailleurs du corail, Arte dei Corallari, fut établie à Trapani. Au commencement, les branches de corail étaient employées en l'état, formant de véritables arbres miniatures aux formes surprenantes montés sur des bases plus ou moins ouvragées, puis progressivement les artisans commencèrent à employer des petites parties retravaillées dont ils rehaussèrent certains objets d'art: encriers, calices, coffrets, aiguières et vases de toutes formes, candélabres «pique cierge», crucifix, miroirs... Le miroir que nous proposons est caractéristique des plus belles créations de la seconde moitié du XVIIème siècle, probablement les plus abouties techniquement et esthétiquement. Sa forme octogone, qui épouse son âme de cuivre doré, semble succéder aux miroirs rectangulaires dont un modèle, ayant servi au décor du film de Jean Cocteau La Belle et la Bête, est illustré dans S. Roche, Mirrors in famous Galleries and Collections, Londres, 1957, p.13, fig.5. Pour des miroirs de composition similaires et réalisés dans le même esprit voir notamment: un premier conservé à la Galleria Regionale della Sicilia (illustré dans le catalogue de l'exposition, Wunderkammer Siciliana alle origini del Museo Perduto, Naples, 2001, p.123-124); une paire, de dimensions plus réduites, v

Auction archive: Lot number 244
Auction:
Datum:
6 Jun 2012
Auction house:
Thierry de Maigret
5 rue de Montholon
75009 Paris
France
contact@thierrydemaigret.com
+33 (0)1 4483 9520
+33 (0)1 4483 9521
Beschreibung:

Rare miroir octogonal, à âme de bois teinté noir, façon ébène. Les côtés, à plaques de cuivre ajouré, à décor en léger rondebosse, de rosaces de corail, dans des encadrements festonnés de cuivre argenté, à émaux blanc et agrafes, à gouttes de corail, sur des fonds en forme de feuilles d'acanthe. Le profil inversé laisse apparaître, sur les côtés, des plaques formant une rosace, de bronze ajouré, ciselé et doré, à têtes d'amour ailé. Elles sont en forme de larges rinceaux émaillés blanc, ornées de fines rosaces en relief, de corail et d'émaux, soulignées d'une agrafe en forme de fleur. La platine arrière présente une importante plaque en cuivre doré et gravé, ornée au centre d'une rosace dans des encadrements de rinceaux. Fond de miroir au mercure (très légers éclats). Sicile, Trapani, XVIIème siècle (restaurations et infimes manques). H: 73 - L: 73 cm et détail page 56 Bibliographie: Museo Regionale Pepoli, Corali, Talismani Sacri e Profani, Trapani, 1986, n°76 et 82. Museo di Capodimonte e Museo Pignatelli, Cività del Seicento a Napoli, Naples, 1985. A. Dameu, L'Arte Trapanese del Corallo, Milan, 1964. Dans l'Antiquité le corail était connu pour ses propriétés magiques et médicinales, et était notamment utilisé au fil des siècles comme un talisman attaché autour du cou et protégeant du «mauvais oeil» ou remédiant aux problèmes de fertilité, puis à la Renaissance il fut employé pour détecter les poisons dans la nourriture. Ses origines mythologiques sont contées par Ovide dans ses Métamorphoses lorsque Persée tua la Méduse, le sang qui coula de sa tête se transforma en corail lorsqu'il toucha le sol. Parallèlement à ces croyances, le corail était recherché pour sa couleur et sa texture originale et devint rapidement l'un des matériaux parmi les plus appréciés pour le décor de certains objets d'art. Avec le développement des cabinets de curiosités, la demande des amateurs ne cessa de s'accroître et, dès le XVIème siècle, quelques centres européens débutèrent une production, particulièrement la cité de Trapani en Sicile qui devint au cours des XVIIème et XVIIIème siècles le premier centre européen de création d'objets en corail. Considérant sa position géographique privilégiée, proche de Palerme, et sa facilité dans l'exploitation des ressources, la cité devint également l'un des premiers ports commerciaux de Méditerranée qui lui assura une grande réussite économique. Cette croissance entraîna le développement de marchands prospères qui, associés à un clergé riche et puissant et au mécénat de la cour du vice-roi de Sicile, contribuèrent à la hausse qualitative des objets rehaussés de corail. En 1628, afin de réglementer la production et d'encadrer la création, une corporation des travailleurs du corail, Arte dei Corallari, fut établie à Trapani. Au commencement, les branches de corail étaient employées en l'état, formant de véritables arbres miniatures aux formes surprenantes montés sur des bases plus ou moins ouvragées, puis progressivement les artisans commencèrent à employer des petites parties retravaillées dont ils rehaussèrent certains objets d'art: encriers, calices, coffrets, aiguières et vases de toutes formes, candélabres «pique cierge», crucifix, miroirs... Le miroir que nous proposons est caractéristique des plus belles créations de la seconde moitié du XVIIème siècle, probablement les plus abouties techniquement et esthétiquement. Sa forme octogone, qui épouse son âme de cuivre doré, semble succéder aux miroirs rectangulaires dont un modèle, ayant servi au décor du film de Jean Cocteau La Belle et la Bête, est illustré dans S. Roche, Mirrors in famous Galleries and Collections, Londres, 1957, p.13, fig.5. Pour des miroirs de composition similaires et réalisés dans le même esprit voir notamment: un premier conservé à la Galleria Regionale della Sicilia (illustré dans le catalogue de l'exposition, Wunderkammer Siciliana alle origini del Museo Perduto, Naples, 2001, p.123-124); une paire, de dimensions plus réduites, v

Auction archive: Lot number 244
Auction:
Datum:
6 Jun 2012
Auction house:
Thierry de Maigret
5 rue de Montholon
75009 Paris
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+33 (0)1 4483 9520
+33 (0)1 4483 9521
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