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Auction archive: Lot number 49

ROUX (Marthe)

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$5,010 - US$6,263
Price realised:
€15,000
ca. US$18,789
Auction archive: Lot number 49

ROUX (Marthe)

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$5,010 - US$6,263
Price realised:
€15,000
ca. US$18,789
Beschreibung:

Réunion de 61 lettres ou cartes autographes, signées à Guillaume Apollinaire 1915-1916; env. 152 pages in-4, in-8 ou in-12 à l'encre ou au crayon, dont 22 avec adresses; 2 photographies jointes. Depuis 1911 Apollinaire entretient une correspondance avec une jeune parisienne du nom de Marthe Roux. Elle n'a que 19 ans quand il la rencontre pour la première fois dans l'entourage de Paul Fort - elle est l'amie de sa fille Jeanne - à la Closerie des Lilas. Très vite la jeune fille s'éprend de lui, mais Guillaume, séduit sans doute reste prudent. Toutefois, il l'invite à venir chez lui à Passy, accède à sa demande d'avoir une photographie de lui, compose des vers pour elle, et l'acrostiche qui sert d'envoi à l'Hérésiarque et Cie, prouve assez qu'il ne fut pas insensible à son charme. Elle remercie dans de nombreuses lettres et lui dit sa joie " d'être une petite muse ". Avec le temps elle s'impatiente des silences du poëte ou de ses réponses dilatoires, et, même quand elle a fini par renoncer à l'espoir de conquérir le coeur de son poëte, elle lui garde un amour qu'Apollinaire à la longue, dut trouver pesant. Pendant toute la période de la guerre engagée au service de la Croix Rouge elle travaille au 65, boulevard des Invalides. La Mal-Aimée 1915: 16 Mars: " Je viens de recevoir votre longue lettre et je vous assure bien qu'il y a longtemps que je n'avais eu une pareille joie... Je suis bien contente que le métier militaire vous plaise tant, j'aurais été plus peinée encore de vous voir partir au feu dans des conditions morales plus mauvaises. Ce fameux mois au Prete est épouvantable et peut-être je préférais pour vous les Dardanelles, dont je n'ai pas encore vu les blessés mais mon Guillaume je suis angoissée terriblement... Je pense à vous beaucoup, à propos d'amis morts dont vous me parlez, on est sans nouvelles de Gleizes qui était à Toul...Mercereau non plus... Pour ce que vous me dites des ambulancières de Nice, je vous assure qu'ici nous n'avons ni la possibilité ni le coeur de rire... Moi vous le savez je ne puis pas supporter longtemps des compliments sans penser à vous qui m'en aviez fait, dans le temps bienheureux où vous m'aimiez un peu, ce temps est loin, je ne souhaite qu'une chose à présent votre bonheur à vous puisqu'il est dit que nous ne serons jamais l'un à l'autre, moi je serai quand vous le voudrez ce qu'il vous plaira de faire de moi... Guillaume vous savez que je ne dirai à personne que vous m'écrivez. [Joint une photographie la représentant en infirmière, avec des blessés]. - " Mon Guillaume. Je commence toujours mes lettres ainsi quoique " mon " soit de trop... Si j'aime je me donne tout à fait mais je n'aime pas une limite à l'amour, cela me répugne, ce flirt dont vous me parliez me dégoûte aussi. Je ne veux rien, je suis décidément trop pure pour pouvoir me jeter dans une libertine aventure. Je vais partir je ne serais jamais rien pour vous, pourquoi m'avoir dit que vous m'aimiez... avant? C'est la cause de tout le mal, si au début vous m'aviez dit la vérité, à ce moment là je ne vous aurais plus rien dit et ma vie aurait été plus drôle qu'elle n'est puisque brisée... Je vous fais grâce Guillaume bien aimé de votre baiser. Je vous laisse mes lèvres en ont perdu le goût et je veux mourir vierge de corps et d'âme. A Vendredi!! Je ne vous en veux pas. Je vous aime ". - " Vous êtes bon de me dire que mes mots vous font plaisir si je croyais que c'était vrai je serais bien contente. Mais on dit ces phrases là sans les penser souvent ". - " Je pense à vous beaucoup, l'amputé que je soignais vient de mourir et je me sens triste infiniment. Vos lettres seules sont pour moi une consolation et je les attends avec beaucoup d'impatience... Je baise bien votre front "? - " Je ne sais pas beaucoup ce que j'écris une bande de convalescents sont là dans la pièce où j'écris et ils chantent, et des chansons de route et des chansons à boire...Je souhaite que vous vous amusiez bien à Marseille pour votre permission... Je baise

Auction archive: Lot number 49
Auction:
Datum:
14 Jun 2012
Auction house:
Hubert Brissonneau SVV
4 rue Drouot
75009 Paris
France
brissonneau@wanadoo.fr
+33 (0)1 4246 0007
+33 (0)1 4223 3321
Beschreibung:

Réunion de 61 lettres ou cartes autographes, signées à Guillaume Apollinaire 1915-1916; env. 152 pages in-4, in-8 ou in-12 à l'encre ou au crayon, dont 22 avec adresses; 2 photographies jointes. Depuis 1911 Apollinaire entretient une correspondance avec une jeune parisienne du nom de Marthe Roux. Elle n'a que 19 ans quand il la rencontre pour la première fois dans l'entourage de Paul Fort - elle est l'amie de sa fille Jeanne - à la Closerie des Lilas. Très vite la jeune fille s'éprend de lui, mais Guillaume, séduit sans doute reste prudent. Toutefois, il l'invite à venir chez lui à Passy, accède à sa demande d'avoir une photographie de lui, compose des vers pour elle, et l'acrostiche qui sert d'envoi à l'Hérésiarque et Cie, prouve assez qu'il ne fut pas insensible à son charme. Elle remercie dans de nombreuses lettres et lui dit sa joie " d'être une petite muse ". Avec le temps elle s'impatiente des silences du poëte ou de ses réponses dilatoires, et, même quand elle a fini par renoncer à l'espoir de conquérir le coeur de son poëte, elle lui garde un amour qu'Apollinaire à la longue, dut trouver pesant. Pendant toute la période de la guerre engagée au service de la Croix Rouge elle travaille au 65, boulevard des Invalides. La Mal-Aimée 1915: 16 Mars: " Je viens de recevoir votre longue lettre et je vous assure bien qu'il y a longtemps que je n'avais eu une pareille joie... Je suis bien contente que le métier militaire vous plaise tant, j'aurais été plus peinée encore de vous voir partir au feu dans des conditions morales plus mauvaises. Ce fameux mois au Prete est épouvantable et peut-être je préférais pour vous les Dardanelles, dont je n'ai pas encore vu les blessés mais mon Guillaume je suis angoissée terriblement... Je pense à vous beaucoup, à propos d'amis morts dont vous me parlez, on est sans nouvelles de Gleizes qui était à Toul...Mercereau non plus... Pour ce que vous me dites des ambulancières de Nice, je vous assure qu'ici nous n'avons ni la possibilité ni le coeur de rire... Moi vous le savez je ne puis pas supporter longtemps des compliments sans penser à vous qui m'en aviez fait, dans le temps bienheureux où vous m'aimiez un peu, ce temps est loin, je ne souhaite qu'une chose à présent votre bonheur à vous puisqu'il est dit que nous ne serons jamais l'un à l'autre, moi je serai quand vous le voudrez ce qu'il vous plaira de faire de moi... Guillaume vous savez que je ne dirai à personne que vous m'écrivez. [Joint une photographie la représentant en infirmière, avec des blessés]. - " Mon Guillaume. Je commence toujours mes lettres ainsi quoique " mon " soit de trop... Si j'aime je me donne tout à fait mais je n'aime pas une limite à l'amour, cela me répugne, ce flirt dont vous me parliez me dégoûte aussi. Je ne veux rien, je suis décidément trop pure pour pouvoir me jeter dans une libertine aventure. Je vais partir je ne serais jamais rien pour vous, pourquoi m'avoir dit que vous m'aimiez... avant? C'est la cause de tout le mal, si au début vous m'aviez dit la vérité, à ce moment là je ne vous aurais plus rien dit et ma vie aurait été plus drôle qu'elle n'est puisque brisée... Je vous fais grâce Guillaume bien aimé de votre baiser. Je vous laisse mes lèvres en ont perdu le goût et je veux mourir vierge de corps et d'âme. A Vendredi!! Je ne vous en veux pas. Je vous aime ". - " Vous êtes bon de me dire que mes mots vous font plaisir si je croyais que c'était vrai je serais bien contente. Mais on dit ces phrases là sans les penser souvent ". - " Je pense à vous beaucoup, l'amputé que je soignais vient de mourir et je me sens triste infiniment. Vos lettres seules sont pour moi une consolation et je les attends avec beaucoup d'impatience... Je baise bien votre front "? - " Je ne sais pas beaucoup ce que j'écris une bande de convalescents sont là dans la pièce où j'écris et ils chantent, et des chansons de route et des chansons à boire...Je souhaite que vous vous amusiez bien à Marseille pour votre permission... Je baise

Auction archive: Lot number 49
Auction:
Datum:
14 Jun 2012
Auction house:
Hubert Brissonneau SVV
4 rue Drouot
75009 Paris
France
brissonneau@wanadoo.fr
+33 (0)1 4246 0007
+33 (0)1 4223 3321
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