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Auction archive: Lot number 387

Richard Wagner et Tannhauser à Paris

Estimate
€30,000 - €40,000
ca. US$32,396 - US$43,195
Price realised:
€89,418
ca. US$96,562
Auction archive: Lot number 387

Richard Wagner et Tannhauser à Paris

Estimate
€30,000 - €40,000
ca. US$32,396 - US$43,195
Price realised:
€89,418
ca. US$96,562
Beschreibung:

Richard Wagner et Tannhauser à Paris. Paris, E. Dentu, 1861. In-12 (178 x 113 mm) de 70 pp.: demi-maroquin rouge, dos à nerfs filetés à froid, tête dorée (Amand). Édition originale. La première de Tannhäuser à Paris eut lieu à l'Opéra le 13 mars 1861. Face à l'hostilité du public et de la critique - “on se tanne aux airs de Tannhäuser”, disait-on - Richard Wagner (1813-1883) dut retirer sa partition après seulement trois représentations tumultueuses (et 164 répétitions!). Le chantre d'un Wagner frère spirituel. Indignation de Baudelaire qui s'attela aussitôt à la défense du compositeur. Il célèbre en Wagner la recherche d'un art total qu'il identifie avec sa propre poétique des Correspondances: “Aucun musicien n'excelle comme Wagner à peindre l'espace et la profondeur matériels et spirituels.” Il découvre chez le musicien une sorte de frère spirituel, concluant: “Je vois là les principales caractéristiques du phénomène que nous appelons génie.” Au passage, il vitupère Berlioz: “M. Berlioz a évité de dire son avis; courage négatif. Remercions-le de n'avoir pas ajouté à l'injure universelle.” (p. 64). Wagner remercia le poète, affirmant s'être senti “enivré en lisant ces belles pages qui le racontaient comme le fait le meilleur poème.” exemplaire offert à Auguste Poulet-Malassis, l'éditeur des Fleurs du Mal, l'ami et le complice du poète. Envoi autographe signé sur le faux titre: à mon ami Auguste Malassis C.B. Le dédicataire a recopié à la plume, sur la première garde, la lettre de remerciement de Richard Wagner adressée à Baudelaire, le 15 avril 1860, après la lecture du texte publié dans la Revue européenne. Éditeur hardi, maître des élégances typographiques, bibliophile lui-même, Auguste Poulet-Malassis (1825-1878) fut un découvreur de talents - le seul “qui ait eu le respect des poètes”, dira Théodore de Banville au moment de sa mort.Il faut citer la lettre de Baudelaire confiant au dédicataire la révélation que furent les trois concerts Pasdeloup consacrés à Wagner au début de l'année 1860: “Ça a été, cette musique, une des grandes jouissances de ma vie; il y a bien quinze ans que je n'ai senti pareil enlèvement” (16 février 1860). Pareil enlèvement, c'est-à-dire depuis 1845, précisément, depuis la rencontre avec l'oeuvre de Delacroix. Le volume a été offert à l'époque où Baudelaire, par un traité de cession daté du 24 mai 1861, accordait à l'éditeur le droit de reproduction exclusif de ses Oeuvres parues ou à paraître et de ses traductions d'Edgar Poe. Moins d'un an plus tard, l'éditeur faisait faillite et s'exilait en Belgique. Il ne revint à Paris qu'en 1875, trois ans avant sa mort. L'ex-libris d'Auguste Poulet-Malassis est fameux avec sa devise de bibliophile impénitent: Je l'ai! Exemplaire exceptionnel relié par Amand. Particulièrement recherchée aujourd'hui, la brochure wagnérienne passa inaperçue en dehors du cercle des proches du poète. En demi-maroquin strictement d'époque, elle constitue une rareté bibliophilique. Amand fut, avec Lortic, un des deux relieurs de prédilection de Baudelaire et de Poulet-Malassis. Provenance: Auguste Poulet-Malassis (1878, n° 71).- Jacques Guérin (cat. 1985, nº 22)

Auction archive: Lot number 387
Auction:
Datum:
9 Nov 2016
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
92 avenue d'Iéna
75116 Paris
France
agodeau@pba-auctions.com
+33 (0)1 4949 9000
+33 (0)1 4949 9001
Beschreibung:

Richard Wagner et Tannhauser à Paris. Paris, E. Dentu, 1861. In-12 (178 x 113 mm) de 70 pp.: demi-maroquin rouge, dos à nerfs filetés à froid, tête dorée (Amand). Édition originale. La première de Tannhäuser à Paris eut lieu à l'Opéra le 13 mars 1861. Face à l'hostilité du public et de la critique - “on se tanne aux airs de Tannhäuser”, disait-on - Richard Wagner (1813-1883) dut retirer sa partition après seulement trois représentations tumultueuses (et 164 répétitions!). Le chantre d'un Wagner frère spirituel. Indignation de Baudelaire qui s'attela aussitôt à la défense du compositeur. Il célèbre en Wagner la recherche d'un art total qu'il identifie avec sa propre poétique des Correspondances: “Aucun musicien n'excelle comme Wagner à peindre l'espace et la profondeur matériels et spirituels.” Il découvre chez le musicien une sorte de frère spirituel, concluant: “Je vois là les principales caractéristiques du phénomène que nous appelons génie.” Au passage, il vitupère Berlioz: “M. Berlioz a évité de dire son avis; courage négatif. Remercions-le de n'avoir pas ajouté à l'injure universelle.” (p. 64). Wagner remercia le poète, affirmant s'être senti “enivré en lisant ces belles pages qui le racontaient comme le fait le meilleur poème.” exemplaire offert à Auguste Poulet-Malassis, l'éditeur des Fleurs du Mal, l'ami et le complice du poète. Envoi autographe signé sur le faux titre: à mon ami Auguste Malassis C.B. Le dédicataire a recopié à la plume, sur la première garde, la lettre de remerciement de Richard Wagner adressée à Baudelaire, le 15 avril 1860, après la lecture du texte publié dans la Revue européenne. Éditeur hardi, maître des élégances typographiques, bibliophile lui-même, Auguste Poulet-Malassis (1825-1878) fut un découvreur de talents - le seul “qui ait eu le respect des poètes”, dira Théodore de Banville au moment de sa mort.Il faut citer la lettre de Baudelaire confiant au dédicataire la révélation que furent les trois concerts Pasdeloup consacrés à Wagner au début de l'année 1860: “Ça a été, cette musique, une des grandes jouissances de ma vie; il y a bien quinze ans que je n'ai senti pareil enlèvement” (16 février 1860). Pareil enlèvement, c'est-à-dire depuis 1845, précisément, depuis la rencontre avec l'oeuvre de Delacroix. Le volume a été offert à l'époque où Baudelaire, par un traité de cession daté du 24 mai 1861, accordait à l'éditeur le droit de reproduction exclusif de ses Oeuvres parues ou à paraître et de ses traductions d'Edgar Poe. Moins d'un an plus tard, l'éditeur faisait faillite et s'exilait en Belgique. Il ne revint à Paris qu'en 1875, trois ans avant sa mort. L'ex-libris d'Auguste Poulet-Malassis est fameux avec sa devise de bibliophile impénitent: Je l'ai! Exemplaire exceptionnel relié par Amand. Particulièrement recherchée aujourd'hui, la brochure wagnérienne passa inaperçue en dehors du cercle des proches du poète. En demi-maroquin strictement d'époque, elle constitue une rareté bibliophilique. Amand fut, avec Lortic, un des deux relieurs de prédilection de Baudelaire et de Poulet-Malassis. Provenance: Auguste Poulet-Malassis (1878, n° 71).- Jacques Guérin (cat. 1985, nº 22)

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Auction:
Datum:
9 Nov 2016
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
92 avenue d'Iéna
75116 Paris
France
agodeau@pba-auctions.com
+33 (0)1 4949 9000
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