ROBERT CRUMB (NÉ EN 1943) Fritz the Cat Fritz the No Good, 1968 Ballantine Books - 1968 Planche 13 Loin de ses travaux plus débridés et sexués, une très belle planche du Fritz the Cat de Robert Crumb datée du milieu des années 60. Le pape de l’underground américain y joue l’opposition entre deux traitements de l’encrage. D’un côté, les aplats d’encre de Chine non diluée qui donnent à son ciel de nuit une intensité rare. De l’autre, les hachures déposées bord à bord qui donnent quant à elle de la matière à tous les décors. Ces hachures rappellent les dessins d’enfants, elles sont encore aujourd’hui une manière pour des dessinateurs européens d’affirmer qu’ils font partie de la bande dessinée indépendante. Preuve que les codes se transmettent ! L’architecture urbaine de la planche mérite elle aussi d’être soulignée. Des maisons aux bretelles d’autoroute en passant par les ponts typiquement américains, l’oeil de Crumb restitue son environnement avec justesse sans jamais verser dans le réalisme. La distorsion est toujours là, notamment dans la fascinante rondeur des voitures. C’est la personnalité même du dessinateur qui s’imprime ainsi sur la feuille. Encre de Chine sur papier 35 x 28 cm
ROBERT CRUMB (NÉ EN 1943) Fritz the Cat Fritz the No Good, 1968 Ballantine Books - 1968 Planche 13 Loin de ses travaux plus débridés et sexués, une très belle planche du Fritz the Cat de Robert Crumb datée du milieu des années 60. Le pape de l’underground américain y joue l’opposition entre deux traitements de l’encrage. D’un côté, les aplats d’encre de Chine non diluée qui donnent à son ciel de nuit une intensité rare. De l’autre, les hachures déposées bord à bord qui donnent quant à elle de la matière à tous les décors. Ces hachures rappellent les dessins d’enfants, elles sont encore aujourd’hui une manière pour des dessinateurs européens d’affirmer qu’ils font partie de la bande dessinée indépendante. Preuve que les codes se transmettent ! L’architecture urbaine de la planche mérite elle aussi d’être soulignée. Des maisons aux bretelles d’autoroute en passant par les ponts typiquement américains, l’oeil de Crumb restitue son environnement avec justesse sans jamais verser dans le réalisme. La distorsion est toujours là, notamment dans la fascinante rondeur des voitures. C’est la personnalité même du dessinateur qui s’imprime ainsi sur la feuille. Encre de Chine sur papier 35 x 28 cm
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