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Auction archive: Lot number 270

SAINT-POL-ROUX. 16 L.A.S., A ARMAND GODOY. Datées du Manoir de Cœcilian, avril 1929-décembre 1939. 36 pp. in-4, et une carte de visi...

Estimate
€3,000 - €3,500
ca. US$4,090 - US$4,772
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 270

SAINT-POL-ROUX. 16 L.A.S., A ARMAND GODOY. Datées du Manoir de Cœcilian, avril 1929-décembre 1939. 36 pp. in-4, et une carte de visi...

Estimate
€3,000 - €3,500
ca. US$4,090 - US$4,772
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

SAINT-POL-ROUX. 16 L.A.S., A ARMAND GODOY. Datées du Manoir de Cœcilian, avril 1929-décembre 1939. 36 pp. in-4, et une carte de visite oblongue in-16. BELLE CORRESPONDANCE AMICALE ET LITTERAIRE AU POETE ET BIBLIOPHILE ARMAND GODOY QUE SAINT-POL-ROUX SURNOMME SON « POETIQUE BIENFAITEUR ».. Y sont notamment évoqués l'écrivain et directeur de revue Jean Royère Gabriele d'Annunzio, éventuel traducteur de Saint-Pol-Roux, ou encore les poètes O.V. Milosz, « très-parfait poète exceptionnel », Ephraïm Mikhaël, « prêtre de la Beauté » mort en 1890, et Michel Manoll dont le talent est indéniable et qu'il souhaite aider. Saint-Pol-Roux parle d'une étude qu'il a consacrée à Godoy et qui doit paraître dans le Manuscrit autographe, dirigé par Royère, son frère tutélaire. Il fait l'éloge de la poésie de Godoy, son irrésistible élan nourri d'une exaltation d'âme espagnole. En 1934, il s'inquiète pour Royère qui s'avoue « positivement désespéré, comme mortellement touché » et prie Godoy de prendre de ses nouvelles…« JE ME FAIS VIEUX ET L'ACTION CHEZ MOI DEVIENT PENSEE. Je n'écris plus souvent d'épîtres mais je les pense (…) et certainement les âmes lointaines les lisent le jour dans le soleil, la nuit dans les étoiles… ». Il donne son avis sur une autre revue de Royère, La Phalange, « parfaite de teneur et de tenue », ainsi que quelques instructions pour l'impression de ses poèmes. En décembre 1935, il est question de la traduction italienne de son poème, Complainte de Rome, dont il souhaite faire parvenir la dactylographie à Mussolini et à D'Annunzio : « DITES DE MA PART A D'ANNUNZIO COMBIEN GRANDE SERAIT MA FIERTE D'ETRE TRADUIT PAR SA HAUTE MAGIE ». Il serait cependant tout à fait satisfait si c'était Vincenzo de Simone qui se chargeait de cette traduction. En juin 1937, il intervient comme président d'un Comité de la ville de Camaret chargé de recueillir des fonds pour organiser des régates (lettre circulaire signée jointe, ainsi qu'une coupure de presse, extraite des Humanités, parlant des ouvrages du poète Armand Godoy). Le 5 octobre suivant, il remercie Godoy de son généreux envoi aux pêcheurs de Camaret. Une lettre datée de Noël 1938 est adressée conjointement à ses frères Royère et à Godoy, leur adressant une épreuve de son sonnet au glorieux Francis Jammes. Le 26 mars 1939, la guerre d'Espagne et les menaces italiennes ayant porté le dernier coup à ses actions boursières, il fait à nouveau appel à la générosité de Godoy à qui il propose quelques manuscrits de ses poèmes, précisant qu'un libraire de Paris lui a offert 100 francs pour un sonnet. Au mois d'avril, il pleure sur la mort d'Oscar V. Milosz : « QUELLE VOIX DE PERDUE A LA VEILLE DES NOIRS EVENEMENTS EN TRAIN DE SE DECHAINER. Je connais peu de ses œuvres, en vérité, mais ce peu m'enthousiasma à l'instar de hauts élans prophétiques ». Il a écrit un poème en faveur des Enfants d'Israël « si torturés », et se demande si Godoy ne pourrait le traduire en espagnol. La dernière lettre de cet ensemble est datée du 30 décembre 1939, alors qu'il approche de ses 80 ans. Il s'avoue ruiné et ne plus pouvoir compter que sur l'œuvre « fort originale, je crois » qu'il prépare sur le symbole universel de cette incroyable guerre. En attendant, il espère pouvoir compter sur la bienveillance infinie de Godoy, s'interrogeant sur ce que va leur apporter l'année qui commence… En juin 1940, les Allemands entraient dans Camaret et un soldat allemand allait tuer sa gouvernante, blesser et violer sa fille Divine. Quelques mois plus tard, d'autres soldats pillaient le manoir de Cœcilian et brûlaient une grande partie des papiers du poète. Extrêmement éprouvé par ces événements, Saint-Pol-Roux s'éteignait à l'hôpital de Brest le 18 octobre 1940. Quatre ans plus tard, Cœcilian était détruit par l'aviation britannique. JOINT : 12 LETTRES OU CARTES SIGNEES DE DIVINE, FILLE DE SAINT-POL-ROUX, à Armand Godoy, datant des années 1953.

Auction archive: Lot number 270
Auction:
Datum:
16 Oct 2013
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

SAINT-POL-ROUX. 16 L.A.S., A ARMAND GODOY. Datées du Manoir de Cœcilian, avril 1929-décembre 1939. 36 pp. in-4, et une carte de visite oblongue in-16. BELLE CORRESPONDANCE AMICALE ET LITTERAIRE AU POETE ET BIBLIOPHILE ARMAND GODOY QUE SAINT-POL-ROUX SURNOMME SON « POETIQUE BIENFAITEUR ».. Y sont notamment évoqués l'écrivain et directeur de revue Jean Royère Gabriele d'Annunzio, éventuel traducteur de Saint-Pol-Roux, ou encore les poètes O.V. Milosz, « très-parfait poète exceptionnel », Ephraïm Mikhaël, « prêtre de la Beauté » mort en 1890, et Michel Manoll dont le talent est indéniable et qu'il souhaite aider. Saint-Pol-Roux parle d'une étude qu'il a consacrée à Godoy et qui doit paraître dans le Manuscrit autographe, dirigé par Royère, son frère tutélaire. Il fait l'éloge de la poésie de Godoy, son irrésistible élan nourri d'une exaltation d'âme espagnole. En 1934, il s'inquiète pour Royère qui s'avoue « positivement désespéré, comme mortellement touché » et prie Godoy de prendre de ses nouvelles…« JE ME FAIS VIEUX ET L'ACTION CHEZ MOI DEVIENT PENSEE. Je n'écris plus souvent d'épîtres mais je les pense (…) et certainement les âmes lointaines les lisent le jour dans le soleil, la nuit dans les étoiles… ». Il donne son avis sur une autre revue de Royère, La Phalange, « parfaite de teneur et de tenue », ainsi que quelques instructions pour l'impression de ses poèmes. En décembre 1935, il est question de la traduction italienne de son poème, Complainte de Rome, dont il souhaite faire parvenir la dactylographie à Mussolini et à D'Annunzio : « DITES DE MA PART A D'ANNUNZIO COMBIEN GRANDE SERAIT MA FIERTE D'ETRE TRADUIT PAR SA HAUTE MAGIE ». Il serait cependant tout à fait satisfait si c'était Vincenzo de Simone qui se chargeait de cette traduction. En juin 1937, il intervient comme président d'un Comité de la ville de Camaret chargé de recueillir des fonds pour organiser des régates (lettre circulaire signée jointe, ainsi qu'une coupure de presse, extraite des Humanités, parlant des ouvrages du poète Armand Godoy). Le 5 octobre suivant, il remercie Godoy de son généreux envoi aux pêcheurs de Camaret. Une lettre datée de Noël 1938 est adressée conjointement à ses frères Royère et à Godoy, leur adressant une épreuve de son sonnet au glorieux Francis Jammes. Le 26 mars 1939, la guerre d'Espagne et les menaces italiennes ayant porté le dernier coup à ses actions boursières, il fait à nouveau appel à la générosité de Godoy à qui il propose quelques manuscrits de ses poèmes, précisant qu'un libraire de Paris lui a offert 100 francs pour un sonnet. Au mois d'avril, il pleure sur la mort d'Oscar V. Milosz : « QUELLE VOIX DE PERDUE A LA VEILLE DES NOIRS EVENEMENTS EN TRAIN DE SE DECHAINER. Je connais peu de ses œuvres, en vérité, mais ce peu m'enthousiasma à l'instar de hauts élans prophétiques ». Il a écrit un poème en faveur des Enfants d'Israël « si torturés », et se demande si Godoy ne pourrait le traduire en espagnol. La dernière lettre de cet ensemble est datée du 30 décembre 1939, alors qu'il approche de ses 80 ans. Il s'avoue ruiné et ne plus pouvoir compter que sur l'œuvre « fort originale, je crois » qu'il prépare sur le symbole universel de cette incroyable guerre. En attendant, il espère pouvoir compter sur la bienveillance infinie de Godoy, s'interrogeant sur ce que va leur apporter l'année qui commence… En juin 1940, les Allemands entraient dans Camaret et un soldat allemand allait tuer sa gouvernante, blesser et violer sa fille Divine. Quelques mois plus tard, d'autres soldats pillaient le manoir de Cœcilian et brûlaient une grande partie des papiers du poète. Extrêmement éprouvé par ces événements, Saint-Pol-Roux s'éteignait à l'hôpital de Brest le 18 octobre 1940. Quatre ans plus tard, Cœcilian était détruit par l'aviation britannique. JOINT : 12 LETTRES OU CARTES SIGNEES DE DIVINE, FILLE DE SAINT-POL-ROUX, à Armand Godoy, datant des années 1953.

Auction archive: Lot number 270
Auction:
Datum:
16 Oct 2013
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
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