Beschreibung:

Sébastien Bourdon Montpellier, 1616 - Paris, 1671 Saint Rémy donnant l'onction à Clovis Huile sur toile marouflée sur panneau 'SAINT REMY GIVING THE UNCTION TO CLOVIS', OIL ON CANVAS LAID DOWN ON PANEL, BY SEBASTIEN BOURDON Hauteur : 36,50 Largeur : 25,50 cm Provenance : Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Mes Ader Picard Tajan, 30 juin 1989, n° 31 (titré " Le sacre d'un roi ") ; Collection Jacques Thuillier, Paris Expositions : 'Clovis et la mémoire artistique', Reims, musée des Beaux-Arts, 1996, catalogue d'exposition sous la direction de Véronique Alemany-Dessaint, n° 6, fig. 8 Jacques Thuillier, 'Sébastien Bourdon, 1616-1671', Montpellier-Strasbourg, 2000 - 2001, catalogue d'exposition, Paris, RMN, 2000, p. 396, n° 286, repr. coul. Commentaire : A la genèse de notre histoire nationale, Clovis, roi du peuple franc fut baptisé et oint par l'évêque Rémy à Reims en 496 après avoir fait vœu de se convertir à la foi catholique si la victoire de Tolbiac lui était offerte. Cet événement constitue l'acte de naissance de notre monarchie de droit divin, cette alliance entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel, indissociable de la construction du puissant royaume de France, " fille ainée de l'Eglise ". C'est à l'issue de cette cérémonie que serait apparue une colombe apportant un flacon d'huile : la sainte Ampoule, premier des 'regalia', dont le contenu sera utilisé pour le sacre de chacun des rois de France jusqu'à la destruction solennelle de la relique en 1793. De cette cérémonie découlera celle du sacre des rois de France. Son illustration appartient donc pleinement à l'iconographie royale. Sébastien Bourdon illustre néanmoins ici un épisode peu représenté de la célébration, celui de saint Rémy donnant l'onction à Clovis, et non le moment du baptême. Nous ne savons pas pour quel décor cette esquisse a été réalisée. Selon Jacques Thuillier [1] , il s'agit très probablement d'une étude préparatoire à un tableau d'autel. Au-delà de son sujet religieux, la construction elle-même de la composition, plaçant au premier plan des personnages secondaires pouvant être cachés par les chandeliers de l'autel, confirme cette hypothèse. La destination de ce tableau n'a malheureusement pas pu être identifiée. Peinte pendant la maturité de l'artiste, cette esquisse présente une composition rigoureuse, un coloris harmonieux et une facture libre, légère et précisant néanmoins chacun des détails de la scène, tels que la présence de sainte Clothilde dans une tribune en haut à droite, l'encensoir fumant aux pieds de saint Rémy, ou encore la broderie ornant la livrée de l'évêque au premier plan. [1] - 'Sébastien Bourdon', catalogue d'exposition, Montpellier-Strasbourg, 2000 - 2001, p. 396