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Auction archive: Lot number 3

Simon Vouet Paris, 1590 - 1649 Portrait de Louis de Neufgermain (1574-1662), poète

Estimate
€200,000 - €300,000
ca. US$247,036 - US$370,554
Price realised:
€250,800
ca. US$309,783
Auction archive: Lot number 3

Simon Vouet Paris, 1590 - 1649 Portrait de Louis de Neufgermain (1574-1662), poète

Estimate
€200,000 - €300,000
ca. US$247,036 - US$370,554
Price realised:
€250,800
ca. US$309,783
Beschreibung:

Simon Vouet Paris, 1590 - 1649 Portrait de Louis de Neufgermain (1574-1662), poète Pastel et pierre noire sur papier beige Annoté 'Simon Voet fecit' en haut à droite à la sanguine Trait d'encadrement à la plume et encre noire Collé en plein sur un montage ancien du XVIIIe siècle. Marge ajoutée dans le bas annotée 'Neuf Germain Poëte' Annoté à la plume et encre brune 'Ecole Française/Simon Vouët' au verso du montage (Quelques rousseurs) Portrait of the poet Louis de Neufgermain, pastel and black chalk, by S. Vouet Hauteur : 27,70 Largeur : 21 cm Provenance : Inventaire après décès de Simon Vouet partie du n°293 " Item ung livre relié en veau doré et semé de fleurs de lis tout autour, chargé des armes du Roy de France, dans lequel il y a soixante-quatre feuilles tant de portraits au pastel que d'autres choses dudit deffunt Vouet " ; ou du n°294 " Item un autre petit livre dans lequel il y a quinze testes de portraits designes par led. Deffunt " ; Collection Camille de Tournon, comte de Simiane, pair de France (1778-1833) ; Puis par descendance aux propriétaires actuels ; Collection particulière, France Bibliographie : Barbara Brejon de Lavergnée, " Some new pastels by Simon Vouet : portraits of the court of Louis XIII ", in 'The Burlington Magazine', novembre 1982, p. 690-691, repr. fig.40 Commentaire : Simon Vouet comptait parmi ses amis artistes Pierre Brébiette, dont il avait fait la connaissance en Italie. Ce dernier épousa une des filles de Neufgermain, Louise. Brébiette grava le portrait du poète en pied, publié en 1630 à Paris dans 'Poésies et rencontres du sieur de Neufgermain' (fig. 1)1. Fils d'un clerc du Président de Thou, Louis de Neufgermain était au service de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII. Il fréquentait le salon de Madame de Rambouillet, connu pour avoir inspiré Molière dans Les Précieuses Ridicules. Figure excentrique, il aiguise la plume de Tallemant des Réaux, qui le prend comme cible dans une de ses Historiettes : " Neufgermain est un pauvre here de poete, fort vieux, mais fort droit ; encore bel homme, qui depuis longtemps porte une grande barbasse. Il a toujours l'espée au costé, et il aime fort à faire des armes. Il assassinoit autrefois tout le monde de ses maudits vers, quand M. le Marquis de Rambouillet, car cet homme ne bougeoit pas de chez luy, luy conseilla, pour voir si cela seroit plaisant, de faire des vers qui rimassent sur chaque syllabe du nom de ceux qui il les feroit. (…) Il en fit, et cela a souvent fait rire les gens² ". Neufgermain se fit une spécialité de poèmes dont les deux dernières syllabes composaient le nom du dédicataire. Dans cet exercice de style, Neufgermain se permettait quelques licences, employant des mots latins, des formules enfantines ou des expressions en patois, ce qui lui valut la dénomination ironique de " poète hétéroclite ". Voici l'exemple de quelques vers tirés d'un poème en l'honneur de Gaston d'Orléans : " Sont-ce monts enlevés que j'oi comme un fragas [langage gascon pour dire fracas] / Par la fureur des vents, ou sichet [pour siégeait?] Phaeton, / Avec ses coursiers dépit de ses dégâts, / Plus qu'un aveugle n'est quand il perd son bâton ". Pris au jeu, Gaston d'Orléans répondit à l'éloge liminaire qui lui était adressé sur le même mode : " Bien que je sois un Poëte Neuf,/ Qui ne rima oncques en Ger,/Je veux parler jusqu'à demain,/ Des vertus du grand NEUFGERMAIN ". Vouet nous le montre fièrement campé dans une cape, coiffé d'une calotte et tenant ses gants dans la main gauche. Assurément le portrait fut fait dans la froidure de l'hiver, comme l'indique la calotte qui abrite son crâne dégarni. Sa barbe de sage et ses longs cheveux frisottants encadrent un visage souriant. Un repentir autour de la calotte forme comme une auréole au-dessus de la tête de cette vénérable et sympathique figure. Nous remercions Madame Barbara Brejon de Lavergnée de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ce dessin et pour les informations afférentes. Le dessin sera

Auction archive: Lot number 3
Auction:
Datum:
21 Mar 2018
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Simon Vouet Paris, 1590 - 1649 Portrait de Louis de Neufgermain (1574-1662), poète Pastel et pierre noire sur papier beige Annoté 'Simon Voet fecit' en haut à droite à la sanguine Trait d'encadrement à la plume et encre noire Collé en plein sur un montage ancien du XVIIIe siècle. Marge ajoutée dans le bas annotée 'Neuf Germain Poëte' Annoté à la plume et encre brune 'Ecole Française/Simon Vouët' au verso du montage (Quelques rousseurs) Portrait of the poet Louis de Neufgermain, pastel and black chalk, by S. Vouet Hauteur : 27,70 Largeur : 21 cm Provenance : Inventaire après décès de Simon Vouet partie du n°293 " Item ung livre relié en veau doré et semé de fleurs de lis tout autour, chargé des armes du Roy de France, dans lequel il y a soixante-quatre feuilles tant de portraits au pastel que d'autres choses dudit deffunt Vouet " ; ou du n°294 " Item un autre petit livre dans lequel il y a quinze testes de portraits designes par led. Deffunt " ; Collection Camille de Tournon, comte de Simiane, pair de France (1778-1833) ; Puis par descendance aux propriétaires actuels ; Collection particulière, France Bibliographie : Barbara Brejon de Lavergnée, " Some new pastels by Simon Vouet : portraits of the court of Louis XIII ", in 'The Burlington Magazine', novembre 1982, p. 690-691, repr. fig.40 Commentaire : Simon Vouet comptait parmi ses amis artistes Pierre Brébiette, dont il avait fait la connaissance en Italie. Ce dernier épousa une des filles de Neufgermain, Louise. Brébiette grava le portrait du poète en pied, publié en 1630 à Paris dans 'Poésies et rencontres du sieur de Neufgermain' (fig. 1)1. Fils d'un clerc du Président de Thou, Louis de Neufgermain était au service de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII. Il fréquentait le salon de Madame de Rambouillet, connu pour avoir inspiré Molière dans Les Précieuses Ridicules. Figure excentrique, il aiguise la plume de Tallemant des Réaux, qui le prend comme cible dans une de ses Historiettes : " Neufgermain est un pauvre here de poete, fort vieux, mais fort droit ; encore bel homme, qui depuis longtemps porte une grande barbasse. Il a toujours l'espée au costé, et il aime fort à faire des armes. Il assassinoit autrefois tout le monde de ses maudits vers, quand M. le Marquis de Rambouillet, car cet homme ne bougeoit pas de chez luy, luy conseilla, pour voir si cela seroit plaisant, de faire des vers qui rimassent sur chaque syllabe du nom de ceux qui il les feroit. (…) Il en fit, et cela a souvent fait rire les gens² ". Neufgermain se fit une spécialité de poèmes dont les deux dernières syllabes composaient le nom du dédicataire. Dans cet exercice de style, Neufgermain se permettait quelques licences, employant des mots latins, des formules enfantines ou des expressions en patois, ce qui lui valut la dénomination ironique de " poète hétéroclite ". Voici l'exemple de quelques vers tirés d'un poème en l'honneur de Gaston d'Orléans : " Sont-ce monts enlevés que j'oi comme un fragas [langage gascon pour dire fracas] / Par la fureur des vents, ou sichet [pour siégeait?] Phaeton, / Avec ses coursiers dépit de ses dégâts, / Plus qu'un aveugle n'est quand il perd son bâton ". Pris au jeu, Gaston d'Orléans répondit à l'éloge liminaire qui lui était adressé sur le même mode : " Bien que je sois un Poëte Neuf,/ Qui ne rima oncques en Ger,/Je veux parler jusqu'à demain,/ Des vertus du grand NEUFGERMAIN ". Vouet nous le montre fièrement campé dans une cape, coiffé d'une calotte et tenant ses gants dans la main gauche. Assurément le portrait fut fait dans la froidure de l'hiver, comme l'indique la calotte qui abrite son crâne dégarni. Sa barbe de sage et ses longs cheveux frisottants encadrent un visage souriant. Un repentir autour de la calotte forme comme une auréole au-dessus de la tête de cette vénérable et sympathique figure. Nous remercions Madame Barbara Brejon de Lavergnée de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de ce dessin et pour les informations afférentes. Le dessin sera

Auction archive: Lot number 3
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Datum:
21 Mar 2018
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