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Auction archive: Lot number 71

Statue féminine Sakalava Madagascar. H....

Estimate
€6,000 - €8,000
ca. US$7,275 - US$9,700
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 71

Statue féminine Sakalava Madagascar. H....

Estimate
€6,000 - €8,000
ca. US$7,275 - US$9,700
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Statue féminine Sakalava Madagascar. H. 97 cm Si l'empreinte du temps a effacé les traits de son visage, a marqué plus profondément ses veinures, dans son bois dur érodé, la prégnance de cette sculpture féminine Sakalava s'impose cependant, indéniablement, tout en sensibilité à travers la fluidité de ses formes en mouvement. À sa force de présence onirique répond sa valeur symbolique. Elle incarne un hymne à la vie déposé auprès des tombeaux, animé d'une force lyrique et poétique. Imprégnée d'une puissance à la fois tranquille et dynamique, elle est l'une des expressions les plus sensibles de la statutaire africaine. L'art funéraire, création emblématique de la civilisation malgache, apparaît au centre-ouest de Madagascar, au XVIIe siècle à la naissance du royaume Sakalava. Le sculpteur par son geste se fait médiateur du sacré. Ces poteaux funéraires, étaient dédiés au culte sacré des défunts, et symbolisaient le passage dans l'autre monde. La vie communautaire étant intimement reliée aux ancêtres défunts, l'enclos funéraire était digne d'une attention très particulière, il était le point clé de confluence entre le monde physique et le monde spirituel. Le lieu du mythe incarné. Les cimetières Sihanaka en sont les plus anciens témoignages, situés à proximité du lac Aloatra, dont la datation remonterait avant 1800. Entre Tulear et Ampanihy, les tombeaux Mahalafy sont de grands édifices de pierres construits, à hauteur d'homme. Les Aloalos, totems sculptés, étaient placés au bord du tombeau, ils ornaient essentiellement les tombes princières, lieux de rituels en mémoire de la vie du défunt. Ainsi positionnées les statues Aloalo Sakalava, contribuait à la renaissance du défunt dans le monde des ancêtres de l'au-delà, incarnant le « processus de la vie à la mort, quand l'ainé se réincarne en ancêtre » (Borgatti, 1990, p. 49). L'allure générale de cette sculpture évoque à la fois l'Aloalo, et la sentinelle de bois veillant sur les défunts aux points cardinaux du tombeau. Issue d'un corpus restreint, sa patine grise et iodée du bois atteste de son ancienneté. Cette effigie est le symbole de réincarnation, de renaissance, et se fait force de vie influant d'après la croyance sur la fertilité des champs et le bien-être du royaume. Délicatesse et puissance s'entremêlent et se lisent dans sa gestuelle, celle, des mains cachant les seins, et des points fermement repliés contre son buste. D'entre toutes, cette sculpture est unique, émouvante pour la subtilité entre la délicatesse infinie qui s'en dégage et son dynamisme, sa prestance intenses rendus par le léger retrait des épaules anguleuses, des bras détachés du reste du corps, en opposition à la douceur de la courbe de ses hanches et à la finesse de ses jambes. Une émouvante beauté. Provenance : Collectée au milieu du XXe siècle, collection privée. Littérature : - Kerchache, Paudrat, Stephan, Die Kunst des schwarzen Afrika, 824, 825 - K.-F. Schädler, Encyclopedia of African Art and Culture, 400, 401 - Jacques Lombard, Le royaume sakavala du Menabe, 17-18ème : essai d'analyse d'un système politique, Ed. de l'Orstom, Paris, 1988

Auction archive: Lot number 71
Auction:
Datum:
12 Feb 2021
Auction house:
De Baecque
Salle 15 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

Statue féminine Sakalava Madagascar. H. 97 cm Si l'empreinte du temps a effacé les traits de son visage, a marqué plus profondément ses veinures, dans son bois dur érodé, la prégnance de cette sculpture féminine Sakalava s'impose cependant, indéniablement, tout en sensibilité à travers la fluidité de ses formes en mouvement. À sa force de présence onirique répond sa valeur symbolique. Elle incarne un hymne à la vie déposé auprès des tombeaux, animé d'une force lyrique et poétique. Imprégnée d'une puissance à la fois tranquille et dynamique, elle est l'une des expressions les plus sensibles de la statutaire africaine. L'art funéraire, création emblématique de la civilisation malgache, apparaît au centre-ouest de Madagascar, au XVIIe siècle à la naissance du royaume Sakalava. Le sculpteur par son geste se fait médiateur du sacré. Ces poteaux funéraires, étaient dédiés au culte sacré des défunts, et symbolisaient le passage dans l'autre monde. La vie communautaire étant intimement reliée aux ancêtres défunts, l'enclos funéraire était digne d'une attention très particulière, il était le point clé de confluence entre le monde physique et le monde spirituel. Le lieu du mythe incarné. Les cimetières Sihanaka en sont les plus anciens témoignages, situés à proximité du lac Aloatra, dont la datation remonterait avant 1800. Entre Tulear et Ampanihy, les tombeaux Mahalafy sont de grands édifices de pierres construits, à hauteur d'homme. Les Aloalos, totems sculptés, étaient placés au bord du tombeau, ils ornaient essentiellement les tombes princières, lieux de rituels en mémoire de la vie du défunt. Ainsi positionnées les statues Aloalo Sakalava, contribuait à la renaissance du défunt dans le monde des ancêtres de l'au-delà, incarnant le « processus de la vie à la mort, quand l'ainé se réincarne en ancêtre » (Borgatti, 1990, p. 49). L'allure générale de cette sculpture évoque à la fois l'Aloalo, et la sentinelle de bois veillant sur les défunts aux points cardinaux du tombeau. Issue d'un corpus restreint, sa patine grise et iodée du bois atteste de son ancienneté. Cette effigie est le symbole de réincarnation, de renaissance, et se fait force de vie influant d'après la croyance sur la fertilité des champs et le bien-être du royaume. Délicatesse et puissance s'entremêlent et se lisent dans sa gestuelle, celle, des mains cachant les seins, et des points fermement repliés contre son buste. D'entre toutes, cette sculpture est unique, émouvante pour la subtilité entre la délicatesse infinie qui s'en dégage et son dynamisme, sa prestance intenses rendus par le léger retrait des épaules anguleuses, des bras détachés du reste du corps, en opposition à la douceur de la courbe de ses hanches et à la finesse de ses jambes. Une émouvante beauté. Provenance : Collectée au milieu du XXe siècle, collection privée. Littérature : - Kerchache, Paudrat, Stephan, Die Kunst des schwarzen Afrika, 824, 825 - K.-F. Schädler, Encyclopedia of African Art and Culture, 400, 401 - Jacques Lombard, Le royaume sakavala du Menabe, 17-18ème : essai d'analyse d'un système politique, Ed. de l'Orstom, Paris, 1988

Auction archive: Lot number 71
Auction:
Datum:
12 Feb 2021
Auction house:
De Baecque
Salle 15 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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