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Auction archive: Lot number 169

Stendhal, Henri Beyle dit

Estimate
€6,000 - €8,000
ca. US$7,257 - US$9,676
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 169

Stendhal, Henri Beyle dit

Estimate
€6,000 - €8,000
ca. US$7,257 - US$9,676
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Stendhal, Henri Beyle dit 2 lettres autographes signées de pseudonymes à sa sœur Pauline. [Brunswick, juillet 1807]. 3 pages ½ in-4 (250 x 200 mm), adressée "à Monsieur Beyle pour mademoiselle sa fille aînée", marque postale et tampon "n° 51 Grande Armée", et une page 1/4 in-4 (245 x 195 mm), adressée à Madame Pauline Périer. Sous chemise et étui modernes. Petites déchirures par bris de cachet sans atteinte au texte, trace de montage par onglet sur la première lettre. BELLES LETTRES ÉVOQUANT SES LECTURES, DONT CORINNE DE Mme DE STAËL, OU ENCORE L'ÉRECTION DE LA COLONNE VENDÔME. Récemment nommé adjoint provisoire aux commissaires des guerres à Brunswick, Stendhal se tient prêt pour l’arrivée annoncée de Berthier, prince de Neuchâtel et ministre de la Guerre : "tout le monde court, tout le monde s’agite, je lis Goldoni en attendant […] dans chaque volume, 4 ou 5 comédies. Aucune de la force de Molière, mais presque toutes pleines de naturel. Elles ont encore un autre charme pour moi, elles me rappellent les mœurs et le langage de ma chère Italie, de cette patrie de la sensibilité. As-tu lu Corinne ? On en est enchanté ici mais que la peinture est loin de l’original."Il donne des nouvelles de ses cousins, Pierre et Martial Daru : le premier vient d’avoir un fils et a reçu la croix de commandeur de l’ordre de Saint-Henri, et Martial, nommé officier, compte repartir pour Paris. Quant à lui, "les froids allemands commencent à m’ennuyer un peu" et il aimerait être employé plus près de Paris. Il aurait voulu raconter à son grand-père le superbe voyage qu’il a fait dans les montagnes du Brocken mais son travail lui vole tout son temps. Sur le dernier feuillet portant l'adresse, il ajoute qu’il a un pressant besoin d’argent, sa solde seule, sans sa pension, ne lui suffit pas pour manger. La deuxième lettre (dont le début manque) présente une liste de titres de livres qui lui ont plu "à tort ou à raison" à l'intention de sa sœur, devenue Mme Périer : livres d'histoire, livres en anglais, les lettres de Mlle de Lespinasse, "la plus vraie peinture de l'amour", les œuvres de Chamfort en 2 volumes, "excellent", les mémoires de Beaumarchais, "et toujours Shakespeare pour lequel ma passion ne croit pas, uniquement parce qu'elle ne peut plus croitre".Il raconte être monté la veille sur la colonne Vendôme, "la seule chose parfaitement belle que j'ai vue finie ici. J'ai considéré la statue de l'Empereur, étant cramponné à une de ses cuisses, à 160 pieds de terre, vue superbe". Après avoir parlé d'un emprunt qu'il a besoin de faire, il redemande à sa sœur si elle a lu Corinne, "excellent quand ce n'est pas détestable à force d'enflure et de sentiment factice. […] ce qu'elle dit de l'absence totale de vanité en Italie est on ne peut plus vrai, je l'observe sans cesse sur les Italiens qui sont ici, et il y a loin de Paris à Rome". La première lettre est signée "Fn Levasseur" et la seconde "Dufour".Condition reportPetites déchirures par bris de cachet sans atteinte au texte, trace de montage par onglet sur la première lettre. "

Auction archive: Lot number 169
Auction:
Datum:
11 May 2021
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Stendhal, Henri Beyle dit 2 lettres autographes signées de pseudonymes à sa sœur Pauline. [Brunswick, juillet 1807]. 3 pages ½ in-4 (250 x 200 mm), adressée "à Monsieur Beyle pour mademoiselle sa fille aînée", marque postale et tampon "n° 51 Grande Armée", et une page 1/4 in-4 (245 x 195 mm), adressée à Madame Pauline Périer. Sous chemise et étui modernes. Petites déchirures par bris de cachet sans atteinte au texte, trace de montage par onglet sur la première lettre. BELLES LETTRES ÉVOQUANT SES LECTURES, DONT CORINNE DE Mme DE STAËL, OU ENCORE L'ÉRECTION DE LA COLONNE VENDÔME. Récemment nommé adjoint provisoire aux commissaires des guerres à Brunswick, Stendhal se tient prêt pour l’arrivée annoncée de Berthier, prince de Neuchâtel et ministre de la Guerre : "tout le monde court, tout le monde s’agite, je lis Goldoni en attendant […] dans chaque volume, 4 ou 5 comédies. Aucune de la force de Molière, mais presque toutes pleines de naturel. Elles ont encore un autre charme pour moi, elles me rappellent les mœurs et le langage de ma chère Italie, de cette patrie de la sensibilité. As-tu lu Corinne ? On en est enchanté ici mais que la peinture est loin de l’original."Il donne des nouvelles de ses cousins, Pierre et Martial Daru : le premier vient d’avoir un fils et a reçu la croix de commandeur de l’ordre de Saint-Henri, et Martial, nommé officier, compte repartir pour Paris. Quant à lui, "les froids allemands commencent à m’ennuyer un peu" et il aimerait être employé plus près de Paris. Il aurait voulu raconter à son grand-père le superbe voyage qu’il a fait dans les montagnes du Brocken mais son travail lui vole tout son temps. Sur le dernier feuillet portant l'adresse, il ajoute qu’il a un pressant besoin d’argent, sa solde seule, sans sa pension, ne lui suffit pas pour manger. La deuxième lettre (dont le début manque) présente une liste de titres de livres qui lui ont plu "à tort ou à raison" à l'intention de sa sœur, devenue Mme Périer : livres d'histoire, livres en anglais, les lettres de Mlle de Lespinasse, "la plus vraie peinture de l'amour", les œuvres de Chamfort en 2 volumes, "excellent", les mémoires de Beaumarchais, "et toujours Shakespeare pour lequel ma passion ne croit pas, uniquement parce qu'elle ne peut plus croitre".Il raconte être monté la veille sur la colonne Vendôme, "la seule chose parfaitement belle que j'ai vue finie ici. J'ai considéré la statue de l'Empereur, étant cramponné à une de ses cuisses, à 160 pieds de terre, vue superbe". Après avoir parlé d'un emprunt qu'il a besoin de faire, il redemande à sa sœur si elle a lu Corinne, "excellent quand ce n'est pas détestable à force d'enflure et de sentiment factice. […] ce qu'elle dit de l'absence totale de vanité en Italie est on ne peut plus vrai, je l'observe sans cesse sur les Italiens qui sont ici, et il y a loin de Paris à Rome". La première lettre est signée "Fn Levasseur" et la seconde "Dufour".Condition reportPetites déchirures par bris de cachet sans atteinte au texte, trace de montage par onglet sur la première lettre. "

Auction archive: Lot number 169
Auction:
Datum:
11 May 2021
Auction house:
Sotheby's
Paris
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