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Auction archive: Lot number 16

Superbe plaque Edo, Royaume du Bénin, Nigeria

Estimate
€600,000 - €800,000
ca. US$647,937 - US$863,916
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 16

Superbe plaque Edo, Royaume du Bénin, Nigeria

Estimate
€600,000 - €800,000
ca. US$647,937 - US$863,916
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Superbe plaque Edo, Royaume du Bénin, Nigeria Époque: XVIIe siècle Alliage de bronze H. 47 cm - L. 20,5 cm Important Edo plaque, Benin Kingdom, Nigeria H. 18.5 in - W. 7.8 in Provenance: - Collection René Rasmussen, Paris, 1951 - Merton Simpson Gallery, New York, 1968 - Collection Alice Kaplan, New York - Galerie Alain de Monbrison, Paris - Collection privée européenne Publication: - Rasmussen René, Art Nègre, Paris, 1951, fig.25 - Bantel Linda, The Alice M. Kaplan Collection, Columbia University, 1981, p.68, fig.28 C'est essentiellement pour son art de cour médiéval que le Bénin est aujourd'hui connu des Occidentaux. Dès le XVIIe siècle, le Hollandais Olfert Dapper décrit avec enthousiasme la magnificence du palais de l'Oba, espace clos de murailles, dont le dédale de bâtiments renferme plusieurs appartements réservés aux conseillers du roi, «aux belles galeries dont la plupart sont aussi grandes que celles de la bourse d'Amsterdam. Elles sont soutenues par des piliers de bois enchâssés dans du cuivre où leurs victoires sont gravées, et qu'on a soin de tenir fort propres» (O. Dapper, 1686, page 308; 1989, pages 227-228). Deux siècles plus tard, et lors de la célèbre expédition britannique punitive de 1897, ce sont environ neuf cents plaques rectangulaires qui sont saisies pour finalement rejoindre les réserves du British Museum, des musées de Dresde, Munich, Vienne, Cologne, ou Leipzig, pour ne citer qu'eux. Réalisées selon la technique de la fonte à la cire perdue, et dans un alliage différant sensiblement d'une œuvre à l'autre, les plaques, appelées ama en langue Edo, décrivent essentiellement la vie cérémonielle de la cour et les personnages qui y sont associés: hauts dignitaires, Européens voyageurs, militaires notamment. La longue robe habillant ici le personnage nous instruit sur sa qualité de prêtre. Seuls en effet les Ooton, de lignée dynastique, ou l'Osuan, en étaient vêtus. Ils étaient au service d'Uwen, divinité d'Etat anciennement originaire d'Ife-Ife. Echos aux nombreux motifs ornant l'effigie - décor losangé du vêtement, détails des perles, des mèches de la chevelure et de la pointe - le fond de la plaque est parsemé de rosettes (owen iba ede ku), probables descriptions de plantes médicinales utilisées lors de rites de guérison. Solidement campé sur des jambes écartées en signe de stabilité, son corps est élancé, son visage aux traits larges est caractéristique. Le menton disparaît sous l'important collier à rangs multiples de perles de corail (ou odigba), le nez est puissant, le regard fixe en signe de dignité, de rang à tenir. Une chevillière, également perlée, orne la jambe gauche. La coiffure, rase au sommet du crâne est décrite en deux lourdes mèches plaquées sur le front, une courte tresse en spirale orne le côté gauche du visage. La pointe au sommet de la tête ou oro est signe de haut lignage, et d'affiliation aux premiers rois du Bénin, et se retrouve sur les portraits d'Ooton comme d'Osuan. Les bras repliés dans un mouvement symétrique et oblique tiennent l'un et l'autre un bâton écorcé, emblème de l'Osuan. Ces verges, appelées uwenrhien-otan, permettaient au prêtre de signaler le début des cérémonies sacrificielles, mais aussi de chasser les esprits malfaisants. «Au palais, de nombreux autels étaient dédiés à une multitude de divinités et ancêtres. L'Osuan est l'un des deux grands prêtres à officier sur l'Ebo n'Edo, un prestigieux autel très ancien dédié à Uwen et Ora, deux créatures divines incarnées dans des amulettes sacrées d'Ile-Ife que le prince Oranmiyan avait importées jadis à Bénin. Ces divinités étaient censées réguler les éléments naturels afin de garantir la permanence du peuple et de la dynastie du Bénin. Selon les croyances populaires, la quantité de pluie, la force du vent, la chaleur du soleil, la fertilité du sol et la fécondité des hommes pouvaient être manipulés par ceux qui étaient initiés aux secrets d'Uwen et Ora» (Bénin - Cinq siècles d'art royal, page 327) Cette œuvre est à rapp

Auction archive: Lot number 16
Auction:
Datum:
24 Nov 2016
Auction house:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
France
info@betg.fr
+33 (0)1 47427801
+33 (0)1 47428755
Beschreibung:

Superbe plaque Edo, Royaume du Bénin, Nigeria Époque: XVIIe siècle Alliage de bronze H. 47 cm - L. 20,5 cm Important Edo plaque, Benin Kingdom, Nigeria H. 18.5 in - W. 7.8 in Provenance: - Collection René Rasmussen, Paris, 1951 - Merton Simpson Gallery, New York, 1968 - Collection Alice Kaplan, New York - Galerie Alain de Monbrison, Paris - Collection privée européenne Publication: - Rasmussen René, Art Nègre, Paris, 1951, fig.25 - Bantel Linda, The Alice M. Kaplan Collection, Columbia University, 1981, p.68, fig.28 C'est essentiellement pour son art de cour médiéval que le Bénin est aujourd'hui connu des Occidentaux. Dès le XVIIe siècle, le Hollandais Olfert Dapper décrit avec enthousiasme la magnificence du palais de l'Oba, espace clos de murailles, dont le dédale de bâtiments renferme plusieurs appartements réservés aux conseillers du roi, «aux belles galeries dont la plupart sont aussi grandes que celles de la bourse d'Amsterdam. Elles sont soutenues par des piliers de bois enchâssés dans du cuivre où leurs victoires sont gravées, et qu'on a soin de tenir fort propres» (O. Dapper, 1686, page 308; 1989, pages 227-228). Deux siècles plus tard, et lors de la célèbre expédition britannique punitive de 1897, ce sont environ neuf cents plaques rectangulaires qui sont saisies pour finalement rejoindre les réserves du British Museum, des musées de Dresde, Munich, Vienne, Cologne, ou Leipzig, pour ne citer qu'eux. Réalisées selon la technique de la fonte à la cire perdue, et dans un alliage différant sensiblement d'une œuvre à l'autre, les plaques, appelées ama en langue Edo, décrivent essentiellement la vie cérémonielle de la cour et les personnages qui y sont associés: hauts dignitaires, Européens voyageurs, militaires notamment. La longue robe habillant ici le personnage nous instruit sur sa qualité de prêtre. Seuls en effet les Ooton, de lignée dynastique, ou l'Osuan, en étaient vêtus. Ils étaient au service d'Uwen, divinité d'Etat anciennement originaire d'Ife-Ife. Echos aux nombreux motifs ornant l'effigie - décor losangé du vêtement, détails des perles, des mèches de la chevelure et de la pointe - le fond de la plaque est parsemé de rosettes (owen iba ede ku), probables descriptions de plantes médicinales utilisées lors de rites de guérison. Solidement campé sur des jambes écartées en signe de stabilité, son corps est élancé, son visage aux traits larges est caractéristique. Le menton disparaît sous l'important collier à rangs multiples de perles de corail (ou odigba), le nez est puissant, le regard fixe en signe de dignité, de rang à tenir. Une chevillière, également perlée, orne la jambe gauche. La coiffure, rase au sommet du crâne est décrite en deux lourdes mèches plaquées sur le front, une courte tresse en spirale orne le côté gauche du visage. La pointe au sommet de la tête ou oro est signe de haut lignage, et d'affiliation aux premiers rois du Bénin, et se retrouve sur les portraits d'Ooton comme d'Osuan. Les bras repliés dans un mouvement symétrique et oblique tiennent l'un et l'autre un bâton écorcé, emblème de l'Osuan. Ces verges, appelées uwenrhien-otan, permettaient au prêtre de signaler le début des cérémonies sacrificielles, mais aussi de chasser les esprits malfaisants. «Au palais, de nombreux autels étaient dédiés à une multitude de divinités et ancêtres. L'Osuan est l'un des deux grands prêtres à officier sur l'Ebo n'Edo, un prestigieux autel très ancien dédié à Uwen et Ora, deux créatures divines incarnées dans des amulettes sacrées d'Ile-Ife que le prince Oranmiyan avait importées jadis à Bénin. Ces divinités étaient censées réguler les éléments naturels afin de garantir la permanence du peuple et de la dynastie du Bénin. Selon les croyances populaires, la quantité de pluie, la force du vent, la chaleur du soleil, la fertilité du sol et la fécondité des hommes pouvaient être manipulés par ceux qui étaient initiés aux secrets d'Uwen et Ora» (Bénin - Cinq siècles d'art royal, page 327) Cette œuvre est à rapp

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Datum:
24 Nov 2016
Auction house:
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5 rue La Boétie
75008 Paris
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