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Auction archive: Lot number 31

SUPERBE STATUE FEMININE DOGON, WAKARA, MALI

Estimate
€0
Price realised:
€257,000
ca. US$270,952
Auction archive: Lot number 31

SUPERBE STATUE FEMININE DOGON, WAKARA, MALI

Estimate
€0
Price realised:
€257,000
ca. US$270,952
Beschreibung:

SUPERBE STATUE FEMININE DOGON, WAKARA, MALI Bois dur, patine noire à reflets rouges. Reposant sur une petite base, les jambes semi-fléchies, les seins coniques placés très haut, nez en flèche, lèvres charnues caractéristiques du style Wakara. Cette statue a trois petits traits parallèles verticaux en dessous des yeux qui correspondent aux scarifications des kassoumbara, premiers émigrants de la région mais également trois lignes parallèles s'étirant des tempes au menton conférant une réelle richesse de l'ornementation notamment au niveau des scarifications gravées corporelles; chevrons en saillie reliant au dos les deux omoplates, colliers, bracelets et chevillères. On notera une coiffure d'origine Songhay, à crête sagittale architecturée en chevrons. Très belle patine profonde, brun rouge, légèrement huileuse. Selon Hélène Leloup, il est vraisemblable que les deux mains soutenant le ventre légèrement proéminent signale que la femme est gravide, "ce qui est probable puisque ces sculptures étaient utilisées pour les rites de fécondité" (1994:100). Liées aux ancêtres féminins, elles favorisaient la fertilité et le bon déroulement des grossesses. Depuis les deux ouvrages d'Hélène Leloup sur la statuaire Dogon (1994 et 2001), nous avons maintenant une vision très approfondie de la complexité des différents styles de la région de la falaise de Bandiagara, depuis les Soninke et les Tellem débutant vers A.D.950 jusqu'aux styles classiques Dogon à partir de A.D.1500 dont le sous style Wakara est un des plus remarquables. Selon ces recherches, le style Wakara s'est développé dans la région de Douenza dans la partie sud de la falaise de Bandiagara. Les fonctions des statues Dogon sont souvent doubles, à la fois funéraires et thérapeutiques. Cette double fonction pourrait expliquer les différences de patine sur ce groupe de statues. Utilisées dans le contexte d'autels, elles étaient couvertes d'une patine sacrificielle faite de libations de sang coagulé et de bouillie de mil. Par ailleurs, dans leur usage funéraire, elles ont pu être régilièrement exposées sur la terrasse du défunt après avoir été nettoyées et ensuite appliquée d'huile de l'arbuste "Lannea acida" ce qui explique la patine grasse, noire et huileuse sur certaines des oeuvres du style de Wakara . Une recherche approfondie du corpus de ce style m'a permis de dénombrer dix statues dans les collections publiques et privées. 1. Wakara 1, La première statue publiée de ce style est celle de l'ancienne collection Tristan Tzara et présentée à la grande exposition African Negro Art au MOMA de New York de 1935. 2. Wakara 2, Houston, Museum of Fine Arts, inv.n°76338 3. Wakara 3, Paris, Musée Dapper, Ancienne collection Lester Wundermann, New York 4. Wakara 4, Ancienne collection Georges Lois, New York 5. Wakara 5, ex Leloup, présentée ici 6. Wakara 6, ex John J.Klejman et Rose Desjardins, PA 7. Wakara 7, New York, Ancienne collection Gustave et Franyo Schindler, New York 8. Wakara 8, ex P.Guimiot, ancienne collection Beaudoin de Grunne 9. Wakara 9, ex René Rasmussen, ancienne collection Irwin Hersey, New York 10. Wakara 10, ancienne collection Franco Monti, avant 1960 Le détail iconographique soigneusement sculpté de la coiffure sagittale en chevrons ajourés sur la statue présentée est à rapprocher de celle de l'ancienne collection Lois, laissant supposer que ces deux oeuvres sont de la même main. Les scarifications observées sous les yeux et le long du menton font sans nul doute allusion à des mouvements anciens de population Kassoumbara, Songhay et Mossi depuis plusieurs centaine d'années dans la région. Depuis une dizaine d'années, dans la statuaire Dogon, plusieurs grands sculpteurs ou Maîtres ont déja été identifiés. Citons les recherches de Vincent Bouloré qui identifia quatre artistes: le Maître de yayé, le Maître soninké de la collection Pierre Loeb, le Maître de la maternité rouge et le Maître des yeux obliques.1 Par ailleurs, j'ai identifié six autres sculpteurs dogons: le m

Auction archive: Lot number 31
Auction:
Datum:
6 Dec 2016
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

SUPERBE STATUE FEMININE DOGON, WAKARA, MALI Bois dur, patine noire à reflets rouges. Reposant sur une petite base, les jambes semi-fléchies, les seins coniques placés très haut, nez en flèche, lèvres charnues caractéristiques du style Wakara. Cette statue a trois petits traits parallèles verticaux en dessous des yeux qui correspondent aux scarifications des kassoumbara, premiers émigrants de la région mais également trois lignes parallèles s'étirant des tempes au menton conférant une réelle richesse de l'ornementation notamment au niveau des scarifications gravées corporelles; chevrons en saillie reliant au dos les deux omoplates, colliers, bracelets et chevillères. On notera une coiffure d'origine Songhay, à crête sagittale architecturée en chevrons. Très belle patine profonde, brun rouge, légèrement huileuse. Selon Hélène Leloup, il est vraisemblable que les deux mains soutenant le ventre légèrement proéminent signale que la femme est gravide, "ce qui est probable puisque ces sculptures étaient utilisées pour les rites de fécondité" (1994:100). Liées aux ancêtres féminins, elles favorisaient la fertilité et le bon déroulement des grossesses. Depuis les deux ouvrages d'Hélène Leloup sur la statuaire Dogon (1994 et 2001), nous avons maintenant une vision très approfondie de la complexité des différents styles de la région de la falaise de Bandiagara, depuis les Soninke et les Tellem débutant vers A.D.950 jusqu'aux styles classiques Dogon à partir de A.D.1500 dont le sous style Wakara est un des plus remarquables. Selon ces recherches, le style Wakara s'est développé dans la région de Douenza dans la partie sud de la falaise de Bandiagara. Les fonctions des statues Dogon sont souvent doubles, à la fois funéraires et thérapeutiques. Cette double fonction pourrait expliquer les différences de patine sur ce groupe de statues. Utilisées dans le contexte d'autels, elles étaient couvertes d'une patine sacrificielle faite de libations de sang coagulé et de bouillie de mil. Par ailleurs, dans leur usage funéraire, elles ont pu être régilièrement exposées sur la terrasse du défunt après avoir été nettoyées et ensuite appliquée d'huile de l'arbuste "Lannea acida" ce qui explique la patine grasse, noire et huileuse sur certaines des oeuvres du style de Wakara . Une recherche approfondie du corpus de ce style m'a permis de dénombrer dix statues dans les collections publiques et privées. 1. Wakara 1, La première statue publiée de ce style est celle de l'ancienne collection Tristan Tzara et présentée à la grande exposition African Negro Art au MOMA de New York de 1935. 2. Wakara 2, Houston, Museum of Fine Arts, inv.n°76338 3. Wakara 3, Paris, Musée Dapper, Ancienne collection Lester Wundermann, New York 4. Wakara 4, Ancienne collection Georges Lois, New York 5. Wakara 5, ex Leloup, présentée ici 6. Wakara 6, ex John J.Klejman et Rose Desjardins, PA 7. Wakara 7, New York, Ancienne collection Gustave et Franyo Schindler, New York 8. Wakara 8, ex P.Guimiot, ancienne collection Beaudoin de Grunne 9. Wakara 9, ex René Rasmussen, ancienne collection Irwin Hersey, New York 10. Wakara 10, ancienne collection Franco Monti, avant 1960 Le détail iconographique soigneusement sculpté de la coiffure sagittale en chevrons ajourés sur la statue présentée est à rapprocher de celle de l'ancienne collection Lois, laissant supposer que ces deux oeuvres sont de la même main. Les scarifications observées sous les yeux et le long du menton font sans nul doute allusion à des mouvements anciens de population Kassoumbara, Songhay et Mossi depuis plusieurs centaine d'années dans la région. Depuis une dizaine d'années, dans la statuaire Dogon, plusieurs grands sculpteurs ou Maîtres ont déja été identifiés. Citons les recherches de Vincent Bouloré qui identifia quatre artistes: le Maître de yayé, le Maître soninké de la collection Pierre Loeb, le Maître de la maternité rouge et le Maître des yeux obliques.1 Par ailleurs, j'ai identifié six autres sculpteurs dogons: le m

Auction archive: Lot number 31
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Datum:
6 Dec 2016
Auction house:
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7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
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