Beschreibung:

TÊTE ANCESTRALE À TROIS TRESSES "EYEMA-BEYERI". Elle surmonte un large cou massif. Le front est dégagé, son visage s'inscrit avec élégance dans un espace en forme de coeur, la bouche est projetée et les yeux en amande lui confèrent une belle expression intériorisée et douce. Le haut du front est délimité par un bandeau surmonté d'une coiffe trilobée sculptée en relief prenant sa source sur la nuque et longeant les contours de la tête. Chacune de ces tresses renferme probablement des matières aux vertus apotropaïques maintenues par trois anciens morceaux de verre. Ses oreilles en arc de cercle sont sculptées en relief. Le bas de celles-ci renferme d'importants morceaux d'ossements tels les ossuaires du Moyen Age. Les proportions générales de l'oeuvre sont équilibrées, les traits sont suggérés avec force et maitrise; et les formes tendent à l'abstraction tout en restant figuratives et inventives. Bois à ancienne patine brune et suintante par endroits. Fang, Afrique Equatoriale atlantique, Nord Ouest du Gabon. 32,5 x 12,5 x 14 cm Provenance: Collection privée, Paris; ancien fonds Schryver, Genève (objet qui serait rentré dans cette collection vers 1947); collecté entre 1910 et 1920 au Congo français. Repères bibliographiques: - " Fang" Musée Dapper, 1991; catalogue d'exposition, éditions Dapper Paris - "Le Gabon de Fernand Grebert, 1913-1922" Grébert F, 2003; Editions du Musée d'ethnographie de Genève - " Réflexions sur la sculpture des reliquaires Fang" Mac MC Kesson John, Revue Arts d'Afrique Noire, numéro 63, Arnouville 1987; Revue Arts d'Afrique Noire, numéro 63, Arnouville Seront remis à l'acquéreur: - Une étude de Monsieur Louis Perrois, réalisée en aout 2004 - Un certificat avec datation du bois réalisée par le Docteur Georges Bonani, Zurich, en date du 31 Mars 2001 - Un radiographie réalisée par le Docteur Norbert Bellaiche, mettant en évidence la nature osseuse des oreilles implantées dans la tête en bois. D'après Monsieur Louis Perrois, cette oeuvre fait immédiatement penser bien sur à l'une des pièces de référence de l'ancienne collection Elena Rubinstein. Une célèbre tête à tresses de 35 centimètres, figurait déjà dans l'exposition " Afrique - Océanie " de la galerie Pigalle, Paris, en 1930. Ce chef d'oeuvre d'une remarquable sensibilité de sculpture possède également la tête ornée de ce type de coiffure, constituée de trois grosses tresses parallèles. Ces têtes ne sont pas très nombreuses; l'une de l'ancienne collection H. Coray (27 cm) a été exposée en 1967. Une autre de 30 cm parvenue dans une collection européenne vers 1914 a été publiée par Ulrich Klever dans "Bruckmann's handbush der afrikanishchen kunst", Munich, 1975; également une tête de 23 cm de l'ancien fond Joseph Mueller, Genève avant 1939. La présente tête de 32,5 cm est d'un volume globalement plus étiré et étroit que celui de la tête Rubinstein, très arrondie et de modelé plein. On remarquera aussi que le diamètre de son cou est sensiblement plus important. Bien sur, nous pourrons voir que la tête Rubinstein a une bouche aux lèvre étirées en arrondie comme la notre mais d'un relief très nettement moins marqué. Un large bandeau enserre le front jusqu'a derrière les oreilles. Par dessus, la coiffe a trois grosse tresses, dont les extrémités frontales sont décorées de morceaux de verre fixés à la résine, couvre le crâne en oblique pour retomber à la verticale sur la nuque (les tresses forment donc un angle, à la différence de la tête Rubinstein dont la coiffe, à la large tresse facettée, retombe selon une courbure en S). Avec une telle morphologie contrastée, cette tête dont l'ancienneté du bois est semble-t-il correctement attestée (selon l'analyse du docteur George Bonamy, Zurich, cet objet remonterait largement au XIXème siècle); peut-être attribuée aux Fang du Sud, Betsi, sans exclure une influence stylistique des groupes situés plus au nord, notamment des Fang Okak