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Auction archive: Lot number 53

Tête d'ancêtre, eyema-byeri, Fang (Fang Betsi)

Estimate
€130,000 - €180,000
ca. US$140,386 - US$194,381
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 53

Tête d'ancêtre, eyema-byeri, Fang (Fang Betsi)

Estimate
€130,000 - €180,000
ca. US$140,386 - US$194,381
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Tête d'ancêtre, eyema-byeri, Fang (Fang Betsi), Afrique équatoriale, Nord-Gabon Bois à patine sombre H. 24 cm Byeri ancestor head, eyema-byeri, Fang (Fang Betsi), Equatorial Africa, North Gabon H. 9.5 in Provenance mentionnée: - Collection Dumoulin (selon le fichier du MRAC Tervuren, 1958 - n° 78419, Dossier Dumoulin IV) Publication: - Louis Perrois, 1972, La statuaire fañ, Gabon, Orstom, Paris, p. 330 (pl. 161, n° 198). Les Fang d'Afrique équatoriale atlantique, de religion animiste, pratiquaient autrefois un culte des ancêtres, connu sous le nom de byeri, qui les a conduits à sculpter des représentations symboliques des défunts sous la forme de statuettes de bois mais aussi de têtes seules. Celles-ci sont plus rares et souvent d'une grande qualité de finition. Elles proviennent pour la plupart des Fang du sud, localisés dans le Nord-Gabon. Ces effigies rituelles, appelées eyema-byeri (= «l'image de l'ancêtre») ou nlo-biañ (= «la tête à puissance magique») avaient une double fonction: «garder» magiquement les reliques humaines conservées, de génération en génération, dans les grands coffres cylindriques en écorce cousue dont chaque chef de lignage était dépositaire - les crânes étaient garants de l'identité généalogique de chaque lignage -, mais aussi servir à l'occasion de marottes lors des initiations des jeunes gens (les sculptures de bois étaient brandies devant les nouveaux initiés, ceux-ci étant en état d'hypnose suite à l'absorption d'écorce d'alan, une plante hallucinogène permettant d'entrer en rapport avec les esprits des morts - cf. Tessmann, Die Pangwe, 1913). Tout comme les fragments de crânes humains, les sculptures de bois étaient périodiquement honorées par des onctions d'huile de palme, de sang sacrificiel et de poudre de ba (mélange d'huile et de bois de padouk pulvérisé, cet enduit rouge étant, comme les plumes de perroquet de même couleur, le signe du sacré). Il n'est pas prouvé que les têtes seules aient été partout chez les Fang, du Cameroun comme du Gabon et de Guinée Equatoriale, des formes antérieures aux bustes et statues entières, le coffre-reliquaire nsekh-byeri ayant pu alors représenter le «corps» du défunt, sinon une certaine logique développée en Occident. Cette hypothèse d'une évolution linéaire de la statuaire fang a été développée par un collectionneur américain, John McKesson en 1987 (cf. revue Arts d'Afrique Noire, n° 63 et n° 64). Pour ma part, ayant pu constater par mes propres recherches menées depuis les années 60 à propos de plusieurs centaines de sculptures fang, que les têtes seules n'avaient été trouvées que dans une seule région (la zone méridionale des Fang Betsi, entre Ogooué et Monts de Cristal), je pense que les têtes seules et les statuettes ont bien plus probablement co-existé depuis très longtemps, avant même le XIXe siècle, certains groupes ayant pris l'habitude d'utiliser des têtes seules (plus ou moins volumineuses), d'autres des statuettes en pied. Ces traditions statuaires ont perduré et se sont enrichies de certains emprunts de voisinage dans chaque communauté lors des migrations (on sait que la migration des peuples Beti-Fang s'est effectuée sur plus de trois siècles et par de multiples itinéraires dans la grande forêt équatoriale, soit par les vallées du moyen et du sud du Cameroun soit par celles du nord Congo puis du Gabon - pour ne s'achever que vers 1900). Ce sont ces péripéties historiques qui ont abouti au foisonnement de sous-styles que l'on connaît aujourd'hui, une diversité que le temps a contribué à maintenir dans des schémas à la fois distincts mais tous esthétiquement apparentés. En revanche, les fonctions symboliques et magiques des têtes, des bustes et des statuettes étaient strictement identiques du nord au sud du pays «Pahouin». Toutes les têtes fang dont on connaît la provenance ont été trouvées chez les Fang du sud, les Fang de l'Estuaire du Gabon, ceux des vallées du Como, du Remboué, de l'Okano et de l'Abanga, enfin les Fang Betsi du sud du Woleu

Auction archive: Lot number 53
Auction:
Datum:
24 Nov 2016
Auction house:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
France
info@betg.fr
+33 (0)1 47427801
+33 (0)1 47428755
Beschreibung:

Tête d'ancêtre, eyema-byeri, Fang (Fang Betsi), Afrique équatoriale, Nord-Gabon Bois à patine sombre H. 24 cm Byeri ancestor head, eyema-byeri, Fang (Fang Betsi), Equatorial Africa, North Gabon H. 9.5 in Provenance mentionnée: - Collection Dumoulin (selon le fichier du MRAC Tervuren, 1958 - n° 78419, Dossier Dumoulin IV) Publication: - Louis Perrois, 1972, La statuaire fañ, Gabon, Orstom, Paris, p. 330 (pl. 161, n° 198). Les Fang d'Afrique équatoriale atlantique, de religion animiste, pratiquaient autrefois un culte des ancêtres, connu sous le nom de byeri, qui les a conduits à sculpter des représentations symboliques des défunts sous la forme de statuettes de bois mais aussi de têtes seules. Celles-ci sont plus rares et souvent d'une grande qualité de finition. Elles proviennent pour la plupart des Fang du sud, localisés dans le Nord-Gabon. Ces effigies rituelles, appelées eyema-byeri (= «l'image de l'ancêtre») ou nlo-biañ (= «la tête à puissance magique») avaient une double fonction: «garder» magiquement les reliques humaines conservées, de génération en génération, dans les grands coffres cylindriques en écorce cousue dont chaque chef de lignage était dépositaire - les crânes étaient garants de l'identité généalogique de chaque lignage -, mais aussi servir à l'occasion de marottes lors des initiations des jeunes gens (les sculptures de bois étaient brandies devant les nouveaux initiés, ceux-ci étant en état d'hypnose suite à l'absorption d'écorce d'alan, une plante hallucinogène permettant d'entrer en rapport avec les esprits des morts - cf. Tessmann, Die Pangwe, 1913). Tout comme les fragments de crânes humains, les sculptures de bois étaient périodiquement honorées par des onctions d'huile de palme, de sang sacrificiel et de poudre de ba (mélange d'huile et de bois de padouk pulvérisé, cet enduit rouge étant, comme les plumes de perroquet de même couleur, le signe du sacré). Il n'est pas prouvé que les têtes seules aient été partout chez les Fang, du Cameroun comme du Gabon et de Guinée Equatoriale, des formes antérieures aux bustes et statues entières, le coffre-reliquaire nsekh-byeri ayant pu alors représenter le «corps» du défunt, sinon une certaine logique développée en Occident. Cette hypothèse d'une évolution linéaire de la statuaire fang a été développée par un collectionneur américain, John McKesson en 1987 (cf. revue Arts d'Afrique Noire, n° 63 et n° 64). Pour ma part, ayant pu constater par mes propres recherches menées depuis les années 60 à propos de plusieurs centaines de sculptures fang, que les têtes seules n'avaient été trouvées que dans une seule région (la zone méridionale des Fang Betsi, entre Ogooué et Monts de Cristal), je pense que les têtes seules et les statuettes ont bien plus probablement co-existé depuis très longtemps, avant même le XIXe siècle, certains groupes ayant pris l'habitude d'utiliser des têtes seules (plus ou moins volumineuses), d'autres des statuettes en pied. Ces traditions statuaires ont perduré et se sont enrichies de certains emprunts de voisinage dans chaque communauté lors des migrations (on sait que la migration des peuples Beti-Fang s'est effectuée sur plus de trois siècles et par de multiples itinéraires dans la grande forêt équatoriale, soit par les vallées du moyen et du sud du Cameroun soit par celles du nord Congo puis du Gabon - pour ne s'achever que vers 1900). Ce sont ces péripéties historiques qui ont abouti au foisonnement de sous-styles que l'on connaît aujourd'hui, une diversité que le temps a contribué à maintenir dans des schémas à la fois distincts mais tous esthétiquement apparentés. En revanche, les fonctions symboliques et magiques des têtes, des bustes et des statuettes étaient strictement identiques du nord au sud du pays «Pahouin». Toutes les têtes fang dont on connaît la provenance ont été trouvées chez les Fang du sud, les Fang de l'Estuaire du Gabon, ceux des vallées du Como, du Remboué, de l'Okano et de l'Abanga, enfin les Fang Betsi du sud du Woleu

Auction archive: Lot number 53
Auction:
Datum:
24 Nov 2016
Auction house:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
France
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+33 (0)1 47428755
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