Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 134

TONY GONNET (1909-2004)

Estimate
€900 - €1,100
ca. US$1,202 - US$1,469
Price realised:
€600
ca. US$801
Auction archive: Lot number 134

TONY GONNET (1909-2004)

Estimate
€900 - €1,100
ca. US$1,202 - US$1,469
Price realised:
€600
ca. US$801
Beschreibung:

AUTOPORTRAIT, 1945 Huile sur carton entoilé Monogrammé et datée en bas à droite Contresignée et datée au dos 35 x 27 cm Tony Gonnet, né le 22 août 1909 à Péronne dans une famille de notables picards appartenant dès le XVIIe siècle à la noblesse de robe, est décédé le 26 septembre 2004 à Nîmes, à l’âge de 95 ans. Entre 1941 et 2002, Tony Gonnet a accompli une oeuvre picturale considérable qui a été appréciée dès les années 1950. À Paris, il devint tout d’abord dessinateur industriel et contribua à partir de 1936 à la création d’un moteur d’avion de conception inédite. En 1939, «l’ingénieur construction moteur» fut mis par l’armée à disposition d’une entreprise de mécanique, qui se déplaça à Casablanca en juin 1940. Il y retrouva en 1941 André Breton et Saint-Exupéry, en partance pour l’Amérique. N’ayant pas obtenu lui-même de visa, il regagna Paris en janvier 1942, travaillant toujours sur des moteurs d’avion, et s’installa à l’Hôtel de la Louisiane, rue de Seine, jusqu’en 1953. Il lisait beaucoup et fréquentait régulièrement, comme avant-guerre, le Café de Flore. Il devint une des figures de Saint-Germain des Prés et compta parmi ses nombreux amis et connaissances Jean-Paul-Sartre, Simone de Beauvoir, Jean Genet, qui a préfacé sa première exposition, à Paris en 1952, Albert Camus, Maria Casarès, Simone Signoret, Boris Vian, Paul Grimault, Marcel Duhamel Gaston Gallimard, Alain Cuny, Roger Blin, Lola et Marcel Mouloudji, Henri Crolla, Claude Luter, Serge Reggiani, Jacques et Pierre Prévert. En 1941, dans l’ennui de Casablanca, Tony Gonnet s’était mis à dessiner, puis à peindre, dans un style surréaliste. En 1946, il abandonna la figuration surréelle pour l’abstraction, n’usant dès lors que de formes géométriques et de couleurs dégradées, dans un style qui n’appartient qu’à lui, caractérisé par un jeu subtil de formes et de couleurs. Ses premières peintures abstraites sont de mini-tableaux (19 × 13 cm) aussi réduits que les galets ramassés sur des plages méditerranéennes, qu’il décorait. Puis il passa à de plus amples formats, que limita toujours sa modestie. Pour Tony Gonnet le plus important c’était l’imagination et il n’y avait peut-être que peu de différences pour lui entre dessiner un moteur et peindre un tableau. Tout deux obéissent à une même démarche formelle visant l’harmonie, disait-il. Il cherchait aussi, par la peinture, à rejoindre la musique, qui était pour lui la forme la plus aboutie de la liberté créatrice. Dès 1941, il dessina des personnages à tête d’instrument de musique. Pour lui, aucun peintre n’avait égalé Paul Klee La succession des tableaux de Tony Gonnet témoigne de la recherche plastique à laquelle il avait été formé comme ingénieur dessinateur. Chacune de ses oeuvres vise à réaliser une harmonie de formes et de couleurs destinée à apporter de la joie. Le tableau qu’il avait en cours était la réponse provisoire qu’il donnait à des interrogations existentielles. L’homme était, on l’a dit, modeste (il écrit en 1947 «la route passe nécessairement par l’oubli de soi») et s’est toujours refusé à solliciter ses relations pour mieux faire connaître sa peinture. On peut schématiser l’oeuvre de Tony Gonnet comme suit: la période surréaliste s’étend de 1941 à 1946. Vers la fin 1946/1947, commence l’abstraction en dessin et en peinture sur papier, toile et bois. Les oeuvres des années 1950-1960, époque centrale de sa production, sont plutôt dans les tons sourds. On constate que dès 1969 il introduisit parfois dans ses compositions géométriques des profils de visage humain, qui sont peut-être moins une réminiscence surréaliste que la quête d’un monde réconcilié. Ensuite, dans les années 1970-1980, sa palette s’éclaircit et devint plus lumineuse. Comme dans les années 1969, à partir de 1990, Tony peignit principalement des gouaches en y intégrant souvent des profils humains. Tony Gonnet laisse un Journal qu’il a tenu de 1940 à 1960 et des archives personnelles volumineuses; l’ensemble sera conservé par l’Institut

Auction archive: Lot number 134
Auction:
Datum:
4 Feb 2013
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
France
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Beschreibung:

AUTOPORTRAIT, 1945 Huile sur carton entoilé Monogrammé et datée en bas à droite Contresignée et datée au dos 35 x 27 cm Tony Gonnet, né le 22 août 1909 à Péronne dans une famille de notables picards appartenant dès le XVIIe siècle à la noblesse de robe, est décédé le 26 septembre 2004 à Nîmes, à l’âge de 95 ans. Entre 1941 et 2002, Tony Gonnet a accompli une oeuvre picturale considérable qui a été appréciée dès les années 1950. À Paris, il devint tout d’abord dessinateur industriel et contribua à partir de 1936 à la création d’un moteur d’avion de conception inédite. En 1939, «l’ingénieur construction moteur» fut mis par l’armée à disposition d’une entreprise de mécanique, qui se déplaça à Casablanca en juin 1940. Il y retrouva en 1941 André Breton et Saint-Exupéry, en partance pour l’Amérique. N’ayant pas obtenu lui-même de visa, il regagna Paris en janvier 1942, travaillant toujours sur des moteurs d’avion, et s’installa à l’Hôtel de la Louisiane, rue de Seine, jusqu’en 1953. Il lisait beaucoup et fréquentait régulièrement, comme avant-guerre, le Café de Flore. Il devint une des figures de Saint-Germain des Prés et compta parmi ses nombreux amis et connaissances Jean-Paul-Sartre, Simone de Beauvoir, Jean Genet, qui a préfacé sa première exposition, à Paris en 1952, Albert Camus, Maria Casarès, Simone Signoret, Boris Vian, Paul Grimault, Marcel Duhamel Gaston Gallimard, Alain Cuny, Roger Blin, Lola et Marcel Mouloudji, Henri Crolla, Claude Luter, Serge Reggiani, Jacques et Pierre Prévert. En 1941, dans l’ennui de Casablanca, Tony Gonnet s’était mis à dessiner, puis à peindre, dans un style surréaliste. En 1946, il abandonna la figuration surréelle pour l’abstraction, n’usant dès lors que de formes géométriques et de couleurs dégradées, dans un style qui n’appartient qu’à lui, caractérisé par un jeu subtil de formes et de couleurs. Ses premières peintures abstraites sont de mini-tableaux (19 × 13 cm) aussi réduits que les galets ramassés sur des plages méditerranéennes, qu’il décorait. Puis il passa à de plus amples formats, que limita toujours sa modestie. Pour Tony Gonnet le plus important c’était l’imagination et il n’y avait peut-être que peu de différences pour lui entre dessiner un moteur et peindre un tableau. Tout deux obéissent à une même démarche formelle visant l’harmonie, disait-il. Il cherchait aussi, par la peinture, à rejoindre la musique, qui était pour lui la forme la plus aboutie de la liberté créatrice. Dès 1941, il dessina des personnages à tête d’instrument de musique. Pour lui, aucun peintre n’avait égalé Paul Klee La succession des tableaux de Tony Gonnet témoigne de la recherche plastique à laquelle il avait été formé comme ingénieur dessinateur. Chacune de ses oeuvres vise à réaliser une harmonie de formes et de couleurs destinée à apporter de la joie. Le tableau qu’il avait en cours était la réponse provisoire qu’il donnait à des interrogations existentielles. L’homme était, on l’a dit, modeste (il écrit en 1947 «la route passe nécessairement par l’oubli de soi») et s’est toujours refusé à solliciter ses relations pour mieux faire connaître sa peinture. On peut schématiser l’oeuvre de Tony Gonnet comme suit: la période surréaliste s’étend de 1941 à 1946. Vers la fin 1946/1947, commence l’abstraction en dessin et en peinture sur papier, toile et bois. Les oeuvres des années 1950-1960, époque centrale de sa production, sont plutôt dans les tons sourds. On constate que dès 1969 il introduisit parfois dans ses compositions géométriques des profils de visage humain, qui sont peut-être moins une réminiscence surréaliste que la quête d’un monde réconcilié. Ensuite, dans les années 1970-1980, sa palette s’éclaircit et devint plus lumineuse. Comme dans les années 1969, à partir de 1990, Tony peignit principalement des gouaches en y intégrant souvent des profils humains. Tony Gonnet laisse un Journal qu’il a tenu de 1940 à 1960 et des archives personnelles volumineuses; l’ensemble sera conservé par l’Institut

Auction archive: Lot number 134
Auction:
Datum:
4 Feb 2013
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
France
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert