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Auction archive: Lot number 38

TRÈS IMPORTANTE STATUETTE ANTHROPOMORPHE

Art Précolombien
18 Nov 2013
Estimate
€16,000 - €18,000
ca. US$21,588 - US$24,287
Price realised:
€16,500
ca. US$22,263
Auction archive: Lot number 38

TRÈS IMPORTANTE STATUETTE ANTHROPOMORPHE

Art Précolombien
18 Nov 2013
Estimate
€16,000 - €18,000
ca. US$21,588 - US$24,287
Price realised:
€16,500
ca. US$22,263
Beschreibung:

TRÈS IMPORTANTE STATUETTE ANTHROPOMORPHE présentant un chef prisonnier debout, les mains attachées dans le dos. C'est une figurine plutôt rare qui allie la délicatesse du corps avec le réalisme du visage. Elle montre que, malgré la torture, le prisonnier conserve une expression de dignité et de fierté. Le personnage est nu, il tient ses mains attachées derrière le dos mais garde ses boucles d'oreilles et deux colliers. Sur le sourcil gauche, il y a des signes trilobés de scarification qui pourraient être une référence au Jaguar Nocturne, une divinité Maya qui était la victime sacrificielle par excellence. Il est logique de penser que le personnage n'avait pas ces scarifications qui font allusion au sacrifice et qu'elles ont été faites après la capture, dans le contexte des mauvais traitements dont il a fait l'objet, juste pour le rendre particulièrement préparé pour le sacrifice. Le prisonnier porte des éléments au niveau du nez qu'il est difficile de comprendre, toutefois, ce peut être le vestige d'un masque ou d'un ornement. Le signe le plus évident de la torture est le renflement sur le côté droit du front qui descend vers le bas de l'oeil. Il est également difficile de savoir si l'absence de pénis est due à une rupture de la figurine ou s'il s'agit d'une mutilation du personnage. En tout cas, la grande taille de la partie qui reste, comme dans d'autres représentations (par exemple, ceux du Palais de Palenque), semble indiquer la torture, pratiquée également sur les organes sexuels. La fissure dans le crâne de la figurine n'a rien à voir avec l'état du prisonnier, mais a été matérialisée pour insérer une coiffe ou des cheveux postiches. En règle générale, avant d'être sacrifiés, les prisonniers étaient dépouillés de leurs symboles de pouvoir (bijoux et chapeaux ornés de plumes précieuses) avant d'être battus, ridiculisés et, en un sens, désacralisés, quand il s'agissait de personnages de l'élite. Ainsi, la dignité que le prisonnier avait avant la capture était supprimée par l'aspect ridicule et les traitements dégradants. Cependant, il y a des figurines rares qui montrent que les prisonniers humiliés possèdent encore un signe de leur ancien statut: colliers, bracelets, etc. Dans ce cas, on peut supposer que les symboles de leur statut servent à souligner que le sacrifié n'était pas une personne ordinaire, mais un membre de l'élite, ce qui augmentait le prestige de ceux qui l'avaient capturé. Il en va de même des statues qui montrent encore une attitude de fierté et de dignité. Terre cuite beige orangée (avec importantes traces de peinture localisées, un pied cassé, collé. Micro-fissure sur le torque). Culture Maya, Période classique tardive, 600-900 Même si ces figurines sont généralement considérées comme Jaina, il est fort probable que cette pièce soit originaire du Petén, Guatémala 24,5x8x5cm Deux des pièces les plus étonnantes de la célèbre exposition: The Blood of the Kings, qui eut lieu au Kimbell Art Museum en 1986 et qui avait finalement démoli le modèle de Thompson d'une société maya régie par des prêtres pacifiques, étaient sans doute deux figurines semblables à celle que nous présentons ici. Chacune montre un prisonnier torturé (Schele et Miller, 1992 [1986]: 228 et 240). La première se trouve au PUAM (Princeton University Art Museum) et montre un prisonnier sur le point d'être sacrifié, la seconde, du Musée d'Art de Baltimore, présente le corps d'un autre prisonnier torturé et éventré. Les deux figurines faisaient impression non seulement parce qu'elles représentaient une preuve supplémentaire de la torture des prisonniers avant le sacrifice, mais aussi parce que dans les figurines Maya de cette typologie les prisonniers torturés étaient très rares (au Musée National d'Anthropologie du Mexique est exposée une autre figurine avec des signes de violence sur le visage ainsi qu'une avec un renflement similaire sur le côté droit du front présente dans les réserves). Bibliographie: pour des oeuvres de même type: Schel

Auction archive: Lot number 38
Auction:
Datum:
18 Nov 2013
Auction house:
Alain CASTOR • Laurent HARA
25 rue Le Peletier
75009 Paris
France
etude@castor-hara.com
+33 (0)1 4824 3077
Beschreibung:

TRÈS IMPORTANTE STATUETTE ANTHROPOMORPHE présentant un chef prisonnier debout, les mains attachées dans le dos. C'est une figurine plutôt rare qui allie la délicatesse du corps avec le réalisme du visage. Elle montre que, malgré la torture, le prisonnier conserve une expression de dignité et de fierté. Le personnage est nu, il tient ses mains attachées derrière le dos mais garde ses boucles d'oreilles et deux colliers. Sur le sourcil gauche, il y a des signes trilobés de scarification qui pourraient être une référence au Jaguar Nocturne, une divinité Maya qui était la victime sacrificielle par excellence. Il est logique de penser que le personnage n'avait pas ces scarifications qui font allusion au sacrifice et qu'elles ont été faites après la capture, dans le contexte des mauvais traitements dont il a fait l'objet, juste pour le rendre particulièrement préparé pour le sacrifice. Le prisonnier porte des éléments au niveau du nez qu'il est difficile de comprendre, toutefois, ce peut être le vestige d'un masque ou d'un ornement. Le signe le plus évident de la torture est le renflement sur le côté droit du front qui descend vers le bas de l'oeil. Il est également difficile de savoir si l'absence de pénis est due à une rupture de la figurine ou s'il s'agit d'une mutilation du personnage. En tout cas, la grande taille de la partie qui reste, comme dans d'autres représentations (par exemple, ceux du Palais de Palenque), semble indiquer la torture, pratiquée également sur les organes sexuels. La fissure dans le crâne de la figurine n'a rien à voir avec l'état du prisonnier, mais a été matérialisée pour insérer une coiffe ou des cheveux postiches. En règle générale, avant d'être sacrifiés, les prisonniers étaient dépouillés de leurs symboles de pouvoir (bijoux et chapeaux ornés de plumes précieuses) avant d'être battus, ridiculisés et, en un sens, désacralisés, quand il s'agissait de personnages de l'élite. Ainsi, la dignité que le prisonnier avait avant la capture était supprimée par l'aspect ridicule et les traitements dégradants. Cependant, il y a des figurines rares qui montrent que les prisonniers humiliés possèdent encore un signe de leur ancien statut: colliers, bracelets, etc. Dans ce cas, on peut supposer que les symboles de leur statut servent à souligner que le sacrifié n'était pas une personne ordinaire, mais un membre de l'élite, ce qui augmentait le prestige de ceux qui l'avaient capturé. Il en va de même des statues qui montrent encore une attitude de fierté et de dignité. Terre cuite beige orangée (avec importantes traces de peinture localisées, un pied cassé, collé. Micro-fissure sur le torque). Culture Maya, Période classique tardive, 600-900 Même si ces figurines sont généralement considérées comme Jaina, il est fort probable que cette pièce soit originaire du Petén, Guatémala 24,5x8x5cm Deux des pièces les plus étonnantes de la célèbre exposition: The Blood of the Kings, qui eut lieu au Kimbell Art Museum en 1986 et qui avait finalement démoli le modèle de Thompson d'une société maya régie par des prêtres pacifiques, étaient sans doute deux figurines semblables à celle que nous présentons ici. Chacune montre un prisonnier torturé (Schele et Miller, 1992 [1986]: 228 et 240). La première se trouve au PUAM (Princeton University Art Museum) et montre un prisonnier sur le point d'être sacrifié, la seconde, du Musée d'Art de Baltimore, présente le corps d'un autre prisonnier torturé et éventré. Les deux figurines faisaient impression non seulement parce qu'elles représentaient une preuve supplémentaire de la torture des prisonniers avant le sacrifice, mais aussi parce que dans les figurines Maya de cette typologie les prisonniers torturés étaient très rares (au Musée National d'Anthropologie du Mexique est exposée une autre figurine avec des signes de violence sur le visage ainsi qu'une avec un renflement similaire sur le côté droit du front présente dans les réserves). Bibliographie: pour des oeuvres de même type: Schel

Auction archive: Lot number 38
Auction:
Datum:
18 Nov 2013
Auction house:
Alain CASTOR • Laurent HARA
25 rue Le Peletier
75009 Paris
France
etude@castor-hara.com
+33 (0)1 4824 3077
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