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Auction archive: Lot number 206

TURENNE, Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de (1611-1675). Manuscrit autographe "Relation de la Bataille des Dunes". S.l.n.d. 13 pages 1/2 in-4 (227 x 170 mm) montées sur onglets. (Quelques rousseurs et usures, petites restaurations.) Reliure en b...

Auction 29.11.2002
29 Nov 2002
Estimate
€6,000 - €10,000
ca. US$6,008 - US$10,013
Price realised:
€44,650
ca. US$44,710
Auction archive: Lot number 206

TURENNE, Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de (1611-1675). Manuscrit autographe "Relation de la Bataille des Dunes". S.l.n.d. 13 pages 1/2 in-4 (227 x 170 mm) montées sur onglets. (Quelques rousseurs et usures, petites restaurations.) Reliure en b...

Auction 29.11.2002
29 Nov 2002
Estimate
€6,000 - €10,000
ca. US$6,008 - US$10,013
Price realised:
€44,650
ca. US$44,710
Beschreibung:

TURENNE, Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de (1611-1675). Manuscrit autographe "Relation de la Bataille des Dunes". S.l.n.d. 13 pages 1/2 in-4 (227 x 170 mm) montées sur onglets. (Quelques rousseurs et usures, petites restaurations.) Reliure en basane ornée signée par Devauchelle. EXCEPTIONNEL RéCIT MANUSCRIT DE LA BATAILLE DES DUNES QUI DéMONTRA LE GéNIE DU MARéCHAL TURENNE ET OBLIGEA PHILIPPE IV à SIGNER LA PAIX DES PYRéNéES (1659). De 1653 à 1658, Turenne reçut la tâche de mettre un terme à la guerre franco-espagnole. Il mena une guerre de sièges en Flandres; puis avec l'appui des anglais (accord avec Cromwel) bat Condé et les Espagnols commandés par don Juan d'Autriche (1629-1679) à la bataille de Dunes. Au cours de ce combat mené dans les dunes de sables, les canaux et le marais qui protègent Dunkerque, Turenne s'empara de cette ville, et ainsi marqua pratiquement la fin de la guerre franco-espagnole commencée en 1635. La bataille des Dunes fut livrée aux abords de Dunkerque (port flamand dont le nom signifie "église des dunes") et dont Turenne fit le siège dès le 25 mai 1658. Ce récit est d'un grand intérêt historique, cependant il est à la fois long et technique, nous ne pourrons malheureusement pas le citer en entier. "Il y avoit desja quelques jours que l'on avoit nouvelles que le Prince [Louis II, le Grand Condé] et don juan d'Austriche ettoient arrivés à Furnes et qu'ils y assembloient leur armée... Le mercredi 12 juin on vit avancer 20 ou 30 escadrons qui poussèrent un escadron de grande garde et s'approchèrent assez près du camp. Le maréchal d'Oquincour [Charles de Monchy, marquis d'Hocquincourt] restant avancé recut un coup de mousquet de quelques soldats avancés dans les dunes dont il mourut deux heures après. Les troupes de l'ennemi se retirèrent dans leur camp... Les troupes avaient un ordre de se trouver a la pointe du jour a la teste de ses dunes où il sestoit avancé, il communiqua dès le soir mesme cette pensée à M. de Castelnau et à Messieurs les lieutenants généraux qui croyèrent tous que cestoit le meilleur parti qu'il y eust à prendre, ainsi on fit la nuit l'ordre de bataille M. de Castelnau fut mis pour commander l'aisle gauche ou M. de Varenne estoit à la première ligne de la cavallerie et M. de Shomberg à la seconde. M. le marquis de Créqui estoit à l'aisle droite et M. d'Humière davant escadrons de la mesme aisle qui touchaient l'infanterie..." puis il poursuit l'énumération détaillée des différents escadrons et de leur position. "On marcha avec ordre jusque tout proche de l'ennemi lequel voiant sortir l'armée hors de ses lignes fit revenir en diligence les gens qui estoient exposés... il y avait treize bataillons qui faisaient bien six mille hommes de pied pour sa cavallerie elle estoit de neuf mille chevaux, comme on marcha doucement à eux, ils eurent le temps de se mettre en ordre. M. le Prince mit beaucoup de cavallerie dans la prairie et jusques a quatre et cinq lignes l'une derrière l'autre et à la teste un bataillon d'inf. qui avait des mousquetaires devant lui... Il relate le déroulement de la bataille même "la main droite en estoit don Juan avançait un peu davantage que la gauche et principalement cette haute dune où estoit un reg. espagnol estoit encore deux cent pas devant les autres, on eust le loisir de faire tirer deux ou trois fois le canon aprochant lennemi... et come ceste dune des espagnols avançait, les anglais qui avoient l'aisle gauche y montèrent estant secondé par la cavallerie que commandoit M. de Castelnau, et renverserent ce reg. espagnol... le combat de la dune avait commencé un peu devant notre cavalerie... quelque reg. qui estoient tout a fait a l'aile gauche se mirent entre la première et seconde ligne de l'ennemi ce qui comenca a les mettre en confusion, et les autres reg. de cavallerie de l'aisle qui estoit composée de francois et de Lorrains lesquels firent tres bien leur devoir, chargerent aussi la cavallerie de l'ennemi laquelle se mit en confusion... deux b

Auction archive: Lot number 206
Auction:
Datum:
29 Nov 2002
Auction house:
Christie's
Paris
Beschreibung:

TURENNE, Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de (1611-1675). Manuscrit autographe "Relation de la Bataille des Dunes". S.l.n.d. 13 pages 1/2 in-4 (227 x 170 mm) montées sur onglets. (Quelques rousseurs et usures, petites restaurations.) Reliure en basane ornée signée par Devauchelle. EXCEPTIONNEL RéCIT MANUSCRIT DE LA BATAILLE DES DUNES QUI DéMONTRA LE GéNIE DU MARéCHAL TURENNE ET OBLIGEA PHILIPPE IV à SIGNER LA PAIX DES PYRéNéES (1659). De 1653 à 1658, Turenne reçut la tâche de mettre un terme à la guerre franco-espagnole. Il mena une guerre de sièges en Flandres; puis avec l'appui des anglais (accord avec Cromwel) bat Condé et les Espagnols commandés par don Juan d'Autriche (1629-1679) à la bataille de Dunes. Au cours de ce combat mené dans les dunes de sables, les canaux et le marais qui protègent Dunkerque, Turenne s'empara de cette ville, et ainsi marqua pratiquement la fin de la guerre franco-espagnole commencée en 1635. La bataille des Dunes fut livrée aux abords de Dunkerque (port flamand dont le nom signifie "église des dunes") et dont Turenne fit le siège dès le 25 mai 1658. Ce récit est d'un grand intérêt historique, cependant il est à la fois long et technique, nous ne pourrons malheureusement pas le citer en entier. "Il y avoit desja quelques jours que l'on avoit nouvelles que le Prince [Louis II, le Grand Condé] et don juan d'Austriche ettoient arrivés à Furnes et qu'ils y assembloient leur armée... Le mercredi 12 juin on vit avancer 20 ou 30 escadrons qui poussèrent un escadron de grande garde et s'approchèrent assez près du camp. Le maréchal d'Oquincour [Charles de Monchy, marquis d'Hocquincourt] restant avancé recut un coup de mousquet de quelques soldats avancés dans les dunes dont il mourut deux heures après. Les troupes de l'ennemi se retirèrent dans leur camp... Les troupes avaient un ordre de se trouver a la pointe du jour a la teste de ses dunes où il sestoit avancé, il communiqua dès le soir mesme cette pensée à M. de Castelnau et à Messieurs les lieutenants généraux qui croyèrent tous que cestoit le meilleur parti qu'il y eust à prendre, ainsi on fit la nuit l'ordre de bataille M. de Castelnau fut mis pour commander l'aisle gauche ou M. de Varenne estoit à la première ligne de la cavallerie et M. de Shomberg à la seconde. M. le marquis de Créqui estoit à l'aisle droite et M. d'Humière davant escadrons de la mesme aisle qui touchaient l'infanterie..." puis il poursuit l'énumération détaillée des différents escadrons et de leur position. "On marcha avec ordre jusque tout proche de l'ennemi lequel voiant sortir l'armée hors de ses lignes fit revenir en diligence les gens qui estoient exposés... il y avait treize bataillons qui faisaient bien six mille hommes de pied pour sa cavallerie elle estoit de neuf mille chevaux, comme on marcha doucement à eux, ils eurent le temps de se mettre en ordre. M. le Prince mit beaucoup de cavallerie dans la prairie et jusques a quatre et cinq lignes l'une derrière l'autre et à la teste un bataillon d'inf. qui avait des mousquetaires devant lui... Il relate le déroulement de la bataille même "la main droite en estoit don Juan avançait un peu davantage que la gauche et principalement cette haute dune où estoit un reg. espagnol estoit encore deux cent pas devant les autres, on eust le loisir de faire tirer deux ou trois fois le canon aprochant lennemi... et come ceste dune des espagnols avançait, les anglais qui avoient l'aisle gauche y montèrent estant secondé par la cavallerie que commandoit M. de Castelnau, et renverserent ce reg. espagnol... le combat de la dune avait commencé un peu devant notre cavalerie... quelque reg. qui estoient tout a fait a l'aile gauche se mirent entre la première et seconde ligne de l'ennemi ce qui comenca a les mettre en confusion, et les autres reg. de cavallerie de l'aisle qui estoit composée de francois et de Lorrains lesquels firent tres bien leur devoir, chargerent aussi la cavallerie de l'ennemi laquelle se mit en confusion... deux b

Auction archive: Lot number 206
Auction:
Datum:
29 Nov 2002
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