Beschreibung:

VERLAINE Paul. Confessions de Verlaine. Notes sur ma vie. Manuscrit autographe, signé. Un volume petit in-4 (22 x 16 cm), 185 feuillets écrits au recto et montés sur onglets. - Reliure en maroquin violet sombre signée de Marie Brisson (fille adoptive et élève de Carayon), les plats ornés de petites pièces de maroquin lilas et de filets à froid, dos à quatre nerfs ornés de filets à froid, non rogné, cadre intérieur orné, avec les jolis papiers de garde et de contre-garde caractéristiques de cette artiste. Manuscrit de travail, complet, des Confessions de Verlaine, récit de sa vie depuis sa plus tendre enfance jusqu'à la rencontre avec Rimbaud. La première partie de ces Confessions (chapitres i à xv) fut publiée en feuilletons dans le Fin de Siècle de septembre à novembre 1894, puis l'ensemble en volume en juin 1895 sous le titre Confessions. Notes autobiographiques aux Publications du Fin de Siècle. Verlaine fut payé 50 centimes par ligne de copie pour cet ouvrage. Le manuscrit, qui a servi pour l'impression, est divisé en 34 chapitres, numérotés de i à xxxiv (la Deuxième partie commençant au chap. xvi). Chaque chapitre porte une pagination séparée, et chacun précédé du titre Confessions de Verlaine. Notes sur ma vie, chacun portant en fin la mention (à suivre) et la signature du poète, ainsi qu'en marge le compte final des lignes du dit chapitre. Il est écrit sur des feuillets d'origine diverses : les neuf premiers chapitres sur un papier ligné, le chapitre xvi sur un grand papier folio, et à partir du chapitre xix sur du papier administratif de l'Assistance publique. Écrit au fil de la plume, le manuscrit présente un grand nombre de corrections, repentirs, additions marginales et interlinéaires, ainsi que quelques passages biffés. Verlaine égrène ses souvenirs, depuis sa plus tendre enfance, jusqu'à la rencontre avec Rimbaud en septembre 1871 ; il devait rédiger la suite de ces Confessions, mais la mort l'en empêcha. Comme l'écrit Pierre Petitfils, " l'ouvrage illustre cette réflexion d'André Malraux dans ses Antimémoires : La vérité d'un homme, c'est d'abord ce qu'il cache ; il cache en effet beaucoup et se complaît à sculpter son personnage, le blanchissant le plus souvent, le noircissant quelquefois à plaisir pour mieux se faire pardonner (le but d'une confession n'est-il pas d'obtenir l'absolution ?). Le style est celui de la conversation plus que d'un ouvrage composé. La naïveté est souvent préméditée ". Le récit commence par la naissance de Verlaine en 1844 à Metz, où son père, capitaine du Génie, était en garnison ; il se lie avec sa chère cousine Élisa, qui plus tard lui fournit l'argent nécessaire à la publication de mon premier livre, ces Poèmes saturniens où éclate bien le moi fantasque et quelque peu farouche que j'étais... Puis la famille se déplace à Montpellier, près d'une boutique de marchandes de jouets ; le petit Paul est effrayé par la vision des " fantômes ", les pénitents ; il raconte l'anecdote du scorpion tombé dans un verre d'eau sucrée. Il évoque la vie à Montpellier, la proclamation de la République en 1848, puis le retour à Metz. Sans vocation alors pour la poésie, il se livrait avec passion au dessin. Il raconte les premières amours enfantines avec la petite Mathilde. Puis c'est le départ pour Paris, la promenade sur les boulevards, l'installation aux Batignolles, le pensionnat, et le coup d'État du 2 Décembre. Il tombe malade, et en proie à un délire violent et multiforme, tantôt riant, tantôt sanglotant, hébété tour à tour et raisonneur. Adorant son père, il conçoit alors une affection toute particulière pour sa mère à cause des soins qu'elle lui prodigue. Il raconte sa vie à la pension, le réfectoire, les camarades, la première communion, puis l'entrée au lycée Bonaparte, ses professeurs, les cours dans la vieille Sorbonne (il recopie alors son poème Oxford)... Revenant en arrière, il évoque les premières manifestations de la sensualité (des enfantillages sensuels, ... des jeunes garçonneries pa