VITRUVE. Architecture ou art de bien bastir, mis de latin en françoys, par Jan Martin. Paris, Jacques Gazeau, 1547. In-folio, vélin rigide, dos lisse muet, tranches mouchetées, traces d'attaches (Reliure de l'époque). Édition originale de la première traduction française complète du grand traité d'architecture de Vitruve, établie par Jean Martin, l'auteur d'une célèbre traduction du Songe de Poliphile parue l'année précédente, mais aussi des œuvres d’Alberti et de Serlio, qui a dédié celle-ci au roi Henri II. Chef-d'œuvre éditorial de la Renaissance française, l'ouvrage fut publié par Jacques Cazeau mais conçu par Jean Barbé, avec la collaboration de Jean Martin et du sculpteur Jean Goujon qui a revu la traduction et réalisé une partie des illustrations. L'Architecture est même l'un des seuls livres qu'on puisse attribuer avec certitude à l’artiste du château d’Anet, et l'on considère sa postface Sur Vitruve, dans laquelle il commente ses planches, comme le plus ancien texte original sur l’architecture écrit en langue française. Magnifiquement imprimé, l'ouvrage est illustré de cent cinquante-huit admirables gravures sur bois, certaines à pleine page, dont un portrait de l'auteur sur le titre, répété au colophon. Le texte est agrémenté d’une belle série de lettrines à fond soit d'arabesques, soit blanc, soit criblé. La plupart de ces figures, parmi lesquelles se trouvent quelques-unes des plus belles gravures de la Renaissance française, sont l'œuvre de Jean Goujon dans les deux premiers livres : proportions de l’homme, tableau de la vie sauvage, atlantes et cariatides, mais dans les deux suivants également, où cette illustration sert de contrepoint graphique au texte vitruvien, donnant au lecteur un aperçu des ordres modernes, c’est-à-dire serliens. Le reste du cycle iconographique, probablement exécuté par Jean Barbé, est inspiré des Vitruve italiens de Fra Giocondo (Venise, 1511) et de Cesare Cesariano (Côme, 1521, lot précédent). Enfin, trois planches de scènes théâtrales sont tirées des deux premiers livres de Serlio (Paris, 1545). Exemplaire placé dans sa reliure, gardes et tranchefiles renouvelées, manques restaurés au retour de feuillet des deux planches repliées. Sans le dernier feuillet blanc. RIBA, n°3509 – Fowler, n°403 – Cat. Berlin, n°1807 – Cicognara, n°710 – Millard, I, 163 – Mortimer, n°549 – Brun, 313.
VITRUVE. Architecture ou art de bien bastir, mis de latin en françoys, par Jan Martin. Paris, Jacques Gazeau, 1547. In-folio, vélin rigide, dos lisse muet, tranches mouchetées, traces d'attaches (Reliure de l'époque). Édition originale de la première traduction française complète du grand traité d'architecture de Vitruve, établie par Jean Martin, l'auteur d'une célèbre traduction du Songe de Poliphile parue l'année précédente, mais aussi des œuvres d’Alberti et de Serlio, qui a dédié celle-ci au roi Henri II. Chef-d'œuvre éditorial de la Renaissance française, l'ouvrage fut publié par Jacques Cazeau mais conçu par Jean Barbé, avec la collaboration de Jean Martin et du sculpteur Jean Goujon qui a revu la traduction et réalisé une partie des illustrations. L'Architecture est même l'un des seuls livres qu'on puisse attribuer avec certitude à l’artiste du château d’Anet, et l'on considère sa postface Sur Vitruve, dans laquelle il commente ses planches, comme le plus ancien texte original sur l’architecture écrit en langue française. Magnifiquement imprimé, l'ouvrage est illustré de cent cinquante-huit admirables gravures sur bois, certaines à pleine page, dont un portrait de l'auteur sur le titre, répété au colophon. Le texte est agrémenté d’une belle série de lettrines à fond soit d'arabesques, soit blanc, soit criblé. La plupart de ces figures, parmi lesquelles se trouvent quelques-unes des plus belles gravures de la Renaissance française, sont l'œuvre de Jean Goujon dans les deux premiers livres : proportions de l’homme, tableau de la vie sauvage, atlantes et cariatides, mais dans les deux suivants également, où cette illustration sert de contrepoint graphique au texte vitruvien, donnant au lecteur un aperçu des ordres modernes, c’est-à-dire serliens. Le reste du cycle iconographique, probablement exécuté par Jean Barbé, est inspiré des Vitruve italiens de Fra Giocondo (Venise, 1511) et de Cesare Cesariano (Côme, 1521, lot précédent). Enfin, trois planches de scènes théâtrales sont tirées des deux premiers livres de Serlio (Paris, 1545). Exemplaire placé dans sa reliure, gardes et tranchefiles renouvelées, manques restaurés au retour de feuillet des deux planches repliées. Sans le dernier feuillet blanc. RIBA, n°3509 – Fowler, n°403 – Cat. Berlin, n°1807 – Cicognara, n°710 – Millard, I, 163 – Mortimer, n°549 – Brun, 313.
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