Beschreibung:

VOLTAIRE, François-Marie Arouet dit (1694-1775). Lettre autographe signée "Voltaire" à Jean-Jacques Dortous de Mairan (1678-1771), située et datée "A Cirey par Vassy en Champagne ce 9 novembre 1736". 4 pages in-8 (218 x 164 mm) sur un double feuillet. Encre sur papier. (Rousseurs.)
VOLTAIRE, François-Marie Arouet dit (1694-1775). Lettre autographe signée "Voltaire" à Jean-Jacques Dortous de Mairan (1678-1771), située et datée "A Cirey par Vassy en Champagne ce 9 novembre 1736". 4 pages in-8 (218 x 164 mm) sur un double feuillet. Encre sur papier. (Rousseurs.) TRÈS BELLE ET LONGUE LETTRE, ILLUSTRÉE D'UN SCHÉMA, ÉVOQUANT LA DISSERTATION SUR L'ESTIMATION ET LA MESURE DES FORCES MOTRICES QUE MAIRAN PUBLIA EN 1728. CONVAINCU PAR LES THÉORIES ÉNONCÉES, VOLTAIRE LUI REDIT SON ADMIRATION ET LUI SOUMET UNE EXPÉRIENCE. "En partant de Paris monsieur au mois de juin je chargerai un jeune homme nommé de La Mare de vous remettre le memoire sur les forces motrices que vous aviez eu la bonnté de me preter. Mais j'ignore encore si ce jeune homme vous l'a rendu [...] J'avois encore demandé à m r Pitot s'il croyait que la quantité du mouvement fut le produit de la masse par le quarré des vitesses. Il m'avoit assuré qu'il étoit de ce sentiment et que les raisons de m r s Leibnits et Bernoulli luy avoient paru convaincantes. Mais à peine fus-je arrivé à Cirey, qu'il m'écrivit qu'il venait de lire enfin votre mémoire, qu'il étoit converti, que vous luy aviez ouvert les yeux que votre dissertation étoit un chef d'oeuvre. Pour moy monsieur je n'avois point a changé de party; il n'etoit pas question de me convertir [...] Seroit-ce abusez de vos bontez monsieur de vous parler icy d'une difficulté d'un autre genre qui m'occupe depuis quelques jours. Il s'agit d'une experience contraire aux premiers fondements de la catoptrique. Ce fondement est qu'on doit voir l'objet au point de concours du cathete et du rayon reflechi. Cependant il y a bien des occasions ou cette règle fondametale se trouve fausse [...] Madame la marquise du chastelet qui est digne de vous lire (et c'est beaucoup) trouve qu'il n'y a personne qui soit plus fait pour faire gouter la verité que vous. Elle m'ordonne de vous assurer de son estime [...]" À la différence de Voltaire, converti aux idées développées par Mairan, Émilie du Châtelet s'y opposa vivement. Voltaire Correspondance . Édition Theodore Besterman. Vol. I. Paris: Gallimard, 1977, lettre 783, pp. 868-870.