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Auction archive: Lot number 85

FLAUBERT. L'ÉDUCATION SENTIMENTALE. 1870. 2 VOL. REL. DE MARIUS MICHEL. EX. SUR HOLLANDE. + 4 LETTRES À JOANNY MAISIAT

Estimate
€25,000 - €30,000
ca. US$28,678 - US$34,414
Price realised:
€27,500
ca. US$31,546
Auction archive: Lot number 85

FLAUBERT. L'ÉDUCATION SENTIMENTALE. 1870. 2 VOL. REL. DE MARIUS MICHEL. EX. SUR HOLLANDE. + 4 LETTRES À JOANNY MAISIAT

Estimate
€25,000 - €30,000
ca. US$28,678 - US$34,414
Price realised:
€27,500
ca. US$31,546
Beschreibung:

2 volumes in-8, maroquin bleu marine, janséniste, doublure de maroquin bleu serti d’un filet doré, gardes de soie brochée, doubles gardes de papier marbré, tranches dorées sur témoins, couverture et dos, étui (Marius Michel . Édition originale. Un des très rares exemplaires sur papier de Hollande (tirage à 25 selon Carteret et Clouzot). La couverture de ces exemplaires de luxe porte la mention fictive Deuxième édition. Cet exemplaire est enrichi de 4 lettres autographes de Flaubert à son ami le peintre Joanny Maisiat (1824-1910), relatives à L’Éducation sentimentale. Ces lettres forment au total 9 pages in-8, sur papier bleuté. Elles sont extrêmement intéressantes pour comprendre l’élaboration du texte et représentatives de la conscience artistique de l’auteur. Flaubert demande d’abord des renseignements techniques sur la peinture à propos du portrait de la maréchale peint par Pellerin, et celui d’un enfant mort : 1) [Septembre 1867 ?]. Mon vieux de la vieille. Voici mon texte. Il est fait sur vos notes qui contenaient trois pages, & dont le résumé ci-joint m’a donné un mal de chien [...]. Pellerin vient offrir à Frédéric ce portrait (dont il a donné l’idée, lui Frédéric) & que ne veulent maintenant payer ni la cocotte ni son entreteneur. Frédéric ne s’en soucie pas non plus & envoie bouler l’artiste. Lequel, pour se venger du dit Frédéric, le met en exposition chez un marchand du boulevard [...]. Quel aspect a le tableau. Je sais bien pourquoi il est mauvais, mais je ne sais pas comment. Je voudrais que le lecteur le vit, qu’il put toucher un peu la peinture. 2) [Juin 1869 ?]. Duplan m’écrit que vous connaissez beaucoup Mr Alby le gérant actuel de la Maison d’Or. J’aurais besoin de savoir comment en 1847 le plus beau salon de la dite maison était meublé & tendu... Vous rappelez-vous m’avoir donné d’excellentes notes sur les angoisses qu’éprouve à faire un portrait un peintre esthétiqueur ? J’en ai profité autant que j’ai pu. Mais j’aurais besoin, maintenant, que vous me fissiez en termes techniques la description des mauvaises qualités de ce portrait [...]. Je voudrais m’étendre un peu sur l’effet cocasse & lamentable que produit ce tableau à qqu’un [sic] qui s’y connaît. Notez que mon artiste n’est pas un âne. 3) Croisset, Samedi soir, 13 Mars 69. Mon cher bonhomme, un petit service ! Voici la chose : quel débagoulage esthétique puis-je mettre dans la bouche d’un peintre qui fait le portrait d’un petit enfant mort. Le moutard a 8 mois. La maman qui est une cocotte est là. Mon artiste s’en inquiète peu – & tout en crayonnant aussi tranquillement que s’il travaillait d’après la bosse, se livre à des théories sur le portrait en général, et sur les portraits d’enfant en particulier. Que peut-on dire là-dessus d’un peu spécial ? & qui sente l’homme du métier ? Je compte avoir achevé mon odieux bouquin vers la fin de mai. Je commence l’avant dernier chapitre. Flaubert a recopié ensuite le passage concernant les doutes de Pellerin (t. I, p. 376) : 4) [Avril 1869 ?]. Cher ami, Je ferai mon profit du dernier paragraphe [...] Quant à vos objections, je ne les admets pas [...]. Lorsque tout sera fini je vous lirai la chose & si elle vous choque nous la modifierons. Je vous embrasse. Car vous êtes gentil comme un ange [...]. Superbe exemplaire en maroquin doublé de Marius Michel Il provient de la bibliothèque Paul Voûte (1938, n° 299). Portrait de Flaubert gravé à l’eau-forte, ajouté au tome I.

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2 volumes in-8, maroquin bleu marine, janséniste, doublure de maroquin bleu serti d’un filet doré, gardes de soie brochée, doubles gardes de papier marbré, tranches dorées sur témoins, couverture et dos, étui (Marius Michel . Édition originale. Un des très rares exemplaires sur papier de Hollande (tirage à 25 selon Carteret et Clouzot). La couverture de ces exemplaires de luxe porte la mention fictive Deuxième édition. Cet exemplaire est enrichi de 4 lettres autographes de Flaubert à son ami le peintre Joanny Maisiat (1824-1910), relatives à L’Éducation sentimentale. Ces lettres forment au total 9 pages in-8, sur papier bleuté. Elles sont extrêmement intéressantes pour comprendre l’élaboration du texte et représentatives de la conscience artistique de l’auteur. Flaubert demande d’abord des renseignements techniques sur la peinture à propos du portrait de la maréchale peint par Pellerin, et celui d’un enfant mort : 1) [Septembre 1867 ?]. Mon vieux de la vieille. Voici mon texte. Il est fait sur vos notes qui contenaient trois pages, & dont le résumé ci-joint m’a donné un mal de chien [...]. Pellerin vient offrir à Frédéric ce portrait (dont il a donné l’idée, lui Frédéric) & que ne veulent maintenant payer ni la cocotte ni son entreteneur. Frédéric ne s’en soucie pas non plus & envoie bouler l’artiste. Lequel, pour se venger du dit Frédéric, le met en exposition chez un marchand du boulevard [...]. Quel aspect a le tableau. Je sais bien pourquoi il est mauvais, mais je ne sais pas comment. Je voudrais que le lecteur le vit, qu’il put toucher un peu la peinture. 2) [Juin 1869 ?]. Duplan m’écrit que vous connaissez beaucoup Mr Alby le gérant actuel de la Maison d’Or. J’aurais besoin de savoir comment en 1847 le plus beau salon de la dite maison était meublé & tendu... Vous rappelez-vous m’avoir donné d’excellentes notes sur les angoisses qu’éprouve à faire un portrait un peintre esthétiqueur ? J’en ai profité autant que j’ai pu. Mais j’aurais besoin, maintenant, que vous me fissiez en termes techniques la description des mauvaises qualités de ce portrait [...]. Je voudrais m’étendre un peu sur l’effet cocasse & lamentable que produit ce tableau à qqu’un [sic] qui s’y connaît. Notez que mon artiste n’est pas un âne. 3) Croisset, Samedi soir, 13 Mars 69. Mon cher bonhomme, un petit service ! Voici la chose : quel débagoulage esthétique puis-je mettre dans la bouche d’un peintre qui fait le portrait d’un petit enfant mort. Le moutard a 8 mois. La maman qui est une cocotte est là. Mon artiste s’en inquiète peu – & tout en crayonnant aussi tranquillement que s’il travaillait d’après la bosse, se livre à des théories sur le portrait en général, et sur les portraits d’enfant en particulier. Que peut-on dire là-dessus d’un peu spécial ? & qui sente l’homme du métier ? Je compte avoir achevé mon odieux bouquin vers la fin de mai. Je commence l’avant dernier chapitre. Flaubert a recopié ensuite le passage concernant les doutes de Pellerin (t. I, p. 376) : 4) [Avril 1869 ?]. Cher ami, Je ferai mon profit du dernier paragraphe [...] Quant à vos objections, je ne les admets pas [...]. Lorsque tout sera fini je vous lirai la chose & si elle vous choque nous la modifierons. Je vous embrasse. Car vous êtes gentil comme un ange [...]. Superbe exemplaire en maroquin doublé de Marius Michel Il provient de la bibliothèque Paul Voûte (1938, n° 299). Portrait de Flaubert gravé à l’eau-forte, ajouté au tome I.

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