Beschreibung:

CLEMENCEAU GEORGES: (1841-1929) French Prime Minister 1906-09, 1917-20. Autograph Manuscript Signed, G Clemenceau, two pages, 4to (separate leaves, at one stage cut into four quarters, presumably by a publisher, the first three quarters presently joined together at the verso, and the final quarter loose), n.p., n.d. (c.1898), in French. The manuscript, with various corrections in Clemenceau's hand, is entitled Le silence de Brisson and states, in part, 'Le silence des peuples est la lecon des rois. Le stenographe inoccupe de la Chambre propose a la notation des silences, m'informe que le silence du president des representants du peuple, a la rentree du parlement, est la lecon de notre elyseen roitelet. Certains attendaient que M. Brisson parlat…..En une harangue enflammee il aurait celebre l'alliance, l'alliance mysterieuse dont nul ne saurait dire encore si c'est un astre qui se leve ou le simple mirage d'une bulle de savon. Il aurait chante Hanotaux, et son epee d'humeur, avec ce vers un peu libre pour refrain: Maintenant qu'il est aime, les innocents n'ont qu'a se bien tenir. Il nous aurait appris Felix et ses magnificences, les prouesses du Bruix, la pipe de Merizier domptant le mal de mer, et le fameux discours au journaliste parisien: "Ne m'attaquez pas, c'est pour la patrie". Il nous aurait montre la Russie en delire accourant au Francais qui lui apportait le secours de.....et de ses canons. Nous aurions vu le Tsar accepter tout et nous payer noblement d'un geste auguste qu'enregistrera l'histoire. Nous aurions appris......de ce que notre ministre Hanotaux ayant prononce le mot d'alliance a la tribune le 10 juin 1895, il avait suffi de deux ans a l'empereur de Russie pour repondre "Nations alliees", le 31 aout 1897. Le protocole a de ces exigences. Nous aurions su pourquoi nous ne savions rien de la grande chose dont nous devions nous rejouir. On nous aurait montre la France de la place de l'Opera manifestant bruyamment sa surprise de voir la nation glorieuse des siecles jouer encore un role dans le monde. Eblouis, nous aurions admire le resplendissement des grandes modesties…..Miraculeux spectacle qui ne nous fut das donne!....[Brisson] a prefere le silence au mensonge et je l'en loue. Je le louerai plus encore si au courage du silence, apres une si longue attente, avait succede l'audace de la verite. Il y a des choses a dire a Henri Brisson, des choses attendues. Le silence est august. Mais la parole enfante. La parole suivie de l'action. Il suffit pour cela de pouvoir, et, quand on peut, de vouloir'. (Translation: 'The silence of the people is the lesson of kings. The unoccupied stenographer of the Chamber proposed to note the silences, informs me that the silence of the president of the representatives of the people, at the return of parliament, is the lesson of our elyseen's petty king. Some are waiting for Mr. Brisson to speak……In a fiery harangue he would have celebrated the alliance, the mysterious alliance of which no one can yet say whether it is a rising star or the simple mirage of a soap bubble. He would have sung Hanotaux, and his sword of humour, with this somewhat free verse for refrain: Now that he is loved, the innocents just have to behave. He would have taught us Felix and his magnificence, the prowess of Bruix, Merizier's pipe taming seasickness, and the famous speech to the Parisian journalist: “Don't attack me, it's for the country”. He would have shown us Russia in delirium rushing to the French who brought him the help of…..and his guns. We would have seen the Tsar accept everything and pay us nobly with an august gesture that will be recorded in history. We would have learned…..from what our minister Hanotaux having pronounced the word alliance at the tribune on 10th June 1895, it had sufficed two years for the Emperor of Russia to answer “Allied Nations” on 31st August 1897. The protocol has these requirements. We would have known why we didn't know about the great thing we were to rejoice in.