Auction archive: Lot number 263

Fauteuil de forme curule, en bois patiné

Estimate
Price realised:
n. a.
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Fauteuil de forme curule, en bois patiné

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n. a.
Beschreibung:

Fauteuil de forme curule, en bois patiné noir et décor doré, à dossier bandeau sculpté de volutes, de moulures d’ encadrements, frises de perles et de feuilles de laurier. Les accotoirs à manchettes sont ornés de godrons, rais de coeur, palmettes stylisées et reposent sur des montants creusés de canaux torses surmontés d’une boule. Le piètement en X orné de feuilles d’acanthe et d’un ruban croisé, terminé par des petits patins. Par Jacob ou Jacob-Frères "non signé". Epoque Directoire. (éclats) H : 90,5 cm , L : 66 cm , P : 47 cm Ce fauteuil est inspiré d’un projet à l’encre vers 1795 par Charles Percier et Pierre-François Léonard Fontaine pour Georges Jacob1, conservé dans une collection privée reproduit ci-dessous. Il a fait partie du mobilier d’un hôtel particulier parisien2 et témoigne de l’excellente maîtrise des frères Jacob. Il s’inscrit dans la recherche de formes nouvelles et correspond à l’expression du goût pour l’antique qui s’exprime et s’impose, à la fin du XVIII e siècle, dans tous les domaines de l’art, de la peinture de Jacques-Louis David à la sculpture sans oublier les Arts Décoratifs. Les modèles peuvent être pompéiens, égyptiens ou étrusques, mais tous traduisent le désir d’évoquer un idéal antique. L’architecture de ce fauteuil, s’inspire des sièges des hauts magistrats à Rome, évoquant ainsi une certaine forme de pouvoir qui a su séduire la clientèle parisienne sous le Directoire et le Consulat. Le fauteuil que nous présentons témoigne donc de cet héritage et de la continuité des formes de mobilier sous Georges II Jacob et François-Honoré-Georges Jacob de 1796 à 1803. Georges Jacob exécute les premiers curules et le modèle perdure avec ses deux fils : On connaît plusieurs sièges de ce type estampillés Georges Jacob ou portant les deux estampilles G. Jacob et Jacob Frères Rue Meslée3 et on peut rapprocher ce fauteuil de : -Un fauteuil de modèle identique, en acajou se trouvait dans la collection Brune4 -Un fauteuil provenant des Tuileries5. Le dessin de Percier esquisse un léger décor sculpté sur le piètement, à comparer avec ce fauteuil et que l’on retrouve aussi sur un fauteuil curule conservé dans une collection particulière6. 1 Les ébénistes du XIXe siècle 1795-1899, Denise Ledoux-Lebard, Paris, 1984, L’amateur Ed., p. 283. 2 Visite privée Hôtels particuliers de Paris, Christiane de Nicolay-Mazery, Paris, 1999, Chêne Ed., Chap. Chez la duchesse de Guermantes, p.85. Cet hôtel, bâti sous Louis XV, est habité par le comte de Starhemberg, ambassadeur de l’empereur d’Autriche, puis en 1755 par le comte de Bernis à l’époque du traité signé à Versailles mettant en place le renversement des Alliances. Dans l’Almanach royal de l’année 1755, au chapitre indiquant les ministres étrangers résidant auprès du roi l’on trouve « M. le Comte de Starhemberg, Ministre Plénipotentiaire de l’Empereur & de l’Impératrice Reine de Hongrie & de Boheme, rue de Bourbon au coin de la rue de Bellechasse ». La rue de Bourbon correspond à l’actuelle rue de Lille. 3 Denise Ledoux-Lebard, op. cit. pp. 283 et 331. Vente à Londres de la collection du Prince de La Tour d’Auvergne Lauraguais, Sotheby’s, 3 mai 2012, lots 54 et 55, estampillés G. Jacob et Jacob Frères rue Meslée. 4 Vente à Paris 15 février 1978, n°96. 5 Vente à Clermont Ferrand 15 décembre 2001, n°275 reproduit in Mobilier français, Consulat et Empire, Jean-Pierre Samoyault, Paris, 2009, Gourcuff Gradenigo Ed., p. 27, fig. 2. 6 Mobilier Directoire Empire, Chantal Bizot, Paris, 1990, Ch. Massin Ed., p. 20

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Fauteuil de forme curule, en bois patiné noir et décor doré, à dossier bandeau sculpté de volutes, de moulures d’ encadrements, frises de perles et de feuilles de laurier. Les accotoirs à manchettes sont ornés de godrons, rais de coeur, palmettes stylisées et reposent sur des montants creusés de canaux torses surmontés d’une boule. Le piètement en X orné de feuilles d’acanthe et d’un ruban croisé, terminé par des petits patins. Par Jacob ou Jacob-Frères "non signé". Epoque Directoire. (éclats) H : 90,5 cm , L : 66 cm , P : 47 cm Ce fauteuil est inspiré d’un projet à l’encre vers 1795 par Charles Percier et Pierre-François Léonard Fontaine pour Georges Jacob1, conservé dans une collection privée reproduit ci-dessous. Il a fait partie du mobilier d’un hôtel particulier parisien2 et témoigne de l’excellente maîtrise des frères Jacob. Il s’inscrit dans la recherche de formes nouvelles et correspond à l’expression du goût pour l’antique qui s’exprime et s’impose, à la fin du XVIII e siècle, dans tous les domaines de l’art, de la peinture de Jacques-Louis David à la sculpture sans oublier les Arts Décoratifs. Les modèles peuvent être pompéiens, égyptiens ou étrusques, mais tous traduisent le désir d’évoquer un idéal antique. L’architecture de ce fauteuil, s’inspire des sièges des hauts magistrats à Rome, évoquant ainsi une certaine forme de pouvoir qui a su séduire la clientèle parisienne sous le Directoire et le Consulat. Le fauteuil que nous présentons témoigne donc de cet héritage et de la continuité des formes de mobilier sous Georges II Jacob et François-Honoré-Georges Jacob de 1796 à 1803. Georges Jacob exécute les premiers curules et le modèle perdure avec ses deux fils : On connaît plusieurs sièges de ce type estampillés Georges Jacob ou portant les deux estampilles G. Jacob et Jacob Frères Rue Meslée3 et on peut rapprocher ce fauteuil de : -Un fauteuil de modèle identique, en acajou se trouvait dans la collection Brune4 -Un fauteuil provenant des Tuileries5. Le dessin de Percier esquisse un léger décor sculpté sur le piètement, à comparer avec ce fauteuil et que l’on retrouve aussi sur un fauteuil curule conservé dans une collection particulière6. 1 Les ébénistes du XIXe siècle 1795-1899, Denise Ledoux-Lebard, Paris, 1984, L’amateur Ed., p. 283. 2 Visite privée Hôtels particuliers de Paris, Christiane de Nicolay-Mazery, Paris, 1999, Chêne Ed., Chap. Chez la duchesse de Guermantes, p.85. Cet hôtel, bâti sous Louis XV, est habité par le comte de Starhemberg, ambassadeur de l’empereur d’Autriche, puis en 1755 par le comte de Bernis à l’époque du traité signé à Versailles mettant en place le renversement des Alliances. Dans l’Almanach royal de l’année 1755, au chapitre indiquant les ministres étrangers résidant auprès du roi l’on trouve « M. le Comte de Starhemberg, Ministre Plénipotentiaire de l’Empereur & de l’Impératrice Reine de Hongrie & de Boheme, rue de Bourbon au coin de la rue de Bellechasse ». La rue de Bourbon correspond à l’actuelle rue de Lille. 3 Denise Ledoux-Lebard, op. cit. pp. 283 et 331. Vente à Londres de la collection du Prince de La Tour d’Auvergne Lauraguais, Sotheby’s, 3 mai 2012, lots 54 et 55, estampillés G. Jacob et Jacob Frères rue Meslée. 4 Vente à Paris 15 février 1978, n°96. 5 Vente à Clermont Ferrand 15 décembre 2001, n°275 reproduit in Mobilier français, Consulat et Empire, Jean-Pierre Samoyault, Paris, 2009, Gourcuff Gradenigo Ed., p. 27, fig. 2. 6 Mobilier Directoire Empire, Chantal Bizot, Paris, 1990, Ch. Massin Ed., p. 20

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