HISTOIRE. COSTA-RICA. Concession du Golfe de Dulce. Dossier sur la constitution de la « Compagnie de Costa Rica » par Gabriel Pierre LAFOND de LURCEY [1802-1876], armateur et explorateur [l'hymne national actuel costa-ricain lui est dédié]. Le 15 octobre 1849, un décret de la République de Costa-Rica donna à perpétuité à Lafond la concession d'une vaste baie, dite Golfo- Dulce, située sur l'Océan pacifique, avec les terrains environnants, quadrilatère de douze lieues espagnoles de côté (plus de 82 km). En juin 1850, le Président Don Juan Michel Fernandez accorda une autre concession en terres labourables, s'étendant depuis la Baie del Toro sur l'Océan Atlantique, jusqu'à la première concession - ce qui représente en totalité une belle partie de l'isthme ! Lafond devait s'engager à créer une route allant de Boca del Toro Golfo à Golfo-Duce, joignant ainsi l'Atlantique au Pacifique. D'où l'établissement d'une société en commandite par actions, afin de lever les fonds nécessaires à cette réalisation et à la mise en valeur de cette concession. La société pourra percevoir des péages sur la route, mais aussi exploiter les richesses minérales et végétales (or, argent, cuivre, charbon de terre, bois de teinture et d'ébénisterie, huile de coco etc.). Elle pourra vendre, louer et concéder tout ou partie des terrains et faire des concessions de mines, de carrières et de cours d'eau. Il est stipulé que si le gouvernement français envoie à ses frais des colons, d'autres concessions seront données gratuitement. Le dossier comprend a) Avant-projet (11p in-4 avec ratures et corrections), signé par Lafond. b) Projet de société pour l'exploitation de la concession (11p in-fol avec ratures et corrections) signé par Lafond et différentes personnalités dont le Général Renault, s'engageant chacune pour un certain nombre d'actions. c) Quatre contrats (expéditions sur papier timbré - chacun de 11 ou 12p in-fol) reprennent le cadre d'exploitation - l'un est signé par le Duc de Montebello. Un autre document joint (3p in-4) fait mention d'une cession par Lafond de 2500 hectares au Général Renault, pour faire commencer la colonisation [Ce projet ambitieux n'eut pas de suite. Lafond ne réussit pas, ni sur Paris, ni sur Londres, à réunir le million de livres sterling que nécessitait sa réalisation. Le Golfe de Dulce au Costa-Rica est resté de nos jours préservé : l'un des derniers bastions de forêt tropicale en bordure d'océan. On a commencé cependant à proposer aux Nord-américains et aux Européens l'acquisition de terrains avec la construction d'une villa coloniale. Ce programme immobilier s'appelle « Compagnie de Costa-Rica » et a pour devise « le paradis retrouvé » ! Cent cinquante ans plus tard, voici la relève de Gabriel Lafond de Lurcey !].
HISTOIRE. COSTA-RICA. Concession du Golfe de Dulce. Dossier sur la constitution de la « Compagnie de Costa Rica » par Gabriel Pierre LAFOND de LURCEY [1802-1876], armateur et explorateur [l'hymne national actuel costa-ricain lui est dédié]. Le 15 octobre 1849, un décret de la République de Costa-Rica donna à perpétuité à Lafond la concession d'une vaste baie, dite Golfo- Dulce, située sur l'Océan pacifique, avec les terrains environnants, quadrilatère de douze lieues espagnoles de côté (plus de 82 km). En juin 1850, le Président Don Juan Michel Fernandez accorda une autre concession en terres labourables, s'étendant depuis la Baie del Toro sur l'Océan Atlantique, jusqu'à la première concession - ce qui représente en totalité une belle partie de l'isthme ! Lafond devait s'engager à créer une route allant de Boca del Toro Golfo à Golfo-Duce, joignant ainsi l'Atlantique au Pacifique. D'où l'établissement d'une société en commandite par actions, afin de lever les fonds nécessaires à cette réalisation et à la mise en valeur de cette concession. La société pourra percevoir des péages sur la route, mais aussi exploiter les richesses minérales et végétales (or, argent, cuivre, charbon de terre, bois de teinture et d'ébénisterie, huile de coco etc.). Elle pourra vendre, louer et concéder tout ou partie des terrains et faire des concessions de mines, de carrières et de cours d'eau. Il est stipulé que si le gouvernement français envoie à ses frais des colons, d'autres concessions seront données gratuitement. Le dossier comprend a) Avant-projet (11p in-4 avec ratures et corrections), signé par Lafond. b) Projet de société pour l'exploitation de la concession (11p in-fol avec ratures et corrections) signé par Lafond et différentes personnalités dont le Général Renault, s'engageant chacune pour un certain nombre d'actions. c) Quatre contrats (expéditions sur papier timbré - chacun de 11 ou 12p in-fol) reprennent le cadre d'exploitation - l'un est signé par le Duc de Montebello. Un autre document joint (3p in-4) fait mention d'une cession par Lafond de 2500 hectares au Général Renault, pour faire commencer la colonisation [Ce projet ambitieux n'eut pas de suite. Lafond ne réussit pas, ni sur Paris, ni sur Londres, à réunir le million de livres sterling que nécessitait sa réalisation. Le Golfe de Dulce au Costa-Rica est resté de nos jours préservé : l'un des derniers bastions de forêt tropicale en bordure d'océan. On a commencé cependant à proposer aux Nord-américains et aux Européens l'acquisition de terrains avec la construction d'une villa coloniale. Ce programme immobilier s'appelle « Compagnie de Costa-Rica » et a pour devise « le paradis retrouvé » ! Cent cinquante ans plus tard, voici la relève de Gabriel Lafond de Lurcey !].
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