Beschreibung:

Importante pendule en bronze ciselé et doré, le cadran indiquant les heures en chiffre romain et les minutes en chiffre arabe. Signé de CORNIQUET à Chaillot. Il est également signé de COTEAU (Suspension changée). Elle est à décor dans la partie supérieure d'une gerbe de fleurs soulignée d'une doucine à frise de feuilles de chênes et entrelacs à rosaces. Sur les côtés deux têtes de boucs supportant des tors de lauriers et des guirlandes de feuilles d'eau. Base à piédouche à cannelures et frise de feuilles d'acanthe. Fin de l'époque Louis XVI (cette pendule devait être posée sur une gaine, le contre socle ainsi que les pieds, rapportés. Manques au décor de l'amortissement, aiguille des minutes restaurée) H: 76,5 - L: 41 - P: 22 cm Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, l'on assiste à une exceptionnelle diversification des sources d'inspiration liées aux arts décoratifs français du temps. Dans le domaine particulier des créations horlogères, sculpteurs, horlogers, bronziers et mécènes participent activement à ce renouveau qui se concrétise par la réalisation de pièces, parfois aboutissement des créations rocailles telles les pendules aux animaux, le plus souvent de véritables créations propres à l'époque, plus rarement encore des pièces uniques spécialement réalisées pour un riche commanditaire. Les pendules vases, dont les cadrans émaillés, circulaires ou tournants, sont inscrits dans les panses ou soulignent les cols de vases de toutes formes, furent particulièrement appréciées par les amateurs de l'époque. Pour des exemples de pendules de ce type qui permettent d'apprécier la grande variété des modèles voir notamment un exemplaire en porcelaine bleue orné de figures féminines en bronze doré (vente Christie's, Londres, le 13 juin 2002); un deuxième en porcelaine céladon, dont les anses sont formées par des têtes de coq, se trouvait anciennement dans la collection Karl Lagerfeld (vente Christie's, Monaco, 28-29 avril 2000); enfin, mentionnons deux modèles du bronzier Osmond, le premier à masques de faunes (illustré dans H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, Band I, 1986, p.196, fig.3.13.2), le second à mufles de lion (voir celui de l'ancienne collection Benchoufi, vente Sotheby's, New York, le 9 novembre 2006, lot 23). L'exemplaire que nous proposons est d'une qualité hors du commun. Ses dimensions monumentales, la finesse de sa ciselure et la rareté de sa composition, puisqu'à notre connaissance aucune autre pendule identique n'est répertoriée, permettent de supposer qu'il s'agit d'une pièce de commande, mais dont le bronzier créateur du modèle reste à définir, peut-être Robert Osmond ou Pierre Gouthière Ces mêmes caractéristiques se retrouvent sur quelques autres rares modèles de pendules vases également présumées de modèle unique, particulièrement sur un exemplaire nommé «la ronde des heures» illustré dans J-D. Augarde, Les ouvriers du Temps, Genève, 1996, p.176, fig.140; ainsi que sur un second, anciennement dans la collection Alphonse de Rothschild, vendu chez Christie's, Paris, le 5 mai 2011, lot 502. En fait, la seule information qui pourrait véritablement aider à la compréhension de l'oeuvre se trouve dans les signatures des artisans qui participèrent à sa création: l'horloger Corniquet et l'émailleur Coteau. Corniquet à Chaillot: Cette signature correspond à l'horloger parisien Philippe-Jacques Corniquet qui fut reçu maître en 1785. Peu de choses sont connues à son sujet. Il semble qu'il soit né à Maisons-sur-Seine (actuelle Maisons-Laffitte) en 1754 et nous savons également que son atelier était situé Faubourg Saint-honoré en 1789, puis place Beauvau en 1804, enfin rue de Miromesnil en 1810. Au XVIIIème siècle, il est intéressant de relever que deux pendules de l'horloger sont proposées en 1788 dans la vente aux enchères du marchand Dubois, puis quelques années après la Révolution une autre est citée chez le notaire Delaage au moment de son décès. De nos jours, les créations de Corniquet sont relativem