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Auction archive: Lot number 22

Jean-Charles-Joseph REMOND (Paris 1795

Estimate
€12,000 - €15,000
ca. US$13,050 - US$16,313
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 22

Jean-Charles-Joseph REMOND (Paris 1795

Estimate
€12,000 - €15,000
ca. US$13,050 - US$16,313
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Jean-Charles-Joseph REMOND (Paris 1795 – 1875) La Mort d’Hippolyte Sur sa toile d’origine 82 x 100 cm Signé et daté en bas à droite REMOND 1819 Provenance : Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot (Me Millon), 17 juin 2016, n°82, repro-duit. Jean Rémond représente ici une scène tirée de Phèdre de Racine. Théramène décrit à Thésée la mort de son fils ainsi : La frayeur les emporte, et, sourds à cette fois, Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix. En efforts impuissants le maître se consume. Ils rougis-sent le mors d’une sanglante écume. […] À travers des rochers la peur les précipite. L’essieu crie, et se rompt. L’intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé. Dans les rênes lui-même il tombe embarrassé. Excusez ma douleur. Cette image cruelle Sera pour moi de pleurs une source éter-nelle. J’ai vu, Seigneur, j’ai vu votre malheureux fils Traî-né par les chevaux que sa main a nourris. Il veut les rappeler, et sa voix les effraie. Ils courent. Tout son corps n’est bientôt qu’une plaie. De nos cris douloureux la plaine retentit. Leur fougue impétueuse enfin se ralentit […] J’arrive, je l’appelle, et me tendant la main Il ouvre un œil mourant, qu’il renferme sou-dain. Racine, Phèdre, 1677, acte V, scène VI, v. 1535-1560. Jean-Charles-Joseph Rémond plaça au pre-mier plan le corps d’Hippolyte d’une blancheur mor-bide, la tunique rouge, rougie encore davantage par le sang. Sa tête sans vie repose sur la main de Théra-mène. Le vieillard se tourne avec compassion vers la jeune fille aux habits de princesse, Aricie, dont les jambes flanchent, et Ismène, qui soutient in extremis sa compagne dévastée. À gauche, les roues éclatées du char et plus loin, le tronc d’arbre qui, d’après Sénèque, infligea la blessure mortelle au flanc du héros. À droite, on aperçoit les chevaux qui s’éloignent, les yeux rubi-conds d’effroi et de folie. Enfin, derrière, se découpe la silhouette de la ville de Trézène nichée dans les ro-chers et bordée par la mer encore bourdonnante car elle vient d’engloutir le monstre marin qui avait apeuré les chevaux d’Hippolyte. Ce monstre fut envoyé par Poséidon à la demande de Thésée lui-même, convaincu de la liaison de son fils avec son épouse, Phèdre. C’est tout le récit de Théramène, l’un des mor-ceaux les plus célèbres de la poésie française, qui se retrouve ici dépeint. Mais, à l’inverse de ses illustres prédécesseurs, dont Charles Le Brun qui prit ce même sujet pour le frontispice de la première édition de la tragédie, le paysage prend le pas sur les figures hu-maines, dépas- sées par la monumentalité et l’impassibilité de la nature. Rémond est un paysagiste qui suivit, dès 1809, l’enseignement de Jean-Baptiste Regnault (1754-1829), peintre d’histoire néo-classique qui lui inculqua une solide connaissance de l’anatomie. En 1814, il entra à l’École des Beaux-Arts comme élève du paysagiste Jean-Vic- tor Bertin (1767-1842). La même année, le jeune artiste présenta au Salon une Église d’un village en Bourgogne (n°780). En 1819, date de notre Mort d’Hippolyte, Rémond était déjà un artiste reconnu. Il présenta au Salon deux grandes et ambitieuses peintures, Paysage historique représentant Œdipe (n°941, 162 x 226,8 cm, localisation inconnue) et Paysage Historique représentant Philoctète dans l’île de Lemnos (localisation inconnue)

Auction archive: Lot number 22
Auction:
Datum:
17 Nov 2023
Auction house:
Delorme & Collin du Bocage
17 rue de Provence
75009 Paris
France
info@collindubocage.com
+33 (0)1 58183905
+33 (0)1 58183909
Beschreibung:

Jean-Charles-Joseph REMOND (Paris 1795 – 1875) La Mort d’Hippolyte Sur sa toile d’origine 82 x 100 cm Signé et daté en bas à droite REMOND 1819 Provenance : Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot (Me Millon), 17 juin 2016, n°82, repro-duit. Jean Rémond représente ici une scène tirée de Phèdre de Racine. Théramène décrit à Thésée la mort de son fils ainsi : La frayeur les emporte, et, sourds à cette fois, Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix. En efforts impuissants le maître se consume. Ils rougis-sent le mors d’une sanglante écume. […] À travers des rochers la peur les précipite. L’essieu crie, et se rompt. L’intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé. Dans les rênes lui-même il tombe embarrassé. Excusez ma douleur. Cette image cruelle Sera pour moi de pleurs une source éter-nelle. J’ai vu, Seigneur, j’ai vu votre malheureux fils Traî-né par les chevaux que sa main a nourris. Il veut les rappeler, et sa voix les effraie. Ils courent. Tout son corps n’est bientôt qu’une plaie. De nos cris douloureux la plaine retentit. Leur fougue impétueuse enfin se ralentit […] J’arrive, je l’appelle, et me tendant la main Il ouvre un œil mourant, qu’il renferme sou-dain. Racine, Phèdre, 1677, acte V, scène VI, v. 1535-1560. Jean-Charles-Joseph Rémond plaça au pre-mier plan le corps d’Hippolyte d’une blancheur mor-bide, la tunique rouge, rougie encore davantage par le sang. Sa tête sans vie repose sur la main de Théra-mène. Le vieillard se tourne avec compassion vers la jeune fille aux habits de princesse, Aricie, dont les jambes flanchent, et Ismène, qui soutient in extremis sa compagne dévastée. À gauche, les roues éclatées du char et plus loin, le tronc d’arbre qui, d’après Sénèque, infligea la blessure mortelle au flanc du héros. À droite, on aperçoit les chevaux qui s’éloignent, les yeux rubi-conds d’effroi et de folie. Enfin, derrière, se découpe la silhouette de la ville de Trézène nichée dans les ro-chers et bordée par la mer encore bourdonnante car elle vient d’engloutir le monstre marin qui avait apeuré les chevaux d’Hippolyte. Ce monstre fut envoyé par Poséidon à la demande de Thésée lui-même, convaincu de la liaison de son fils avec son épouse, Phèdre. C’est tout le récit de Théramène, l’un des mor-ceaux les plus célèbres de la poésie française, qui se retrouve ici dépeint. Mais, à l’inverse de ses illustres prédécesseurs, dont Charles Le Brun qui prit ce même sujet pour le frontispice de la première édition de la tragédie, le paysage prend le pas sur les figures hu-maines, dépas- sées par la monumentalité et l’impassibilité de la nature. Rémond est un paysagiste qui suivit, dès 1809, l’enseignement de Jean-Baptiste Regnault (1754-1829), peintre d’histoire néo-classique qui lui inculqua une solide connaissance de l’anatomie. En 1814, il entra à l’École des Beaux-Arts comme élève du paysagiste Jean-Vic- tor Bertin (1767-1842). La même année, le jeune artiste présenta au Salon une Église d’un village en Bourgogne (n°780). En 1819, date de notre Mort d’Hippolyte, Rémond était déjà un artiste reconnu. Il présenta au Salon deux grandes et ambitieuses peintures, Paysage historique représentant Œdipe (n°941, 162 x 226,8 cm, localisation inconnue) et Paysage Historique représentant Philoctète dans l’île de Lemnos (localisation inconnue)

Auction archive: Lot number 22
Auction:
Datum:
17 Nov 2023
Auction house:
Delorme & Collin du Bocage
17 rue de Provence
75009 Paris
France
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+33 (0)1 58183905
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