Beschreibung:

Joseph VIVIEN (Lyon 1657 – Bonn 1734) Portrait de Madeleine Geneviève Guillieaumon née Du-puis Pastel 79 x 64 cm Provenance : Jean – François Guillieaumon (1672 – 1758), Paris ; Collection du comte et de la comtesse de Ribes, Paris, Hôtel de Ribes, depuis au moins 1964 ; Vente du comte et de la comtesse de Ribes, Paris, Sotheby’s, 11 décembre 2019, n° 23, repro- duit, (son pendant n°22, reproduit). Bibliographie : Inventaire après décès de Jean – François Guillieaumon, 25 mai 1759, cité avec quatre autres pastels de famille ; N. Jeffares, Dictio-nary of pastellists before 1800, Londres, 2006, catalogue en ligne, n° J.77.211, reproduit. Le modèle de ce pastel, Madeleine Geneviève Guillieaumon née Dupuis (vers 1675 – 1759), a été identifié par Neil Jeffares. Il formait un pendant avec le portrait de son mari, Jean – Fran- çois Guillieaumon (1672 – 1758), fait en 1722 et gravé par Nicolas – Etienne Edelinck. Ces deux por-traits figurent dans l’inventaire après décès de Jean – François Guillieaumon en 1759, au côté de trois autres portraits de famille. Madeleine Geneviève Dupuis épousa Jean – François Guillieaumon, « Maître tapissier de la ville de Paris et du clergé de France », installé rue Saint Jacques à Paris. Elle était la sœur du libraire Gré-goire Dupuis qui avait épousé Marie Madeleine Gene-viève Edelinck, la sœur d’un des graveurs attitrés de Joseph Vivien. La mère de notre modèle, Marie Ma-riette, était la grand -tante du collectionneur Pierre – Jean Mariette. Elle s’était remariée en secondes noces avec le libraire Antoine Dezallier. Madeleine Geneviève Guillieaumon se trouve donc alliée à deux grands col-lectionneurs du XVIIIème siècle, Mariette et Antoine – Joseph Dezallier d’Argenville, qui fut son demi – frère. Originaire de Lyon, Joseph Vivien étudia à par-tir de 1672 à l’Académie royale de Paris, auprès de Fran-çois Bonnemer et obtint un second prix de Rome en 1678 avec Adam et Eve chassés du paradis, aujourd’hui non localisé. Il semblerait qu’il se soit formé et qu’il ait travaillé avec Charles Le Brun. Reçu en 1698 à l’Académie comme « peintre en pastel », il travailla pour les bâtiments du roi et fit notamment des portraits de la famille du Grand Dauphin. Il fut également premier peintre de l’électeur de Bavière Maximilien Emmanuel et de l’électeur de Cologne, se rendant fréquemment à Bonn et à Cologne. Joseph Vivien est considéré comme un portraitiste majeur de la fin du règne de Louis XIV et des débuts de la Régence. Il innova en pro-posant des portraits en pied au pastel. Notre pastel provient de la collection du comte et de la comtesse de Ribes, qui a fait l’objet de deux ventes en décembre 2019 à Paris. Constituée au XIXème siècle, la collection se compose pour une grande partie d’objets « histo-riques », aux provenances royales, mondialement con-nus. Dans la deuxième moitié du XXème siècle, elle fut encore augmentée par le comte Edouard de Ribes. Cet ensemble était conservé dans leur hôtel particulier de Paris, construit pour la famille Ribes en 1865 par Au-guste Tronquois. (voir A. Serebriakoff, Le salon de l’Hôtel de Ribes, Paris, 1964, reproduit dans le catalogue de la vente de la collection du comte et de la comtesse de Ribes Paris, Sotheby’s, 11 décembre 2019, p. 127).