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Auction archive: Lot number 154

Max Jacob Remarquable correspondance avec G. Bounoure, 1921-1938

Estimate
€40,000 - €50,000
ca. US$58,454 - US$73,067
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 154

Max Jacob Remarquable correspondance avec G. Bounoure, 1921-1938

Estimate
€40,000 - €50,000
ca. US$58,454 - US$73,067
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Max Jacob Remarquable correspondance avec G. Bounoure, 1921-1938 49 l.a.s., et 2 cartes postales, 1 carte de visite, 2 photographies commentées à Gabriel Bounoure. 148 p. de formats divers, in-16 à in-4, plusieurs enveloppes cons. EXCEPTIONNEL ENSEMBLE INEDIT, d'une rare homogénéité, plein de facéties, d'un poète à un critique, d'un ami à un ami, dont on ne saurait donner ici, hélas, qu'un succinct aperçu. Amitié. C'est à Max Jacob breton comme lui, que Bounoure consacre l'un de ses premiers articles importants, en 1921. Leur longue et intense correspondance commence à cette époque. L'estime du poète pour Bounoure est énorme (et il ne cesse de la répéter : "Merci mille fois merci de votre sympathie : venant d'un esprit comme le vôtre, elle m'est précieuse et me flatte."), et se transforme au fil des lettres en une profonde amitié, que le poète représente dans une des lettres par le dessin de deux mains liées. Max Jacob est inquiet du silence de Bounoure : "Ecrivez-moi que je n'ai cessé d'être votre ami, que vous m'avez pardonné telle ou telle sottise, telle ou telle brutalité telle ou telle légèreté, telle ou telle impertinence ou insolence ou lourdeur". Souvent Max Jacob fait appel à la protection de Bounoure : "Vous, Monsieur, qui avez l'autorité de l'esprit, servez-vous-en, je vous en supplie, pour me défendre", "sois mon interprète auprès de tes compagnons", etc. Il apprécie plus que tout les lettres de Bounoure : "Vos lettres sont un régal littéraire", et les analyse : "Les primitifs décomposaient le moral de leur sujet en personnages. Votre lettre applique ce procédé ingénu, commode, exquis à la critique". Vie quotidienne. Cette correspondance retrace les événements de la vie de Max Jacob qui vit désormais dans sa précieuse retraite de l'abbaye de Saint-Benoît ("De nouveaux devoirs envers de nouveaux éditeurs exigeaient que je trouve un cabinet d'étude à l'abri de la légèreté indiscrète de mes amis parisiens, à l'abri aussi des invitations mondaines... J'ai cette petite chambre du jardin, sur laquelle je fonde tous mes travaux, tous mes progrès"). Lettres enjouées sur ses problèmes de santé : "Mon destin s'est beaucoup amélioré depuis cette maladie… Je suis au régime, ce qui est moins dur que le régiment… Je suis joyeux, laborieux et sain en somme…", puis quand la diète est finie : "Plus de régime ! A nous les vins de coteaux, à nous les cafés forts et les thés plein de marcs. Plus de régime sinon ceux des bananes. Soyons calmes et correct avec les dames…Plus de viande et beaucoup de foin ! Jamais de vin ou tant de rien ; café matin sans trop de pain…". Evoque également ses difficultés financières, sa difficile vie "balzacienne" : lectures indispensables à faire, livres promis à Gallimard, gouaches "qui supplient à ce que la pension mensuelle de M. Gallimard-NRF a de trop maigre…". Par obligation, il continue à peindre : "Je me noie dans la gouache, je gois dans la nouache [sic], pour faire de l'argent en vue de l'Italie [il doit partir pour Rome]. Je me souviens à ce contact que ce qui m'a empêché de devenir peintre à 20 ans, c'est que je trouvais ce métier abrutissant. Comme j'avais raison ! Rien n'est plus bête qu'un peintre", et de citer l'exemple de Vlaminck qui lui a rendu visite. Il est même accusé par ses amis de vendre leurs lettres pour en retirer un peu d'argent… Son moral, souvent bon, est parfois attaqué par les événements, comme le sentiment de "n'être plus chez soi quand on est chez soi" quand sa mère a vendu leur maison : "C'est la première fois de ma vie que j'ai compris ce mot célibataire. Célibataire veut dire orphelin, réprouvé, saltimbanque, mendiant, enfant prodige sans retour possible, pauvre bougre… j'ai compris qu'un célibataire n'a pas le droit d'être malade quand il n'est pas riche". Max Jacob explique sa psychologie, sa grande timidité qu'il s'applique à soigner ("Je me souviens que vers ma vingtième année j'admirais la manière dont accueillait les félicitations un musicien roumain qui me fa

Auction archive: Lot number 154
Auction:
Datum:
16 Dec 2009
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Max Jacob Remarquable correspondance avec G. Bounoure, 1921-1938 49 l.a.s., et 2 cartes postales, 1 carte de visite, 2 photographies commentées à Gabriel Bounoure. 148 p. de formats divers, in-16 à in-4, plusieurs enveloppes cons. EXCEPTIONNEL ENSEMBLE INEDIT, d'une rare homogénéité, plein de facéties, d'un poète à un critique, d'un ami à un ami, dont on ne saurait donner ici, hélas, qu'un succinct aperçu. Amitié. C'est à Max Jacob breton comme lui, que Bounoure consacre l'un de ses premiers articles importants, en 1921. Leur longue et intense correspondance commence à cette époque. L'estime du poète pour Bounoure est énorme (et il ne cesse de la répéter : "Merci mille fois merci de votre sympathie : venant d'un esprit comme le vôtre, elle m'est précieuse et me flatte."), et se transforme au fil des lettres en une profonde amitié, que le poète représente dans une des lettres par le dessin de deux mains liées. Max Jacob est inquiet du silence de Bounoure : "Ecrivez-moi que je n'ai cessé d'être votre ami, que vous m'avez pardonné telle ou telle sottise, telle ou telle brutalité telle ou telle légèreté, telle ou telle impertinence ou insolence ou lourdeur". Souvent Max Jacob fait appel à la protection de Bounoure : "Vous, Monsieur, qui avez l'autorité de l'esprit, servez-vous-en, je vous en supplie, pour me défendre", "sois mon interprète auprès de tes compagnons", etc. Il apprécie plus que tout les lettres de Bounoure : "Vos lettres sont un régal littéraire", et les analyse : "Les primitifs décomposaient le moral de leur sujet en personnages. Votre lettre applique ce procédé ingénu, commode, exquis à la critique". Vie quotidienne. Cette correspondance retrace les événements de la vie de Max Jacob qui vit désormais dans sa précieuse retraite de l'abbaye de Saint-Benoît ("De nouveaux devoirs envers de nouveaux éditeurs exigeaient que je trouve un cabinet d'étude à l'abri de la légèreté indiscrète de mes amis parisiens, à l'abri aussi des invitations mondaines... J'ai cette petite chambre du jardin, sur laquelle je fonde tous mes travaux, tous mes progrès"). Lettres enjouées sur ses problèmes de santé : "Mon destin s'est beaucoup amélioré depuis cette maladie… Je suis au régime, ce qui est moins dur que le régiment… Je suis joyeux, laborieux et sain en somme…", puis quand la diète est finie : "Plus de régime ! A nous les vins de coteaux, à nous les cafés forts et les thés plein de marcs. Plus de régime sinon ceux des bananes. Soyons calmes et correct avec les dames…Plus de viande et beaucoup de foin ! Jamais de vin ou tant de rien ; café matin sans trop de pain…". Evoque également ses difficultés financières, sa difficile vie "balzacienne" : lectures indispensables à faire, livres promis à Gallimard, gouaches "qui supplient à ce que la pension mensuelle de M. Gallimard-NRF a de trop maigre…". Par obligation, il continue à peindre : "Je me noie dans la gouache, je gois dans la nouache [sic], pour faire de l'argent en vue de l'Italie [il doit partir pour Rome]. Je me souviens à ce contact que ce qui m'a empêché de devenir peintre à 20 ans, c'est que je trouvais ce métier abrutissant. Comme j'avais raison ! Rien n'est plus bête qu'un peintre", et de citer l'exemple de Vlaminck qui lui a rendu visite. Il est même accusé par ses amis de vendre leurs lettres pour en retirer un peu d'argent… Son moral, souvent bon, est parfois attaqué par les événements, comme le sentiment de "n'être plus chez soi quand on est chez soi" quand sa mère a vendu leur maison : "C'est la première fois de ma vie que j'ai compris ce mot célibataire. Célibataire veut dire orphelin, réprouvé, saltimbanque, mendiant, enfant prodige sans retour possible, pauvre bougre… j'ai compris qu'un célibataire n'a pas le droit d'être malade quand il n'est pas riche". Max Jacob explique sa psychologie, sa grande timidité qu'il s'applique à soigner ("Je me souviens que vers ma vingtième année j'admirais la manière dont accueillait les félicitations un musicien roumain qui me fa

Auction archive: Lot number 154
Auction:
Datum:
16 Dec 2009
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
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contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
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