Statue Moba, Togo Bois H. 43 cm Au nord du Togo, Leo Frobenius, accompagné des administrateurs allemands de la région, Kersting en particulier, fût le premier à avoir remarqué ces objets austères liés au culte des moissons ainsi qu'aux grands rites de la vie. Les Moba, peuples d'agriculteurs et de chasseurs, ont créé un art statuaire tout en verticalité, en sobriété destiné à représenter les ancêtres, nommés tchitchiri. Incarnant un concept d'ancêtres, ces statues ne pouvaient cependant pas être personnellement identifiées à des individus précis, leur visage sobrement sculpté inscrit souvent dans une masse arrondie, n'esquissant absolument aucun traits, laissant ainsi perpétrer le mystère, l'anonymat, et ouvrir le champ du possible de la représentation non pas personnelle mais universelle. Plantée dans le sol au milieu d'un village ou dans la concession d'un chef, la statue était vouée à s'enfoncer peu à peu dans le sol et ainsi à disparaître, rongée par la base par les insectes xylophages et l'humidité, érodée par les vents chargés de sable et les pluies abondantes, cuite par le soleil implacable de la région. Un symbolisme sculptural, rituel, relié fidèlement au rite funéraire des Moba qui, autrefois, enterraient verticalement, dans les puits, leurs grands chefs, afin de leur permettre de renouer, de retrouver la Terre-mère. Bel exemplaire, sculpté dans un bois magnifiquement érodé, à la patine aux tons clairs, miel, l'abdomen se resserrant à la taille est encadré par de courts bras, le bassin s'évasant délicatement pour former de petites jambes, accentuant ainsi le mouvement des hanches.
Statue Moba, Togo Bois H. 43 cm Au nord du Togo, Leo Frobenius, accompagné des administrateurs allemands de la région, Kersting en particulier, fût le premier à avoir remarqué ces objets austères liés au culte des moissons ainsi qu'aux grands rites de la vie. Les Moba, peuples d'agriculteurs et de chasseurs, ont créé un art statuaire tout en verticalité, en sobriété destiné à représenter les ancêtres, nommés tchitchiri. Incarnant un concept d'ancêtres, ces statues ne pouvaient cependant pas être personnellement identifiées à des individus précis, leur visage sobrement sculpté inscrit souvent dans une masse arrondie, n'esquissant absolument aucun traits, laissant ainsi perpétrer le mystère, l'anonymat, et ouvrir le champ du possible de la représentation non pas personnelle mais universelle. Plantée dans le sol au milieu d'un village ou dans la concession d'un chef, la statue était vouée à s'enfoncer peu à peu dans le sol et ainsi à disparaître, rongée par la base par les insectes xylophages et l'humidité, érodée par les vents chargés de sable et les pluies abondantes, cuite par le soleil implacable de la région. Un symbolisme sculptural, rituel, relié fidèlement au rite funéraire des Moba qui, autrefois, enterraient verticalement, dans les puits, leurs grands chefs, afin de leur permettre de renouer, de retrouver la Terre-mère. Bel exemplaire, sculpté dans un bois magnifiquement érodé, à la patine aux tons clairs, miel, l'abdomen se resserrant à la taille est encadré par de courts bras, le bassin s'évasant délicatement pour former de petites jambes, accentuant ainsi le mouvement des hanches.
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