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Auction archive: Lot number 86

86 Étui à aiguilles en or jaune ciselé, à…

Estimate
€400 - €600
ca. US$454 - US$681
Price realised:
€600
ca. US$681
Auction archive: Lot number 86

86 Étui à aiguilles en or jaune ciselé, à…

Estimate
€400 - €600
ca. US$454 - US$681
Price realised:
€600
ca. US$681
Beschreibung:

86 Étui à aiguilles en or jaune ciselé, à décor néo-gothique d’ogives et de feuillages surmontés de quadrilobes. Poinçon tête de bélier, époque Restauration (1815-1830). Poids : 14,6 g - Hauteur : 8,3 cm Au XIXe siècle, l’objet est roi. Mieux : chaque geste du quotidien s’associe à un objet. C’est d’autant plus vrai en cette première partie du siècle, sous la Restauration (1815-1830) et la Monarchie de Juillet (1830- 1848). Ce sont “mille petits joujoux qui embarrassent les cheminées et les consoles. Les salons et les cabinets sont des bazars où l’on trouve un échantillon de l’industrie humaine depuis la création…” Et si l’objet sous toutes ses formes et fonctions est incontournable au XIXe siècle, le style néo-gothique, à cette période, en est indissociable. Né des influences anglaises du XVIIIe siècle finissant et de l’intérêt croissant des Français pour leur propre patrimoine historique, ce qui n’est d’abord qu’un style Troubadour joyeux, pré-romantique et véritable oeuvre originale, devient rapidement un style “national”. Le Moyen Âge et la Renaissance revisités investissent les Beaux-Arts et l’architecture, mais aussi les arts décoratifs dans leur ensemble : le théâtre, l’opéra, la mode et bien sûr, les intérieurs. Légers, fantaisistes, parfois doucement mélancoliques, en bois doré et clair, en opaline, émaux éclatants, marbre de Sienne et bronze patiné, en or et en argent, aux figures enlacées sous un dais gothique, aux décors de fenestrages, de rosaces et de trilobes, ces objets deviendront plus tard le pastiche du style gothique un peu plus lourd que l’on sait. Aristocrates ou bourgeoises, les maîtresses de maison s’arrachent auprès des artisans mobilier (guéridons, tricoteuses, secrétaires, chaises et prie- Dieu, tabourets, Indispensables...) et objets d’art ouvragés (pendules, vide-poches, semainiers et calendriers, encriers, porte-plumes, flacons à eau de mélisse, coffrets, thermomètres, dés à coudre et bien sûr, étuis….) aux pâles figures de dames transies d’amour, aux chevaliers et aux saints, aux rois de France du Moyen Âge et de la Renaissance… C’est que le gothique est partout, dès les années 1820 : après les jardins, leurs folies et leurs fabriques à la fin du XVIIIe siècle, discret mais persistant sous l’Empire, comme avec le décor du Sacre de Napoléon Ier imaginé par Percier et Fontaine ou la collection de tableaux Troubadour de l’impératrice Joséphine, il investit les intérieurs, du sol au plafond, des plus grands artisans au Petit Dunkerque. De la comtesse du Cayla à la duchesse de Berry, la mode est lancée ; et c’est un style plus fin qu’il n’y paraît, à la croisée des grands courants intellectuels et esthétiques de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles que l’on découvre. Nous remercions Elsa CAU pour la belle rédaction de cette fiche.

Auction archive: Lot number 86
Auction:
Datum:
1 Mar 2019
Auction house:
Magnin Wedry SVV
14, rue Drouot
75009 Paris
France
contact@mw-encheres.com
+33 (0)1 4770 4141
Beschreibung:

86 Étui à aiguilles en or jaune ciselé, à décor néo-gothique d’ogives et de feuillages surmontés de quadrilobes. Poinçon tête de bélier, époque Restauration (1815-1830). Poids : 14,6 g - Hauteur : 8,3 cm Au XIXe siècle, l’objet est roi. Mieux : chaque geste du quotidien s’associe à un objet. C’est d’autant plus vrai en cette première partie du siècle, sous la Restauration (1815-1830) et la Monarchie de Juillet (1830- 1848). Ce sont “mille petits joujoux qui embarrassent les cheminées et les consoles. Les salons et les cabinets sont des bazars où l’on trouve un échantillon de l’industrie humaine depuis la création…” Et si l’objet sous toutes ses formes et fonctions est incontournable au XIXe siècle, le style néo-gothique, à cette période, en est indissociable. Né des influences anglaises du XVIIIe siècle finissant et de l’intérêt croissant des Français pour leur propre patrimoine historique, ce qui n’est d’abord qu’un style Troubadour joyeux, pré-romantique et véritable oeuvre originale, devient rapidement un style “national”. Le Moyen Âge et la Renaissance revisités investissent les Beaux-Arts et l’architecture, mais aussi les arts décoratifs dans leur ensemble : le théâtre, l’opéra, la mode et bien sûr, les intérieurs. Légers, fantaisistes, parfois doucement mélancoliques, en bois doré et clair, en opaline, émaux éclatants, marbre de Sienne et bronze patiné, en or et en argent, aux figures enlacées sous un dais gothique, aux décors de fenestrages, de rosaces et de trilobes, ces objets deviendront plus tard le pastiche du style gothique un peu plus lourd que l’on sait. Aristocrates ou bourgeoises, les maîtresses de maison s’arrachent auprès des artisans mobilier (guéridons, tricoteuses, secrétaires, chaises et prie- Dieu, tabourets, Indispensables...) et objets d’art ouvragés (pendules, vide-poches, semainiers et calendriers, encriers, porte-plumes, flacons à eau de mélisse, coffrets, thermomètres, dés à coudre et bien sûr, étuis….) aux pâles figures de dames transies d’amour, aux chevaliers et aux saints, aux rois de France du Moyen Âge et de la Renaissance… C’est que le gothique est partout, dès les années 1820 : après les jardins, leurs folies et leurs fabriques à la fin du XVIIIe siècle, discret mais persistant sous l’Empire, comme avec le décor du Sacre de Napoléon Ier imaginé par Percier et Fontaine ou la collection de tableaux Troubadour de l’impératrice Joséphine, il investit les intérieurs, du sol au plafond, des plus grands artisans au Petit Dunkerque. De la comtesse du Cayla à la duchesse de Berry, la mode est lancée ; et c’est un style plus fin qu’il n’y paraît, à la croisée des grands courants intellectuels et esthétiques de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles que l’on découvre. Nous remercions Elsa CAU pour la belle rédaction de cette fiche.

Auction archive: Lot number 86
Auction:
Datum:
1 Mar 2019
Auction house:
Magnin Wedry SVV
14, rue Drouot
75009 Paris
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+33 (0)1 4770 4141
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