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Auction archive: Lot number 185

Autoportrait Buste en plâtre à patine

Estimate
€12,000 - €18,000
ca. US$12,651 - US$18,977
Price realised:
€12,000
ca. US$12,651
Auction archive: Lot number 185

Autoportrait Buste en plâtre à patine

Estimate
€12,000 - €18,000
ca. US$12,651 - US$18,977
Price realised:
€12,000
ca. US$12,651
Beschreibung:

Autoportrait Buste en plâtre à patine brune. Inscription devant, sur le piédouche «Carpeaux». Datation: probablement 1874 ou 1875. Hauteur: 55,5 cm - Largeur de la base: 18,5 cm Profondeur de la base: 20 cm Provenance: - Collection Eugène Jacquet (1844-1893). - Collection Soubrenie, puis par descendance. Le portrait est saisissant d'intensité. Une inscription placée devant, bien visible et occupant presque toute la largeur du piédouche indique qu'il s'agit du sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux l'un des artistes les plus emblématiques de son temps, illustrant rien qu'à lui seul les fastes perdus du Second Empire. Cette indication «Carpeaux», désignant le modèle représenté comme l'absence de toute signature laisse perplexe. On ne retrouve pas la main de Victor Bernard, praticien de Carpeaux qui assiste l'artiste pour le modelage du seul portrait sculpté connu de lui, dit «Carpeaux malade», réalisé en deux séances de pose sur la plage de Nice en mai 1875 et dont une version en bronze, fondue par Barbedienne est exposée au Salon de 1876. D'autres sculpteurs se sont aventurés à représenter Carpeaux, qu'il s'agisse de Zaccharie Astruc, de Louis-Emile Truffot, de Léon Fagel ou encore de Françis de Saint-Vidal, mais le style de l'oeuvre ne permet pas de la rattacher à l'un d'entre eux. Reste le sculpteur Ernest Eugène Hiolle (1834-1886), Premier Grand Prix de Rome en 1862 et valenciennois comme Carpeaux qui expose à Paris au Salon de 1877, au numéro 3868, un buste en bronze de Carpeaux dont le style comme la composition présentent d'étroites similitudes avec le buste que nous présentons. Les deux portraits se ressemblent, certes, jusqu'à ses yeux mi-clos au regard profond, la tête orientée dans la même direction et la chevelure en bataille. Notre buste pourrait alors être une étude ad vivum, en vue d'un portrait plus ambitieux mais plus sage à l'image de celui que Hiolle expose deux ans après la mort du sculpteur et dont une version en plâtre est conservée au musée des Beaux-arts de Valenciennes. S'agit-il d'une composition à quatre mains, les deux sculpteurs, Carpeaux et Hiolle n'entretenaient-il pas des rapports d'amitié? Et pourtant, quelle différence de feu entre ces deux bustes, celui de Hiolle habile mais pétri d'académisme, comparé à la force de notre portrait. Bien sur, on ne connaît à ce jour aucun autoportrait sculpté ou modelé de Carpeaux, et cette inscription appliquée comme une signature ne correspond pas non plus aux habitudes de l'artiste. Mais à y regarder de plus près, la base de l'oeuvre avec ce piédouche pourrait correspondre avec la manière de Carpeaux, la chevelure au dos, ébauchée avec fébrilité et laissée inachevée intentionnellement comme une signature invisible et pourtant éclatante de vérité. «Cette �gure frustre, toujours en mouvement, avec des muscles qui changent continuellement de place, et avec des yeux d'ouvrier en colère» - pour reprendre la description des frères Goncourt, qui d'autre que lui aurait pu traduire ce portrait avec autant de force que celle qui se dégage du plâtre dont le réalisme exacerbé et prémonitoire exprime puissamment le tragique de son existence? La question se pose. Bibliographie: - Jean-Claude Poinsignon, Sortir de sa réserve. Le fonds valenciennois de sculpture XIXe et XXe siècles au musée des Beaux-Arts de Valenciennes, 1992, p. 342, n°542. - J. D. Draper, Carpeaux peint par lui-même, dans le catalogue Expo.: Carpeaux, Un sculpteur pour l'empire, Paris, musée d'Orsay, juin septembre 2014, pp. 235-241.

Auction archive: Lot number 185
Auction:
Datum:
5 Dec 2016
Auction house:
L'Huillier & Associés
17 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@lhuillierparis.com
+33 (0)1 4770 3616
+33 (0)1 4523 0930
Beschreibung:

Autoportrait Buste en plâtre à patine brune. Inscription devant, sur le piédouche «Carpeaux». Datation: probablement 1874 ou 1875. Hauteur: 55,5 cm - Largeur de la base: 18,5 cm Profondeur de la base: 20 cm Provenance: - Collection Eugène Jacquet (1844-1893). - Collection Soubrenie, puis par descendance. Le portrait est saisissant d'intensité. Une inscription placée devant, bien visible et occupant presque toute la largeur du piédouche indique qu'il s'agit du sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux l'un des artistes les plus emblématiques de son temps, illustrant rien qu'à lui seul les fastes perdus du Second Empire. Cette indication «Carpeaux», désignant le modèle représenté comme l'absence de toute signature laisse perplexe. On ne retrouve pas la main de Victor Bernard, praticien de Carpeaux qui assiste l'artiste pour le modelage du seul portrait sculpté connu de lui, dit «Carpeaux malade», réalisé en deux séances de pose sur la plage de Nice en mai 1875 et dont une version en bronze, fondue par Barbedienne est exposée au Salon de 1876. D'autres sculpteurs se sont aventurés à représenter Carpeaux, qu'il s'agisse de Zaccharie Astruc, de Louis-Emile Truffot, de Léon Fagel ou encore de Françis de Saint-Vidal, mais le style de l'oeuvre ne permet pas de la rattacher à l'un d'entre eux. Reste le sculpteur Ernest Eugène Hiolle (1834-1886), Premier Grand Prix de Rome en 1862 et valenciennois comme Carpeaux qui expose à Paris au Salon de 1877, au numéro 3868, un buste en bronze de Carpeaux dont le style comme la composition présentent d'étroites similitudes avec le buste que nous présentons. Les deux portraits se ressemblent, certes, jusqu'à ses yeux mi-clos au regard profond, la tête orientée dans la même direction et la chevelure en bataille. Notre buste pourrait alors être une étude ad vivum, en vue d'un portrait plus ambitieux mais plus sage à l'image de celui que Hiolle expose deux ans après la mort du sculpteur et dont une version en plâtre est conservée au musée des Beaux-arts de Valenciennes. S'agit-il d'une composition à quatre mains, les deux sculpteurs, Carpeaux et Hiolle n'entretenaient-il pas des rapports d'amitié? Et pourtant, quelle différence de feu entre ces deux bustes, celui de Hiolle habile mais pétri d'académisme, comparé à la force de notre portrait. Bien sur, on ne connaît à ce jour aucun autoportrait sculpté ou modelé de Carpeaux, et cette inscription appliquée comme une signature ne correspond pas non plus aux habitudes de l'artiste. Mais à y regarder de plus près, la base de l'oeuvre avec ce piédouche pourrait correspondre avec la manière de Carpeaux, la chevelure au dos, ébauchée avec fébrilité et laissée inachevée intentionnellement comme une signature invisible et pourtant éclatante de vérité. «Cette �gure frustre, toujours en mouvement, avec des muscles qui changent continuellement de place, et avec des yeux d'ouvrier en colère» - pour reprendre la description des frères Goncourt, qui d'autre que lui aurait pu traduire ce portrait avec autant de force que celle qui se dégage du plâtre dont le réalisme exacerbé et prémonitoire exprime puissamment le tragique de son existence? La question se pose. Bibliographie: - Jean-Claude Poinsignon, Sortir de sa réserve. Le fonds valenciennois de sculpture XIXe et XXe siècles au musée des Beaux-Arts de Valenciennes, 1992, p. 342, n°542. - J. D. Draper, Carpeaux peint par lui-même, dans le catalogue Expo.: Carpeaux, Un sculpteur pour l'empire, Paris, musée d'Orsay, juin septembre 2014, pp. 235-241.

Auction archive: Lot number 185
Auction:
Datum:
5 Dec 2016
Auction house:
L'Huillier & Associés
17 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@lhuillierparis.com
+33 (0)1 4770 3616
+33 (0)1 4523 0930
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