Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 75

Bâton d'orateur des Kuchins. En bois

Estimate
€20,000 - €25,000
ca. US$31,105 - US$38,881
Price realised:
€18,000
ca. US$27,994
Auction archive: Lot number 75

Bâton d'orateur des Kuchins. En bois

Estimate
€20,000 - €25,000
ca. US$31,105 - US$38,881
Price realised:
€18,000
ca. US$27,994
Beschreibung:

Bâton d'orateur des Kuchins. En bois polychrome et pigments avec crâne de lynx, incisions, babiche, pigments, poils de caribou adulte, peau de caribou non tannée, plumes de perdrix. H : 71 cm. Oeuvre selon le mythe de Diitrahdaih. Travail Canadien vers 1920. Certificat du cabinet Mickeler. L'art des Kuchins Exceptionnel ensemble de trois bâtons d'orateur des Kuchins. Provenance : Collection privée, Marseille. Ancienne collection de l'Institut Canadien des arts mythologiques, Whitehorse, Canada. «En octobre 1822, le Révérend Joseph Allard, missionnaire de l'ordre des Oblats, fonde une mission à Keno Hill, non loin du village minier de Mayo, aux portes du territoire des Kuchins de la famille des Athapascans. Les Kuchins, peuple semi-nomade du bassin du fleuve Mackenzie et des affluents nord du Yukon, vivaient à l'écart des autres nations, n'entretenant avec elles aucune relation matrimoniale, culturelle ou commerciale. Au début de la première guerre mondiale, les voies routières ouvertes par l'armée des Etats-Unis allaient toutefois passablement contribuer à modifiiez leurs conditions de vie. Les Kuchins avaient subi les contacts dus à l'expansion commerciale de la Compagnie de la Baie d'Hudson et n'étaient pas passés au travers des invasions de la ruée vers l'or durant les années 1850-1910. Ils n'allaient pas non plus échapper aux conséquences de l'Alaska Highway et du développement minier qui allait l'accompagner. Entre 1890 et 1930, la majorité de la population Kuchins cesse d'être nomade et fût regroupée en villages sédentaires sans pratiquer leurs rituels culturels. Lorsque le Révérend Allard arrive à Keno Hill, il décide d'employer les Kuchins qui fréquentaient le village de Mayo pour construire sa mission. Se liant d'amitié avec eux, il prend rapidement conscience des difficultés qui les accablent depuis que le gouvernement condamne le nomadisme sur les terres de la Couronne et impose la scolarité obligatoire dans des internats où l'usage de la langue native est interdit. Dès 1924, il décide de se rendre auprès des rares groupes présents dans les contrées lointaines de la Plaine de l'Aigle, de Fort Good Hope et Fort Mc Pherson. Conscient du peu de temps qu'il leur reste, il décide de rapporter à sa mission quelques vestiges de leur culture afifi n de créer sur place un site capable d'attirer de nouveaux fifi dèles à l'écoute de la sainte parole. Son idée porta ses fruits : les Kuchins se rendent sur place pour raconter en groupe leurs légendes, organisent des veillées pour rendre l'âme à leurs masques et leurs bâtons de danse ; le tout sous la surveillance du Révérend qui traduit habilement leurs croyances en témoignage de la parole du Christ. C'est ainsi qu'au Noël de l'hiver 1925, il fait part à son évêque de sa satisfaction de voir sa mission remplie aux trois quarts de «pieux et dévoués fils de la Sainte Eglise». Homme de savoir, Joseph Allard décide d'écrire un dictionnaire Franco-Kuchin et de compléter sa collecte afin d'offrir aux autres missionnaires Oblats des éléments suffisants pour adapter les Evangiles aux diverses croyances. Il recueillera de précieux témoignages et couchera par écrit de nombreux mythes qui lui parvinrent. Le printemps 1928 devait être l'aboutissement de tous ces efforts. Il entreprit une grande et ultime tournée entre le bassin de Mackenzie et les rivières Peel et Procupine. Ce voyage fût pourtant un échec. L'enneigement de l'hiver ayant été exceptionnel, la fonte rendit les cours d'eau impraticables. Les canoës du Révérend Allard chavirèrent, laissant par le fond la quasi-totalité de son chargement. Il ne put sauver que douze oeuvres. A son retour deux années lui furent nécessaire pour réparer la chapelle de Tsiigehtchic. Cette période, pourtant de courte durée, interrompit sa démarche car à partir des années 1930, les Kuchins furent définitivement soumis au régime des réserves. Leur culture cessa peu à peu de vivre et la mission devint un petit musée pendant plusieurs décennies, jusqu'à c

Auction archive: Lot number 75
Auction:
Datum:
21 Jun 2008
Auction house:
LECLERE - Auction Houses
rue Vincent Courdouan 5
13006 Marseille
France
contact@leclere-mdv.com
+33 (0)4 9150 000
+33 (0)4 91673659
Beschreibung:

Bâton d'orateur des Kuchins. En bois polychrome et pigments avec crâne de lynx, incisions, babiche, pigments, poils de caribou adulte, peau de caribou non tannée, plumes de perdrix. H : 71 cm. Oeuvre selon le mythe de Diitrahdaih. Travail Canadien vers 1920. Certificat du cabinet Mickeler. L'art des Kuchins Exceptionnel ensemble de trois bâtons d'orateur des Kuchins. Provenance : Collection privée, Marseille. Ancienne collection de l'Institut Canadien des arts mythologiques, Whitehorse, Canada. «En octobre 1822, le Révérend Joseph Allard, missionnaire de l'ordre des Oblats, fonde une mission à Keno Hill, non loin du village minier de Mayo, aux portes du territoire des Kuchins de la famille des Athapascans. Les Kuchins, peuple semi-nomade du bassin du fleuve Mackenzie et des affluents nord du Yukon, vivaient à l'écart des autres nations, n'entretenant avec elles aucune relation matrimoniale, culturelle ou commerciale. Au début de la première guerre mondiale, les voies routières ouvertes par l'armée des Etats-Unis allaient toutefois passablement contribuer à modifiiez leurs conditions de vie. Les Kuchins avaient subi les contacts dus à l'expansion commerciale de la Compagnie de la Baie d'Hudson et n'étaient pas passés au travers des invasions de la ruée vers l'or durant les années 1850-1910. Ils n'allaient pas non plus échapper aux conséquences de l'Alaska Highway et du développement minier qui allait l'accompagner. Entre 1890 et 1930, la majorité de la population Kuchins cesse d'être nomade et fût regroupée en villages sédentaires sans pratiquer leurs rituels culturels. Lorsque le Révérend Allard arrive à Keno Hill, il décide d'employer les Kuchins qui fréquentaient le village de Mayo pour construire sa mission. Se liant d'amitié avec eux, il prend rapidement conscience des difficultés qui les accablent depuis que le gouvernement condamne le nomadisme sur les terres de la Couronne et impose la scolarité obligatoire dans des internats où l'usage de la langue native est interdit. Dès 1924, il décide de se rendre auprès des rares groupes présents dans les contrées lointaines de la Plaine de l'Aigle, de Fort Good Hope et Fort Mc Pherson. Conscient du peu de temps qu'il leur reste, il décide de rapporter à sa mission quelques vestiges de leur culture afifi n de créer sur place un site capable d'attirer de nouveaux fifi dèles à l'écoute de la sainte parole. Son idée porta ses fruits : les Kuchins se rendent sur place pour raconter en groupe leurs légendes, organisent des veillées pour rendre l'âme à leurs masques et leurs bâtons de danse ; le tout sous la surveillance du Révérend qui traduit habilement leurs croyances en témoignage de la parole du Christ. C'est ainsi qu'au Noël de l'hiver 1925, il fait part à son évêque de sa satisfaction de voir sa mission remplie aux trois quarts de «pieux et dévoués fils de la Sainte Eglise». Homme de savoir, Joseph Allard décide d'écrire un dictionnaire Franco-Kuchin et de compléter sa collecte afin d'offrir aux autres missionnaires Oblats des éléments suffisants pour adapter les Evangiles aux diverses croyances. Il recueillera de précieux témoignages et couchera par écrit de nombreux mythes qui lui parvinrent. Le printemps 1928 devait être l'aboutissement de tous ces efforts. Il entreprit une grande et ultime tournée entre le bassin de Mackenzie et les rivières Peel et Procupine. Ce voyage fût pourtant un échec. L'enneigement de l'hiver ayant été exceptionnel, la fonte rendit les cours d'eau impraticables. Les canoës du Révérend Allard chavirèrent, laissant par le fond la quasi-totalité de son chargement. Il ne put sauver que douze oeuvres. A son retour deux années lui furent nécessaire pour réparer la chapelle de Tsiigehtchic. Cette période, pourtant de courte durée, interrompit sa démarche car à partir des années 1930, les Kuchins furent définitivement soumis au régime des réserves. Leur culture cessa peu à peu de vivre et la mission devint un petit musée pendant plusieurs décennies, jusqu'à c

Auction archive: Lot number 75
Auction:
Datum:
21 Jun 2008
Auction house:
LECLERE - Auction Houses
rue Vincent Courdouan 5
13006 Marseille
France
contact@leclere-mdv.com
+33 (0)4 9150 000
+33 (0)4 91673659
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert