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Auction archive: Lot number 1

BRETEUIL (Louis-Nicolas Le Tonnelier de)....

Estimate
€7,000 - €7,500
ca. US$7,727 - US$8,279
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 1

BRETEUIL (Louis-Nicolas Le Tonnelier de)....

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€7,000 - €7,500
ca. US$7,727 - US$8,279
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

BRETEUIL (Louis-Nicolas-Le Tonnelier de). Manuscrit portant des titres avec variantes, dont « Mémoires concernant la charge & les fonctions d’introducteur des ambassadeurs » (premier volume) et « Mémoires du baron de Breteuil introducteur des ambassadeurs » (volumes suivants), xviiie siècle. 6 volumes in-folio, environ 2200 pp., veau brun marbré glacé, dos lisses cloisonnés et fleuronnés avec pièces de titre grenat, armoiries dorées au centre des plats, coupes filetées, tranches mouchetées, dos et un plat passés avec quelques petits trous de vers, quelques coiffes usagées dont deux avec manque, quelques coins usagés, deux pièces de titre avec petit accroc (reliure de l’époque). ? QUI A EU PLUS DE PART QUE CELSE À TOUTES CES INTRIGUES DE COUR ? ? ?LA BRUYÈRE À PROPOS DU BARON DE BRETEUIL?. D’une famille de grands serviteurs de l’État, frère d’un intendant des finances, il fut nommé lecteur ordinaire du roi en 1677, et employé à une mission diplomatique auprès du duc de Mantoue de 1682 à 1684. Fait alors conseiller du roi, il exerça la charge d’introductur des ambassadeurs de 1698 à 1716 (en premier semestre). Personnage saillant de la Cour par sa position, il est évoqué par plusieurs écrivains de son époque – à son avantage sous les traits de Cléante dans l’ouvrage de sa maîtresse la présidente Ferrand, Histoire des amours de Cléante et de Bélise (1689), et dans des portraits-charge par La Bruyère et Saint-Simon. Dans le chapitre « Du Mérite personnel » des Caractères, La Bruyère écrit de lui : « Celse est d’un rang médiocre, mais des grands le souffrent , il n’est pas savant, il a relation avec des savants , il a peu de mérite, mais il connaît des gens qui en ont beaucoup , il n’est pas habile, mais il a une langue qui peut servir de truchement, et des pieds qui peuvent le porter d’un lieu à un autre. C’est un homme né pour les allées et venues, pour écouter des propositions et les rapporter, pour en faire d’office [...], pour réussir dans une affaire et en manquer mille, pour se donner toute la gloire de la réussite, et pour détourner sur les autres la haine d’un mauvais succès. Il sait les bruits communs, les historiettes de la ville , il ne fait rien, il dit ou il écoute ce que les autres font, il est nouvelliste [...] Il est entré dans de plus hauts mystères, il vous dit pourquoi celui-ci est exilé, et pourquoi on rappelle cet autre [...] Qui a eu plus de part que Celse à toutes ces intrigues de Cour ? et si cela n’était pas ainsi, s’il ne l’avait du moins rêvé ou imaginé, songerait-il à vous le faire croire ? Aurait-il l’air important et mystérieux d’un homme revêtu d’une ambassade ? » Dans ses Mémoires (année 1698), SAINT?SIMON insiste également sur plusieurs des mêmes points : « C’était un homme qui ne manquait pas d’esprit mais qui avait la rage de la cour, des ministres, des gens en place ou à la mode, et surtout de gagner de l’argent dans les partis en promettant sa protection. On le souffrait et on s’en moquait. » MÉMOIRES CONÇUS COMME UNE SUCCESSION DE RÉCITS COMMENTÉS, suivant un ordre chronologique : le baron de Breteuil précise, pour les ambassades mentionnées, les entrées à Paris, les ordres de marches, le déroulement des audiences publiques et secrètes accordées par le roi, les visites rendues aux princes et princesses du sang, en accompagnant ses relations de remarques historiques et synthétiques sur des points d’étiquette. Certaines remarques se développent en véritables petits traités autonomes : « Des petites filles de France », « De la manière dont Monsieur reçoit un prince souverain », « Réception des généraux d’ordre [religieux] », « Cérémonial qui s’observe lorsque le roy donne le bonnet à un cardinal françois », etc.LE BARON DE BRETEUIL ÉVOQUE LES AMBASSADEURS DE TOUTE L’EUROPE, MAIS AUSSI DES PAYS LOINTAINS, Maroc (1699), « Moscovie, Turquie, Siam & Maroc » (annexe de l’année 1714) ou Perse (1715), et livre en regard le récit de quelques entrées d’ambassadeurs français dans les Cours étrangères, nota

Auction archive: Lot number 1
Auction:
Datum:
23 Nov 2019
Auction house:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

BRETEUIL (Louis-Nicolas-Le Tonnelier de). Manuscrit portant des titres avec variantes, dont « Mémoires concernant la charge & les fonctions d’introducteur des ambassadeurs » (premier volume) et « Mémoires du baron de Breteuil introducteur des ambassadeurs » (volumes suivants), xviiie siècle. 6 volumes in-folio, environ 2200 pp., veau brun marbré glacé, dos lisses cloisonnés et fleuronnés avec pièces de titre grenat, armoiries dorées au centre des plats, coupes filetées, tranches mouchetées, dos et un plat passés avec quelques petits trous de vers, quelques coiffes usagées dont deux avec manque, quelques coins usagés, deux pièces de titre avec petit accroc (reliure de l’époque). ? QUI A EU PLUS DE PART QUE CELSE À TOUTES CES INTRIGUES DE COUR ? ? ?LA BRUYÈRE À PROPOS DU BARON DE BRETEUIL?. D’une famille de grands serviteurs de l’État, frère d’un intendant des finances, il fut nommé lecteur ordinaire du roi en 1677, et employé à une mission diplomatique auprès du duc de Mantoue de 1682 à 1684. Fait alors conseiller du roi, il exerça la charge d’introductur des ambassadeurs de 1698 à 1716 (en premier semestre). Personnage saillant de la Cour par sa position, il est évoqué par plusieurs écrivains de son époque – à son avantage sous les traits de Cléante dans l’ouvrage de sa maîtresse la présidente Ferrand, Histoire des amours de Cléante et de Bélise (1689), et dans des portraits-charge par La Bruyère et Saint-Simon. Dans le chapitre « Du Mérite personnel » des Caractères, La Bruyère écrit de lui : « Celse est d’un rang médiocre, mais des grands le souffrent , il n’est pas savant, il a relation avec des savants , il a peu de mérite, mais il connaît des gens qui en ont beaucoup , il n’est pas habile, mais il a une langue qui peut servir de truchement, et des pieds qui peuvent le porter d’un lieu à un autre. C’est un homme né pour les allées et venues, pour écouter des propositions et les rapporter, pour en faire d’office [...], pour réussir dans une affaire et en manquer mille, pour se donner toute la gloire de la réussite, et pour détourner sur les autres la haine d’un mauvais succès. Il sait les bruits communs, les historiettes de la ville , il ne fait rien, il dit ou il écoute ce que les autres font, il est nouvelliste [...] Il est entré dans de plus hauts mystères, il vous dit pourquoi celui-ci est exilé, et pourquoi on rappelle cet autre [...] Qui a eu plus de part que Celse à toutes ces intrigues de Cour ? et si cela n’était pas ainsi, s’il ne l’avait du moins rêvé ou imaginé, songerait-il à vous le faire croire ? Aurait-il l’air important et mystérieux d’un homme revêtu d’une ambassade ? » Dans ses Mémoires (année 1698), SAINT?SIMON insiste également sur plusieurs des mêmes points : « C’était un homme qui ne manquait pas d’esprit mais qui avait la rage de la cour, des ministres, des gens en place ou à la mode, et surtout de gagner de l’argent dans les partis en promettant sa protection. On le souffrait et on s’en moquait. » MÉMOIRES CONÇUS COMME UNE SUCCESSION DE RÉCITS COMMENTÉS, suivant un ordre chronologique : le baron de Breteuil précise, pour les ambassades mentionnées, les entrées à Paris, les ordres de marches, le déroulement des audiences publiques et secrètes accordées par le roi, les visites rendues aux princes et princesses du sang, en accompagnant ses relations de remarques historiques et synthétiques sur des points d’étiquette. Certaines remarques se développent en véritables petits traités autonomes : « Des petites filles de France », « De la manière dont Monsieur reçoit un prince souverain », « Réception des généraux d’ordre [religieux] », « Cérémonial qui s’observe lorsque le roy donne le bonnet à un cardinal françois », etc.LE BARON DE BRETEUIL ÉVOQUE LES AMBASSADEURS DE TOUTE L’EUROPE, MAIS AUSSI DES PAYS LOINTAINS, Maroc (1699), « Moscovie, Turquie, Siam & Maroc » (annexe de l’année 1714) ou Perse (1715), et livre en regard le récit de quelques entrées d’ambassadeurs français dans les Cours étrangères, nota

Auction archive: Lot number 1
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23 Nov 2019
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