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Auction archive: Lot number 597

Carlo SFORZA (1872-1952) diplomate et homme…

Estimate
€200 - €300
ca. US$214 - US$321
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 597

Carlo SFORZA (1872-1952) diplomate et homme…

Estimate
€200 - €300
ca. US$214 - US$321
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Carlo SFORZA (1872-1952) diplomate et homme politique italien. 8 L.A.S., avec 4 pièces jointes, Bruxelles et La Baule mars-octobre 1939, à Marcel Ray ; 23 pages in-4 ou in-8, une enveloppe. Intéressante correspondance de l’ancien ambassadeur antifasciste, à l’approche et au début de la guerre. [Adversaire résolu du régime fasciste dans son pays, Sforza vivait en exil depuis 1927.] Il y est question de Hitler, de Mussolini et « du Karageorgevic » [prince Paul de Yougoslavie, le régent], ainsi que de nombreuses autres personnalités politiques : Marcel Déat, Yvon Delbos, Pierre Laval, Neville Chamberlain, Stanley Baldwin, Robert Cecil, Herbert Hoover, etc. Bruxelles 9 mars. « Que pense-t-on des “révélations” de Bernus dans les Débats d’hier soir [« Le Nouveau Plan de Hitler. Une action sur la Hollande et éventuellement sur la Suisse »] ? La révélation néerlandaise a été pour moi une nouveauté. Je savais par contre l’extrême terreur des Suisses »… Il joint le fragment d’une lettre de Lugano (anecdotes scabreuses sur la fille Charles-Roux, princesse Cipriana del Drago)… 1er mai, après le discours [de Hitler, 28 avril, au Reichstag] : « Je suis peut-être pessimiste : mais il me semble de voir par-ci par-là, dissimulés, pas mal de microbes munichois. Croyez-moi : un des signes les plus graves de défaitisme français est constitué par l’envie renaissante de voir des divergences entre les deux dictateurs »… S’il y a guerre, Sforza devra quitter la Belgique pour un endroit plus sûr… 8 mai. Il se demande si « la folle situation actuelle ne va pas devenir une habitude », ni les peuples, ni les dictateurs, ni les démocraties n’ayant intérêt à brusquer les événements. Ses revenus diminuent : « le régime fasciste est bien plus satanique (et jésuitique) que le hitlérien : en Allemagne on m’aurait tout confisqué ; en Italie c’est plus sadique : on me détruit des terres magnifiques sous prétexte de bonifica et on rend absolument impossible toute sortie, même indirecte, de capitaux pour moi »… Réaction à l’article de Déat [Mourir pour Dantzig] : « j’en finis par me demander si “Munich” n’est pas aussi fort qu’en septembre »… Il joint copie d’une lettre au Comité Langevin (posant « le problème Paix et Liberté », dans le contexte du fascisme)… 24 mai. Il est à nouveau fort inquiet pour l’été : « à Rome et à Berlin on ne croit pas au redressement des “démocraties”. Ont-ils tellement tort ? »… Il joint des « miettes », nouvelles brèves sur Mussolini, et sur les progrès du fascisme… 6 juin. Craintes pour l’automne 1940 : « probablement c’est alors que la danse nous menacera. Les intrigues du Pape – le résultat de la visite du Karageorgevic à Berlin – sont autant de signes que, moralement, l’Axe a encore le dessus. L’Entente a encore bien de couleuvres à avaler. Et probablement elle se réveillera lorsque ce sera trop tard. Les certitudes de supériorité des démocraties sont en trop grande partie basées sur des préjugés petits-bourgeois (puissance de l’argent). Que de mal cette illusion a déjà fait à la France ! La grande découverte des deux dictateurs est le mépris de l’argent »… Il ira à Londres à la fin du mois pour une réunion confidentielle avec Baldwin, Cecil, etc. 24 septembre, lecture d’un livre de Drieu la Rochelle sur l’Allemagne : « Très inégal, il a de fortes pages »… L’invitation de Hoover doit être « bien embarrassante pour Laval. Car, là-bas, il serait forcé d’apprendre un second mot anglais : yes »… 12 octobre. Sur l’Amérique, où la France a perdu bien des sympathies. « Laval verra : s’il ne va pas un peu à l’encontre des Américains, ils se vengeront. L’invitation est leur dernier essai. Hoover et Stimson sont typiques Américains en ceci : que chez eux le mélange est parfait (et pas du tout faux) entre business aride et idéalisme protestant »… La Baule 14 octobre. Il compte donner un aide-mémoire sur le service de radio en italien et pour l’Italie qui est insuffisant… Il signale son article « L’Espagne et la paix » dans la Grande Revue :

Auction archive: Lot number 597
Auction:
Datum:
27 Apr 2017
Auction house:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
France
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Carlo SFORZA (1872-1952) diplomate et homme politique italien. 8 L.A.S., avec 4 pièces jointes, Bruxelles et La Baule mars-octobre 1939, à Marcel Ray ; 23 pages in-4 ou in-8, une enveloppe. Intéressante correspondance de l’ancien ambassadeur antifasciste, à l’approche et au début de la guerre. [Adversaire résolu du régime fasciste dans son pays, Sforza vivait en exil depuis 1927.] Il y est question de Hitler, de Mussolini et « du Karageorgevic » [prince Paul de Yougoslavie, le régent], ainsi que de nombreuses autres personnalités politiques : Marcel Déat, Yvon Delbos, Pierre Laval, Neville Chamberlain, Stanley Baldwin, Robert Cecil, Herbert Hoover, etc. Bruxelles 9 mars. « Que pense-t-on des “révélations” de Bernus dans les Débats d’hier soir [« Le Nouveau Plan de Hitler. Une action sur la Hollande et éventuellement sur la Suisse »] ? La révélation néerlandaise a été pour moi une nouveauté. Je savais par contre l’extrême terreur des Suisses »… Il joint le fragment d’une lettre de Lugano (anecdotes scabreuses sur la fille Charles-Roux, princesse Cipriana del Drago)… 1er mai, après le discours [de Hitler, 28 avril, au Reichstag] : « Je suis peut-être pessimiste : mais il me semble de voir par-ci par-là, dissimulés, pas mal de microbes munichois. Croyez-moi : un des signes les plus graves de défaitisme français est constitué par l’envie renaissante de voir des divergences entre les deux dictateurs »… S’il y a guerre, Sforza devra quitter la Belgique pour un endroit plus sûr… 8 mai. Il se demande si « la folle situation actuelle ne va pas devenir une habitude », ni les peuples, ni les dictateurs, ni les démocraties n’ayant intérêt à brusquer les événements. Ses revenus diminuent : « le régime fasciste est bien plus satanique (et jésuitique) que le hitlérien : en Allemagne on m’aurait tout confisqué ; en Italie c’est plus sadique : on me détruit des terres magnifiques sous prétexte de bonifica et on rend absolument impossible toute sortie, même indirecte, de capitaux pour moi »… Réaction à l’article de Déat [Mourir pour Dantzig] : « j’en finis par me demander si “Munich” n’est pas aussi fort qu’en septembre »… Il joint copie d’une lettre au Comité Langevin (posant « le problème Paix et Liberté », dans le contexte du fascisme)… 24 mai. Il est à nouveau fort inquiet pour l’été : « à Rome et à Berlin on ne croit pas au redressement des “démocraties”. Ont-ils tellement tort ? »… Il joint des « miettes », nouvelles brèves sur Mussolini, et sur les progrès du fascisme… 6 juin. Craintes pour l’automne 1940 : « probablement c’est alors que la danse nous menacera. Les intrigues du Pape – le résultat de la visite du Karageorgevic à Berlin – sont autant de signes que, moralement, l’Axe a encore le dessus. L’Entente a encore bien de couleuvres à avaler. Et probablement elle se réveillera lorsque ce sera trop tard. Les certitudes de supériorité des démocraties sont en trop grande partie basées sur des préjugés petits-bourgeois (puissance de l’argent). Que de mal cette illusion a déjà fait à la France ! La grande découverte des deux dictateurs est le mépris de l’argent »… Il ira à Londres à la fin du mois pour une réunion confidentielle avec Baldwin, Cecil, etc. 24 septembre, lecture d’un livre de Drieu la Rochelle sur l’Allemagne : « Très inégal, il a de fortes pages »… L’invitation de Hoover doit être « bien embarrassante pour Laval. Car, là-bas, il serait forcé d’apprendre un second mot anglais : yes »… 12 octobre. Sur l’Amérique, où la France a perdu bien des sympathies. « Laval verra : s’il ne va pas un peu à l’encontre des Américains, ils se vengeront. L’invitation est leur dernier essai. Hoover et Stimson sont typiques Américains en ceci : que chez eux le mélange est parfait (et pas du tout faux) entre business aride et idéalisme protestant »… La Baule 14 octobre. Il compte donner un aide-mémoire sur le service de radio en italien et pour l’Italie qui est insuffisant… Il signale son article « L’Espagne et la paix » dans la Grande Revue :

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Auction:
Datum:
27 Apr 2017
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