Beschreibung:

Charles YRIARTE (1832-1898) Galerie des fêtes du château de Fontainebleau, décor de Primatice, 1860-1861. Aquarelle, plume, encre, rehauts gouache sur papier Signé et daté « 60 61 » bas à droite. 78 x 130 cm 110 x 160 cm (avec cadre) Rare-Sous- verre. Cadre doré moderne Provenance : Descendance de l’architecte Charles Le Coeur (1830-1906). Vraisemblablement acquis lors de la vente posthume de Charles Yriarte en décembre 1898, avec deux autres dessins d’un même ensemble. Historique : Charles Yriarte formé à l’architecture, fut d’abord inspecteur des Asiles impériaux, puis du nouvel Opéra, avant de devenir l’« écrivain, chercheur, journaliste, illustrateur, peintre et grand voyageur » dont on peut lire une importante notice biographique sur le site de l’INHA 1. Devenu un auteur prolixe, il fut aussi, à partir de 1881, un important inspecteur des beaux-arts. C’est en 1859 qu’il avait entrepris de reproduire, par trois grands dessins aquarellés, les décors de la galerie Henri II du château de Fontainebleau, en s’appuyant en particulier sur les relevés qu’en avait lui-même faits le peintre Jean Alaux quelques années plus tôt 2. Ces planches furent exposées au Salon de 1861, dans la section « Architecture – Dessins » : « Yriarte (Charles), né à Paris, élève de M. Constant Dufeux. Rue Saint-Lazare, 140. Château de Fontainebleau , salle de Henri II. Décorations du Primatice, restaurées en 1599, par Toussaint Dubreuil , en 1834, par M. Alaux. 4050 – Mur latéral : Jupiter chez Philémon et Baucis. – Apollon et les Heures parcourant le Zodiaque. – Phaéton demande à conduire le char du Soleil. 4051 – Mur de la tribune des musiciens. Un Concert. 4052 – Mur de la Cheminée. Le sanglier d’Erymanthe. – Seigneur tuant un loup cervier. – Diane au repos. – Diane aux Enfers. » 3 Le Monde illustré, auquel collaborait Yriarte et dont il sera bientôt le rédacteur en chef, distingua ces envois : « M. Yriarte a exposé de très-remarquables aquarelles d’après les décorations du Primatice, dans la galerie de Henri II, à Fontainebleau. Il faut avoir un très-juste sentiment de l’art, une véritable intuition du style de cette belle époque, pour reproduire avec une fidélité si intelligente le caractère original et pittoresque de ces belles décorations. » 4 Conservées par leur auteur, sa vie durant, les trois grandes aquarelles réapparurent dans la vente posthume de Charles Yriarte organisée à l’hôtel Drouot, les 26, 27 et 28 décembre 1898 5. C’est sans doute à cette occasion qu’elles furent acquises par Charles Le Coeur. Les deux hommes se connaissaient bien, qui s’étaient rencontrés à l’Ecole des beaux-arts au début des années 1850, quand l’un et l’autre commençaient leurs études d’architecture, et restèrent si proches qu’après avoir confié à Le Coeur la construction de sa villa à Saint-Cloud (1884-1885), Yriarte fit de celui-ci l’un de ses exécuteurs testamentaires. [1] https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/yriartecharles. html [2] Alaux avait restauré ces décors dans les premières années de la Monarchie de Juillet et était alors chargé de la restauration de ceux de la galerie François Ier (chantier achevé en 1860). [3] Explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, lithographie et architecture des artistes vivants, exposés au palais des Champs- Elysées le 1er mai 1861, Paris, 1861, p. 524. [4] Théodore Pelloquet, « Salon de 1861 », Le Monde illustré, 6 juillet 1861, p. 426. [5] Ces dessins y figurent sous le titre : « Ecole moderne [sic]. Fresques et architecture d’après le palais de Fontainebleau. Trois aquarelles. » (Catalogue des tableaux anciens et modernes, aquarelles, dessins, pastels, [...], le tout dépendant de la succession de M. Charles Yriarte inspecteur général des beaux-arts, Paris, Hôtel Drouot, 26, 27 et 28 décembre 1898, p. 14, n° 156).