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Auction archive: Lot number 116

Clavecin français à deux claviers non ravalé. Étendue...

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$32,619 - US$54,365
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 116

Clavecin français à deux claviers non ravalé. Étendue...

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$32,619 - US$54,365
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Clavecin français à deux claviers non ravalé. Étendue de FF à f3 sur deux claviers à accouplement tiroirs.
Facture provençale, d'influence lyonnaise, seconde moitié du XVIIIe siècle
H. du piètement 65,2 cm - H. de caisse 26 cm - L. 248 cm - P. 96,8 cm
L. clavier 81,7 cm, L. 3 octaves : fa à fa 47,5 cm, do à do 47,5 cm

Provenance :
- Collection de monsieur Marcel Salomon, musicien et antiquaire, Le Berceau Royal, 14 rue Boissy d'Anglas à Paris, sous le n° 1244.
- Collection de monsieur Antonin Bernard, qui l'acquit du précédent en janvier 1925, puis par descendance.

Bibliographie :
- https://berceauroyal.festesdethalie.org/, référencé sous le numéro I_26.
- "La Renaissance de l'Art français et des industries du luxe", Mai 1923, Paul Sentenac, "Epinettes et clavecins décorés.", cité pages 260 et 261.
- Donald Howard Boalch, "Makers of the Harpsichord and clavichord, 1440 to 1840", Editeur G. Ronald, London, 1956, page 17.
- Donald H. Bloach, « Makers of the harpsichord and clavichord 1440 to 1840, with an index of technical terms in sevn langages by Andreas H. Roth », Edition Charles Mould, 1995, Spec. 1129.


Experts : Richard PICK, +33 (0)6 71 63 17 32 et Guy ESTIMBRE, +33 (0)6 51 36 65 40


---

Deux claviers pour 3 jeux de 8' et 4' présentant une légère vrille du coté des cordes aiguës ainsi que des fentes sur la table. Éclisse, contre-éclisses et fond en résineux, table d'harmonie en épicéa, sommier en noyer, sillet, chevalet et cordier sans probablement en noyer également.

La charpente (4 traverses inférieures en résineux) et le barrage de table (1 boudin, 1 grande barre, 4 petites barres en résineux) semblent être en état d'origine. L'instrument ne présente aucune trace d'ouverture par le fond ni d'enlèvement de la table d'harmonie. Le piétement de style Louis XV à pieds et arbalètes sculptés ainsi que l'ensemble de la facture générale s'inspire de ce qui se faisait à Lyon à la même période.

Le ravalement est une opération de transformation approfondie visant à développer les caractéristiques d'un clavecin (étendue, nombre de jeux) en conservant ses qualités sonores. Le ravalement a été réalisé à grande échelle, pendant tout le XVIIIe siècle, par les facteurs parisiens sur la base d'instruments de facture flamande, généralement issus des ateliers des Ruckers. En effet, la table d'harmonie de ces instruments était considérée d'excellente qualité, ce qui justifiait de la conserver autant que possible, ainsi que la rosace et la marque du facteur, plutôt que de construire un instrument neuf. Notre clavecin offre la particularité de ne pas être composite mais dans son état d'origine et complet de tous ses éléments.

Le décor original, dont nous avons gardé la trace grâce à des photos d'archives, a été recouvert suite à une restauration effectuée en février 1925 dans les ateliers du Berceau Royal, sans doute à la demande de son nouveau propriétaire Antonin Bernard. Le splendide décor de la caisse représente l'apothéose de Jean-Philippe-Rameau, entouré par d'autres musiciens. Le décor actuel retravaillé est en mauvais état et présente de nombreuses pertes de matière, des soulèvements ainsi que des cloques au niveau de la peinture.

Nous nous trouvons donc en présence d'un instrument de qualité muséale, de la moitié du XVIIIe siècle. Une inscription figure du père Marini Cordelier qui aurait pu faire une intervention sur cet instrument en 1768 en Avignon. Le père Jacques Marini, religieux Cordelier du couvent d'Avignon, ainsi que le Père Lactance, religieux Récollet du couvent de Marseille, sont connus pour avoir assuré des relevages et quelques restaurations sur des orgues en Provence notamment à Pernes-les-Fontaines vers 1780.

En effet, les facteurs français, au XVIIIe siècle, sont renommés pour leurs grands instruments et pour les ravalements qu'ils réalisent à partir de clavecins flamands. Paris est un grand centre de la facture : une soixantaine de facteurs y sont actifs au XVIIIe siècle. Comme il est d'usage dans le monde de l'artisanat sous l'Ancien Régime, de véritables dynasties de facteurs s'implantent et se perpétuent, comme celle des Blanchet.

Quelques instruments du XVIIIe siècle sont conservés en bon état de marche. Citons par exemple le clavecin de Jean-Claude Goujon (actif au milieu du XVIIIe siècle) conservé au Musée de la Musique, construit avant 1749 et ravalé en 1784 dans le style flamand. Jean Henry Hemsch (1700-1769) est un facteur natif de Cologne, installé à Paris, rue Quincampoix, accordeur de Le Riche de la Pouplinière (qui emploie Rameau) et fournisseur de l'Opéra. Il nous reste de lui quatre clavecins dont l'un, daté de 1761, est également conservé au Musée de la Musique. Un magnifique instrument de Pierre Donzelague (1668-1747), facteur originaire d'Aix-en-Provence et actif à Lyon, est conservé au Musée des Arts décoratifs de cette ville. Datant de 1716, sans avoir fait l'objet de ravalements postérieurs, il compte cinq octaves. Ces quelques exemples d'instruments conser

Auction archive: Lot number 116
Auction:
Datum:
30 Jun 2023
Auction house:
De Baecque
rue Vendôme 70
69006 Lyon
France
lyon@debaecque.fr
+33 (0)4 72162944
+33 (0)4 72162945
Beschreibung:

Clavecin français à deux claviers non ravalé. Étendue de FF à f3 sur deux claviers à accouplement tiroirs.
Facture provençale, d'influence lyonnaise, seconde moitié du XVIIIe siècle
H. du piètement 65,2 cm - H. de caisse 26 cm - L. 248 cm - P. 96,8 cm
L. clavier 81,7 cm, L. 3 octaves : fa à fa 47,5 cm, do à do 47,5 cm

Provenance :
- Collection de monsieur Marcel Salomon, musicien et antiquaire, Le Berceau Royal, 14 rue Boissy d'Anglas à Paris, sous le n° 1244.
- Collection de monsieur Antonin Bernard, qui l'acquit du précédent en janvier 1925, puis par descendance.

Bibliographie :
- https://berceauroyal.festesdethalie.org/, référencé sous le numéro I_26.
- "La Renaissance de l'Art français et des industries du luxe", Mai 1923, Paul Sentenac, "Epinettes et clavecins décorés.", cité pages 260 et 261.
- Donald Howard Boalch, "Makers of the Harpsichord and clavichord, 1440 to 1840", Editeur G. Ronald, London, 1956, page 17.
- Donald H. Bloach, « Makers of the harpsichord and clavichord 1440 to 1840, with an index of technical terms in sevn langages by Andreas H. Roth », Edition Charles Mould, 1995, Spec. 1129.


Experts : Richard PICK, +33 (0)6 71 63 17 32 et Guy ESTIMBRE, +33 (0)6 51 36 65 40


---

Deux claviers pour 3 jeux de 8' et 4' présentant une légère vrille du coté des cordes aiguës ainsi que des fentes sur la table. Éclisse, contre-éclisses et fond en résineux, table d'harmonie en épicéa, sommier en noyer, sillet, chevalet et cordier sans probablement en noyer également.

La charpente (4 traverses inférieures en résineux) et le barrage de table (1 boudin, 1 grande barre, 4 petites barres en résineux) semblent être en état d'origine. L'instrument ne présente aucune trace d'ouverture par le fond ni d'enlèvement de la table d'harmonie. Le piétement de style Louis XV à pieds et arbalètes sculptés ainsi que l'ensemble de la facture générale s'inspire de ce qui se faisait à Lyon à la même période.

Le ravalement est une opération de transformation approfondie visant à développer les caractéristiques d'un clavecin (étendue, nombre de jeux) en conservant ses qualités sonores. Le ravalement a été réalisé à grande échelle, pendant tout le XVIIIe siècle, par les facteurs parisiens sur la base d'instruments de facture flamande, généralement issus des ateliers des Ruckers. En effet, la table d'harmonie de ces instruments était considérée d'excellente qualité, ce qui justifiait de la conserver autant que possible, ainsi que la rosace et la marque du facteur, plutôt que de construire un instrument neuf. Notre clavecin offre la particularité de ne pas être composite mais dans son état d'origine et complet de tous ses éléments.

Le décor original, dont nous avons gardé la trace grâce à des photos d'archives, a été recouvert suite à une restauration effectuée en février 1925 dans les ateliers du Berceau Royal, sans doute à la demande de son nouveau propriétaire Antonin Bernard. Le splendide décor de la caisse représente l'apothéose de Jean-Philippe-Rameau, entouré par d'autres musiciens. Le décor actuel retravaillé est en mauvais état et présente de nombreuses pertes de matière, des soulèvements ainsi que des cloques au niveau de la peinture.

Nous nous trouvons donc en présence d'un instrument de qualité muséale, de la moitié du XVIIIe siècle. Une inscription figure du père Marini Cordelier qui aurait pu faire une intervention sur cet instrument en 1768 en Avignon. Le père Jacques Marini, religieux Cordelier du couvent d'Avignon, ainsi que le Père Lactance, religieux Récollet du couvent de Marseille, sont connus pour avoir assuré des relevages et quelques restaurations sur des orgues en Provence notamment à Pernes-les-Fontaines vers 1780.

En effet, les facteurs français, au XVIIIe siècle, sont renommés pour leurs grands instruments et pour les ravalements qu'ils réalisent à partir de clavecins flamands. Paris est un grand centre de la facture : une soixantaine de facteurs y sont actifs au XVIIIe siècle. Comme il est d'usage dans le monde de l'artisanat sous l'Ancien Régime, de véritables dynasties de facteurs s'implantent et se perpétuent, comme celle des Blanchet.

Quelques instruments du XVIIIe siècle sont conservés en bon état de marche. Citons par exemple le clavecin de Jean-Claude Goujon (actif au milieu du XVIIIe siècle) conservé au Musée de la Musique, construit avant 1749 et ravalé en 1784 dans le style flamand. Jean Henry Hemsch (1700-1769) est un facteur natif de Cologne, installé à Paris, rue Quincampoix, accordeur de Le Riche de la Pouplinière (qui emploie Rameau) et fournisseur de l'Opéra. Il nous reste de lui quatre clavecins dont l'un, daté de 1761, est également conservé au Musée de la Musique. Un magnifique instrument de Pierre Donzelague (1668-1747), facteur originaire d'Aix-en-Provence et actif à Lyon, est conservé au Musée des Arts décoratifs de cette ville. Datant de 1716, sans avoir fait l'objet de ravalements postérieurs, il compte cinq octaves. Ces quelques exemples d'instruments conser

Auction archive: Lot number 116
Auction:
Datum:
30 Jun 2023
Auction house:
De Baecque
rue Vendôme 70
69006 Lyon
France
lyon@debaecque.fr
+33 (0)4 72162944
+33 (0)4 72162945
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