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Auction archive: Lot number 468

Cocteau, Jean

Coll VAR (II)
18 Dec 2013
Estimate
€1,000 - €1,500
ca. US$1,370 - US$2,055
Price realised:
€3,000
ca. US$4,111
Auction archive: Lot number 468

Cocteau, Jean

Coll VAR (II)
18 Dec 2013
Estimate
€1,000 - €1,500
ca. US$1,370 - US$2,055
Price realised:
€3,000
ca. US$4,111
Beschreibung:

Cocteau, Jean LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À ANDRÉ DE RIDDER. S.L.N.D. [PARIS, NOVEMBRE 1923]. 2 P. IN-4, AVEC QUELQUES RATURES ET CORRECTIONS. superbe lettre au rédacteur en chef de la revue anversoise sélection. Parlant, outre de ses propres œuvres, des créations de Stravinsky, Poulenc, Picasso et de Raymond Radiguet [qui devait mourir quelques semaines plus tard], Cocteau regrette ce qu'on a dit de Thomas l’Imposteur, qu'il faut voir comme en équilibre sur un fil de fer, et de Plain-Chant : "Je suis triste qu’on ne sente pas Plain-Chant à Sélection. Imaginez que pour notre bande, Stravinsky en tête (un slave !), le livre est une pierre de touche. J’en parle sur ce ton ridicule parce qu’il représente beaucoup de choses qui me débordent / ne me concernent pas. (Il tombait à pic, si vous voulez.) Dire Montherlant est génial - Valéry est sublime - Plain-Chant est un point mort - c’est servir les myopes qui confondent le pastiche (je n’incrimine ici ni le d’annunzisme de l’un, ni le mallarmisme de l’autre) avec un équilibre vertigineux". Cocteau demande qu'on prête grande attention aux créations artistiques du moment, "cette extraordinaire minute (Mavra, l’octuor, les Biches, les Fâcheux, les récitatifs, les derniers Picasso, le Diable au corps, etc…) où l’orchestre s’arrête, où les cœurs battent triple, et les yeux s’immobilisent"… Au verso, dans un long post-scriptum, il dit préférer qu’on publie d’abord les poèmes envoyés plutôt qu’un article en anglais qu’il souhaite retoucher, précise que Radiguet enverra de la prose et à nouveau parle de Thomas l’Imposteur : "ce livre n’est pas un livre. Il est invisible pour les critiques - au 'point mort' pour eux. Le Coq et l’Arlequin était un 'programme'. Thomas fait partie du 'spectacle'. (...) J’aimerais mieux qu’on n’en parle pas plutôt que d’en parler par-dessous la jambe". Enfin il demande à Ridder de garder cette lettre pour lui : "Il faut pour comprendre savoir avec quel amour je surveille, depuis 5 ans, la croissance d’une fleur inconnue". Chronique de la vie artistique et littéraire et prônant un art renouvelé, la revue belge Sélection était dirigée par le poète, romancier et critique d’art André De Ridder (1888-1961) et par Gustave Van Hecke, depuis 1920. C'est dans la livraison de décembre 1923 que parurent deux poèmes de Cocteau, Venise et Post Scriptum à Vocabulaire. L’éditorial du numéro de mars 1924 annonce d'autres poèmes de Cocteau ainsi qu’une étude sur lui par Paul Neuhuys ou encore un conte par Raymond Radiguet. Trace marginale de papier collant sans gêner la lisibilité.

Auction archive: Lot number 468
Auction:
Datum:
18 Dec 2013
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Cocteau, Jean LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À ANDRÉ DE RIDDER. S.L.N.D. [PARIS, NOVEMBRE 1923]. 2 P. IN-4, AVEC QUELQUES RATURES ET CORRECTIONS. superbe lettre au rédacteur en chef de la revue anversoise sélection. Parlant, outre de ses propres œuvres, des créations de Stravinsky, Poulenc, Picasso et de Raymond Radiguet [qui devait mourir quelques semaines plus tard], Cocteau regrette ce qu'on a dit de Thomas l’Imposteur, qu'il faut voir comme en équilibre sur un fil de fer, et de Plain-Chant : "Je suis triste qu’on ne sente pas Plain-Chant à Sélection. Imaginez que pour notre bande, Stravinsky en tête (un slave !), le livre est une pierre de touche. J’en parle sur ce ton ridicule parce qu’il représente beaucoup de choses qui me débordent / ne me concernent pas. (Il tombait à pic, si vous voulez.) Dire Montherlant est génial - Valéry est sublime - Plain-Chant est un point mort - c’est servir les myopes qui confondent le pastiche (je n’incrimine ici ni le d’annunzisme de l’un, ni le mallarmisme de l’autre) avec un équilibre vertigineux". Cocteau demande qu'on prête grande attention aux créations artistiques du moment, "cette extraordinaire minute (Mavra, l’octuor, les Biches, les Fâcheux, les récitatifs, les derniers Picasso, le Diable au corps, etc…) où l’orchestre s’arrête, où les cœurs battent triple, et les yeux s’immobilisent"… Au verso, dans un long post-scriptum, il dit préférer qu’on publie d’abord les poèmes envoyés plutôt qu’un article en anglais qu’il souhaite retoucher, précise que Radiguet enverra de la prose et à nouveau parle de Thomas l’Imposteur : "ce livre n’est pas un livre. Il est invisible pour les critiques - au 'point mort' pour eux. Le Coq et l’Arlequin était un 'programme'. Thomas fait partie du 'spectacle'. (...) J’aimerais mieux qu’on n’en parle pas plutôt que d’en parler par-dessous la jambe". Enfin il demande à Ridder de garder cette lettre pour lui : "Il faut pour comprendre savoir avec quel amour je surveille, depuis 5 ans, la croissance d’une fleur inconnue". Chronique de la vie artistique et littéraire et prônant un art renouvelé, la revue belge Sélection était dirigée par le poète, romancier et critique d’art André De Ridder (1888-1961) et par Gustave Van Hecke, depuis 1920. C'est dans la livraison de décembre 1923 que parurent deux poèmes de Cocteau, Venise et Post Scriptum à Vocabulaire. L’éditorial du numéro de mars 1924 annonce d'autres poèmes de Cocteau ainsi qu’une étude sur lui par Paul Neuhuys ou encore un conte par Raymond Radiguet. Trace marginale de papier collant sans gêner la lisibilité.

Auction archive: Lot number 468
Auction:
Datum:
18 Dec 2013
Auction house:
Sotheby's
Paris
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