Beschreibung:

COMMANDANT DE LA GARDE SUISSE. ÉCOLE FRANçAISE DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE. Portrait du colonel Walter Jost von Dürler (1745-1802), commandant de la Garde Suisse aux Tuileries. Miniature de forme ovale, le représentant en buste, posant légèrement de trois-quarts, conservée sous verre dans son encadrement d'origine en bois sculpté et doré. Bon état. À vue: H.: 4 cm - L.: 3, 5 cm. Cadre: H.: 17 cm - L.: 12, 5 cm. On y joint un portrait miniature représentant son épouse, née Zurlamberg (1757-1829); le fac-similé de l'ordre de Louis XVI remis au Commandant von Dürler, le 10 août 1792, conservé dans un encadrement ancien en bronze doré, où il est écrit: «Le roi ordonne aux Suisses de poser leurs armes et de se retirer dans leurs casernes.»; un recueil de pièces relatives au monument de Lucerne consacré à la mémoire des officiers et soldats suisses morts pour la cause du roi Louis XVI les 10 août, 2 et 3 septembre 1792, publié à Paris chez Didot, 1821, in-folio; une épingle à cravate en métal doré ornée d'une fleur de lys; la ceinture d'officier du colonel Water Jost von Dürler, en soie rouge et or, du régiment d'infanterie Roll's Suisse; le hausse-col modèle d'officier du Régiment d'infanterie Roll's Suisse, modèle 1796, sous le règne du roi George III (1738-1820), en laiton doré gravé au centre du plateau des initiales GR sous couronne royale encadrées de deux branches de feuillages ayant appartenu au colonel Water Jost von Dürler qui fut Lieutenant-colonel en 1794; un insigne en argent pour quinze ans de bons et loyaux services au sein de l'armée; un ensemble de documents et de parchemins sur l'histoire et les liens de parenté avec le colonel, dont certains sur parchemin avec sceaux en cire; un recueil en trois volumes sur la généalogie des grandes familles suisses, daté 1902, etc. Historique: Walter Jost von Dürler fit une brillante carrière au service du roi de France dans le Régiment des Gardes suisses, sous-lieutenant (1763), capitaine (1777) et colonel (1779). Durant les troubles de la Révolution française, le régiment des Gardes suisses assuma à Paris la mission de défendre le palais des Tuileries, où se trouvaient réfugiés le roi Louis XVI et sa famille. Durant plusieurs jours la Garde suisse défendit avec loyauté et honneur la famille royale. Dans les premiers jours du mois d'août 1792, Jost von Dürler est nommé par le Maréchal de Mailly commandant de l'arrière-garde. Avec 120 hommes et quatre pièces de canon il repoussa les révolutionnaires en redevenant maître de la porte royale des Tuileries. Mais «au matin du 10 août 1792, un membre de l'Assemblée vint ordonner au commandant des Suisses de mettre bas les armes; le commandant refusa de le faire. Monsieur de Dürler s'avança vers le Roi et lui dit: «Sire, on veut que je pose les armes.» Le Roi répondit: «Déposez-les entre les mains de la garde nationale; je ne veux pas que de braves gens comme vous périssent». Un moment après, le Roi envoya à Monsieur de Dürler un billet de sa propre main conçu en ces termes: «Le Roi ordonne aux Suisses de déposer leurs armes et de se retirer aux casernes». Ainsi finit le Régiment des Gardes Suisses du Roi de France et la monarchie française s'effondra après treize siècles. Cette belle action de bravoure vaudra à von Dürler le brevet français de maréchal de camp en 1796, délivré par le comte de Lille (futur Louis XVIII) réfugié à Vérone. Engagé volontaire dans l'armée du roi George III d'Angleterre il est fait Lieutenant-colonel en 1794 au régiment anglais von Roll, dont il fut le commandant en second en Corse, à l'île d'Elbe, au Portugal et à Vérone. En 1801, il prit part à l'expédition d'Egypte comme colonel.