DUCHAMBGE Pauline (1778-1858). L.A.S., Paris 7 février 1857, à Alfred de Beauchesne, au Conservatoire de Musique ; 2 pages et demie in-4, adresse, cachet cire rouge (lég. fentes). Longue lettre de confidences sur sa vie : « une lutte continuelle avec mon goût de la solitude et l'obligation d'aller dans le monde. Sur un seul point, j'ai suivi mon penchant…La maison rue St Georges était ma Patrie. J'y trouvais le courage de mon travail qui était ma seule ressource contre la misère, ma seule ressource pour aider une sœur chargée de trois enfans »... Sa famille était mécontente de la voir mener cette vie d'artiste : « nobles, titrés qu'ils sont, ils ont fermé leur porte à la pauvre femme qui donnait des leçons, laquelle ayant aussi le titre de Baronne s'en cachait aux yeux des artistes ». Elle a connu quelques succès, mais depuis, tout l'a abandonnée, « même l'amitié de celui pour lequel j'ai fait des sacrifices immorals [Auber], car j'ai été la confidente volontaire de bien des choses… plutôt que de perdre cette amitié qui était ma vie, je me rendais nécessaire ». Elle a « le cœur brisé » et n'aspire plus qu'à vivre « dans le silence d'une solitude profonde ». Les éditeurs de musique la repoussent : « je ne trouve pas à vendre une seule romance, ce qui m'aidait à vivre ». Elle ne trouve pas davantage de leçons de piano. Elle désire être « morte au monde » et supplie Beauchesne de renoncer à écrire sa biographie : « laissez-moi dans l'oubli, ce serait une humiliation selon mes idées que de vouloir raffraichir la mémoire d'un public qui ne veut plus de moi, et m'exposer à la risée des artistes nouveaux qui considèrent je le sais mes productions comme des vieilleries »... Qu'il attende sa mort...
DUCHAMBGE Pauline (1778-1858). L.A.S., Paris 7 février 1857, à Alfred de Beauchesne, au Conservatoire de Musique ; 2 pages et demie in-4, adresse, cachet cire rouge (lég. fentes). Longue lettre de confidences sur sa vie : « une lutte continuelle avec mon goût de la solitude et l'obligation d'aller dans le monde. Sur un seul point, j'ai suivi mon penchant…La maison rue St Georges était ma Patrie. J'y trouvais le courage de mon travail qui était ma seule ressource contre la misère, ma seule ressource pour aider une sœur chargée de trois enfans »... Sa famille était mécontente de la voir mener cette vie d'artiste : « nobles, titrés qu'ils sont, ils ont fermé leur porte à la pauvre femme qui donnait des leçons, laquelle ayant aussi le titre de Baronne s'en cachait aux yeux des artistes ». Elle a connu quelques succès, mais depuis, tout l'a abandonnée, « même l'amitié de celui pour lequel j'ai fait des sacrifices immorals [Auber], car j'ai été la confidente volontaire de bien des choses… plutôt que de perdre cette amitié qui était ma vie, je me rendais nécessaire ». Elle a « le cœur brisé » et n'aspire plus qu'à vivre « dans le silence d'une solitude profonde ». Les éditeurs de musique la repoussent : « je ne trouve pas à vendre une seule romance, ce qui m'aidait à vivre ». Elle ne trouve pas davantage de leçons de piano. Elle désire être « morte au monde » et supplie Beauchesne de renoncer à écrire sa biographie : « laissez-moi dans l'oubli, ce serait une humiliation selon mes idées que de vouloir raffraichir la mémoire d'un public qui ne veut plus de moi, et m'exposer à la risée des artistes nouveaux qui considèrent je le sais mes productions comme des vieilleries »... Qu'il attende sa mort...
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