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Auction archive: Lot number 609

Ensemble de 28 lettres autographes

Estimate
€6,000 - €10,000
ca. US$8,665 - US$14,441
Price realised:
€30,000
ca. US$43,325
Auction archive: Lot number 609

Ensemble de 28 lettres autographes

Estimate
€6,000 - €10,000
ca. US$8,665 - US$14,441
Price realised:
€30,000
ca. US$43,325
Beschreibung:

Ensemble de 28 lettres autographes signées «Jean», ou d'une étoile, ou non signées, adressées à Nathalie Paley, certaines sous enveloppe que Cocteau avait envoyées par prudence, à son adresse du 10 rue d'Anjou, sous le libellé «Madame Lucien Lelong», ou encore «Madame N. Desbordes». La correspondance forme 44 pages de format in-4, ou in-8, écrites sur papier ou encore sur des cartes, à l'encre ou au crayon. Le tout est accompagné de huit enveloppes ainsi que de 14 télégrammes de 1932, mêlant messages d'amour, inquiétude d'être sans nouvelles, ou déplacements successifs. Ces lettres d'amour, inédites, adressées à Natalie Paley forment un ensemble tout à fait remarquable pour deux raisons : c'est, à notre connaissance, la seule correspondance amoureuse écrite par Cocteau à une femme, avec laquelle il vécut d'ailleurs quelques temps, formant ainsi un ménage à trois avec son ami Jean Desbordes. Les lettres nous montrent un Cocteau, violemment épris, sous un jour nouveau. De plus, elles sont le reflet très vivant de cette société 1930, issue du surréalisme, très mondaine, un peu «précieuse», avide de sensations nouvelles, d'audaces et d'extravagance, incarnée par les fastes des Ballets Russes. On voit s'y cotoyer Cocteau, en pleine production littéraire, Jean Desbordes, l'auteur de «J'adore», Diaghilev , Serge Lifar, Christian Bérard Marie-Laure de Noailles Boris Kochno, Charles de Bestegui, Igor Markevitch et bien d'autres, fréquentant les salons d'où la médisance et les «cancans» n'étaient pas exclus. Un article d'Arthur King Peters résume très bien l'histoire de cette liaison de Cocteau : « Un jour Serge Lifar se rendit à une projection privée du «Sang d'un Poète» (1930), accompagné d'une très belle jeune femme. C'était Nathalie Paley Lelong que ses amis appelaient Natacha. Au premier regard, Cocteau décida qu'elle était faite pour lui donner le fils qu'il s'était mis à 41 ans à appeler de ses voeux ; Natacha (1905- 1981), princesse russe de la famille des Romanov, fille du grand-duc Paul Alexandrovich de Russie et de la Princesse Paley, née Karnovitch, fut totalement conquise par l'esprit et le charme du poète, et une liaison se développa vite entre eux. Les commérages du gratin parisien sur Cocteau et Natacha s'amplifiant, Lelong demanda le divorce. La princesse remarquait que, bien que Cocteau parlat de mariage, son jeune compagnon Jean Desbordes, était toujours présent. La plus proche amie de Natacha était Marie-Laure de Noailles dont la juvénile affection pour Cocteau n'avait pas entièrement disparue, malgré son mariage avec le vicomte de Noailles. Quand Marie-Laure apprit, par Christian Bérard que Natacha et Jean vivaient ensemble, la jalousie la mit en fureur. Elle dit à Natacha que Cocteau ne l'épouserait jamais et que, de toute manière, il ferait un mari minable. Son avis fut entendu. Natacha partit brusquement pour une clinique suisse, et une rupture survint entre elle et Cocteau, qui en fut vivement blessé. Quand il apprit la traitrise de Marie-Laure, il se mit à sa recherche et la gifla en présence de Natacha. Marie-Laure rentra chez elle en fureur et brûla tous les papiers que Cocteau lui avait donnés depuis des années, dont le manuscrit de La Machine Infernale...» - Lettre du 16 juin 1932, de Paris, rue Vignon; 3 pages in-4. Querelle d'amoureux... «Fais-moi reporter Petit-Cru (le chien). Je te renverrai la bague et je mourrai... Sache que si tu me donnes un signe de toi ou ta merveilleuse présence, jamais personne au monde ne s'en doutera... C'est un nouvel homme qui parle - un mort, dans le sens «bienheureux». Très belle allusion à Tristan et Iseult: «Derrière les tours bien closes, Iseult la blonde languit aussi, plus malheureuse encore car, parmi ces étrangers qui l'épient, il lui faut tout le jour feindre la joie et le rire; et la nuit, étendue aux côtés du roi Marc il lui faut dompter, immobile, l'agitation de ses membres et les tressauts de la fièvre. Je suis changé de fond en comble». - Carte d'invitatio

Auction archive: Lot number 609
Auction:
Datum:
8 Apr 2011
Auction house:
GROS & DELETTREZ SVV
22 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@gros-delettrez.com
+33 (0)1 4770 8304
+33 (0)1 4523 0164
Beschreibung:

Ensemble de 28 lettres autographes signées «Jean», ou d'une étoile, ou non signées, adressées à Nathalie Paley, certaines sous enveloppe que Cocteau avait envoyées par prudence, à son adresse du 10 rue d'Anjou, sous le libellé «Madame Lucien Lelong», ou encore «Madame N. Desbordes». La correspondance forme 44 pages de format in-4, ou in-8, écrites sur papier ou encore sur des cartes, à l'encre ou au crayon. Le tout est accompagné de huit enveloppes ainsi que de 14 télégrammes de 1932, mêlant messages d'amour, inquiétude d'être sans nouvelles, ou déplacements successifs. Ces lettres d'amour, inédites, adressées à Natalie Paley forment un ensemble tout à fait remarquable pour deux raisons : c'est, à notre connaissance, la seule correspondance amoureuse écrite par Cocteau à une femme, avec laquelle il vécut d'ailleurs quelques temps, formant ainsi un ménage à trois avec son ami Jean Desbordes. Les lettres nous montrent un Cocteau, violemment épris, sous un jour nouveau. De plus, elles sont le reflet très vivant de cette société 1930, issue du surréalisme, très mondaine, un peu «précieuse», avide de sensations nouvelles, d'audaces et d'extravagance, incarnée par les fastes des Ballets Russes. On voit s'y cotoyer Cocteau, en pleine production littéraire, Jean Desbordes, l'auteur de «J'adore», Diaghilev , Serge Lifar, Christian Bérard Marie-Laure de Noailles Boris Kochno, Charles de Bestegui, Igor Markevitch et bien d'autres, fréquentant les salons d'où la médisance et les «cancans» n'étaient pas exclus. Un article d'Arthur King Peters résume très bien l'histoire de cette liaison de Cocteau : « Un jour Serge Lifar se rendit à une projection privée du «Sang d'un Poète» (1930), accompagné d'une très belle jeune femme. C'était Nathalie Paley Lelong que ses amis appelaient Natacha. Au premier regard, Cocteau décida qu'elle était faite pour lui donner le fils qu'il s'était mis à 41 ans à appeler de ses voeux ; Natacha (1905- 1981), princesse russe de la famille des Romanov, fille du grand-duc Paul Alexandrovich de Russie et de la Princesse Paley, née Karnovitch, fut totalement conquise par l'esprit et le charme du poète, et une liaison se développa vite entre eux. Les commérages du gratin parisien sur Cocteau et Natacha s'amplifiant, Lelong demanda le divorce. La princesse remarquait que, bien que Cocteau parlat de mariage, son jeune compagnon Jean Desbordes, était toujours présent. La plus proche amie de Natacha était Marie-Laure de Noailles dont la juvénile affection pour Cocteau n'avait pas entièrement disparue, malgré son mariage avec le vicomte de Noailles. Quand Marie-Laure apprit, par Christian Bérard que Natacha et Jean vivaient ensemble, la jalousie la mit en fureur. Elle dit à Natacha que Cocteau ne l'épouserait jamais et que, de toute manière, il ferait un mari minable. Son avis fut entendu. Natacha partit brusquement pour une clinique suisse, et une rupture survint entre elle et Cocteau, qui en fut vivement blessé. Quand il apprit la traitrise de Marie-Laure, il se mit à sa recherche et la gifla en présence de Natacha. Marie-Laure rentra chez elle en fureur et brûla tous les papiers que Cocteau lui avait donnés depuis des années, dont le manuscrit de La Machine Infernale...» - Lettre du 16 juin 1932, de Paris, rue Vignon; 3 pages in-4. Querelle d'amoureux... «Fais-moi reporter Petit-Cru (le chien). Je te renverrai la bague et je mourrai... Sache que si tu me donnes un signe de toi ou ta merveilleuse présence, jamais personne au monde ne s'en doutera... C'est un nouvel homme qui parle - un mort, dans le sens «bienheureux». Très belle allusion à Tristan et Iseult: «Derrière les tours bien closes, Iseult la blonde languit aussi, plus malheureuse encore car, parmi ces étrangers qui l'épient, il lui faut tout le jour feindre la joie et le rire; et la nuit, étendue aux côtés du roi Marc il lui faut dompter, immobile, l'agitation de ses membres et les tressauts de la fièvre. Je suis changé de fond en comble». - Carte d'invitatio

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