Beschreibung:

ETUI A PERRUQUES D'EPOQUE EMPIRE VERS 1803 En noyer, marqueterie de paille et galon de cuir rouge, ornementation de bronze ciselé et doré et de métal repoussé, en forme de seau, le couvercle orné d'une couronne de feuillage, inscrit au revers, Anno 1803, le corps à décor géométrique, muni d'une anse Hauteur : 25,5 cm. (10 in.), Largeur : 26 cm. (10 1/4 in.) AN EMPIRE STRAW WORK BOX, CIRCA 1803 Notre étui à perruques daté de 1803 s'inscrit dans une période de renouveau social et donc de renouveau dans la mode vestimentaire. Les nouvelles fortunes, afin d'asseoir leur légitimité, dépensent de façon ostentatoire dans la mode, les bijoux, les fêtes, le jeu. De ce faste, éclosent alors des personnalités, dont ces femmes dîtes " les Merveilleuses " comme Mesdames Tallien, Bonaparte, Récamier, Hamelin, d'Arjuzon ou Régnon de Saint-Jean-d'Angély - femmes incontournables par leur beauté, leur intelligence ou leur goût. La mode se diffusait par la presse ; citons le plus fameux d'entre eux Le Journal des Dames et des Modes (1797-1839) dont le rédacteur était l'abbé de La Mésangère et recommandé par Bonaparte lui-même aux dames " en quête du bon ton. ". Ainsi, les perruques qu'elles soient longues, courtes, brunes ou blondes sont à nouveau portées et l'histoire nous rapporte que la belle Madame Tallien en avait une trentaine. La marqueterie de paille connaît un renouveau vers l'Empire. Cette technique requiert minutie, patience, temps et savoir-faire pour celui qui s'y livre, notamment dans les couvents ou dans les bagnes. Certes moins chère que celle en bois, la marqueterie de paille résulte d'une prouesse technique, recherchée pour la beauté de ses motifs (décor géométrique - chevrons, rinceaux, grecques - mais aussi scènes portuaires, mythologiques, …) ainsi que pour sa délicatesse. Des marchands parisiens se sont spécialisés dans ce type d'objets, comme Delasson et Chervain au milieu du XVIIIème siècle. Ainsi on offre - notamment pour les étrennes - boîtes à fard ou à ouvrages, bonbonnières, tabatières, plats de reliures, des écritoires, mais aussi meubles comme l'illustre une annonce dans le Journal général de France le 13 janvier 1785 proposant à la vente des " bureaux et encoignures couverts en paille de couleur et à fleurs, ornés de bronzes dorés et de dessus de marbre blanc. " Bibliographie : Lison de Caunes, La Marqueterie de paille, Ed. de l'Amateur, Paris, 1993 Catalogue d'exposition, Au temps des Merveilleuses : la société parisienne sous le Directoire et le Consulat, musée Carnavalet, 9 mars 2005 - 12 juin 2005