Exceptionnel dressoir en noyer sculpté avec partie médiane cintrée ouvrant à trois portes et trois tiroirs en ceinture. Corps supérieur avec panneau de la porte centrale représentant Vénus couronnée par Mars et Minerve sur fond d'architectures avec clochetons; de part et d'autre, panneaux des portes latérales à décor de volutes feuillagées symétriques accompagnées d'un mascaron et d'un mufle léonin; pilastres cannelés couronnés de chapiteau corinthien sur les montants; frise avec course de volutes feuillagées; façade cintrée du tiroir médian à décor d'un cartouche de cuir découpé cantonné de masques fantastiques tenant dans leur bouche un rameau de lierre; amortissement ajouré avec masque grimaçant, feuillages et fruits; les autres tiroirs sont ornés de palmettes alternant avec des choux frisés; poignées de tirage, entrées de serrure en fer forgé. Corps inférieur évidé avec quatre colonnettes cannelées à la base sculptée de palmettes dressées et chapiteau corinthien; ces colonnettes sont reliées deux par deux par une arcature, portant un masque grimaçant et cornu, reposant sur des petites consoles; fond orné d'un grand cuir découpé centré par un miroir bombé entouré d'une guirlande entre deux panneaux creusés d'une niche; soubassement mouluré reposant sur des pieds en boule aplatie. Lyonnais, seconde Renaissance, vers 1580 H_160 cm L_129,5 cm P_64,5 cm (petits accidents et manques, restaurations d'usage, parties vermoulues au revers des pieds arrière) Ce meuble très original est un chef d'oeuvre de la menuiserie lyonnaise de la seconde Renaissance. Sa construction avec sa partie centrale arrondie est fort rare; elle rappelle le petit dressoir trilobé du musée de Brou à Bourg-en-Bresse (fig.). Réalisé dans ce noyer au ton chaud de la vallée du Rhône, il reflète bien les différentes influences qui pouvaient s'exercer sur l'inspiration des huchiers lyonnais. Il emprunte sa forme à certains meubles francscomtois comme celui cité précédemment ainsi que le fameux cabinet exécuté pour Gauthiot d'Ancier conservé au musée des Beaux-Arts de Besançon. Son décor sculpté est cependant plus sobre que ces dressoirs proches de la Bourgogne marqués par le style ornemental très chargé que l'on attribue à Hugues Sambin On remarque toutefois à côté des sages pilastres cannelés, typiques du Lyonnais, les choux frisés si présents dans la capitale bourguignonne. Avec ses parfaites proportions, sa grande maîtrise du travail du ciseau, son remarquable état de conservation, ce dressoir représente dans son genre la quintessence de l'art de la menuiserie française de la Renaissance. Historique: Vente Lyon, Mes Chausson-Bremens-Guillaumot, 6 avril 1992. Ouvrage consulté: J. Thirion, Le Mobilier du Moyen Age et de la Renaissance en France, Ed. Faton, 1998.
Exceptionnel dressoir en noyer sculpté avec partie médiane cintrée ouvrant à trois portes et trois tiroirs en ceinture. Corps supérieur avec panneau de la porte centrale représentant Vénus couronnée par Mars et Minerve sur fond d'architectures avec clochetons; de part et d'autre, panneaux des portes latérales à décor de volutes feuillagées symétriques accompagnées d'un mascaron et d'un mufle léonin; pilastres cannelés couronnés de chapiteau corinthien sur les montants; frise avec course de volutes feuillagées; façade cintrée du tiroir médian à décor d'un cartouche de cuir découpé cantonné de masques fantastiques tenant dans leur bouche un rameau de lierre; amortissement ajouré avec masque grimaçant, feuillages et fruits; les autres tiroirs sont ornés de palmettes alternant avec des choux frisés; poignées de tirage, entrées de serrure en fer forgé. Corps inférieur évidé avec quatre colonnettes cannelées à la base sculptée de palmettes dressées et chapiteau corinthien; ces colonnettes sont reliées deux par deux par une arcature, portant un masque grimaçant et cornu, reposant sur des petites consoles; fond orné d'un grand cuir découpé centré par un miroir bombé entouré d'une guirlande entre deux panneaux creusés d'une niche; soubassement mouluré reposant sur des pieds en boule aplatie. Lyonnais, seconde Renaissance, vers 1580 H_160 cm L_129,5 cm P_64,5 cm (petits accidents et manques, restaurations d'usage, parties vermoulues au revers des pieds arrière) Ce meuble très original est un chef d'oeuvre de la menuiserie lyonnaise de la seconde Renaissance. Sa construction avec sa partie centrale arrondie est fort rare; elle rappelle le petit dressoir trilobé du musée de Brou à Bourg-en-Bresse (fig.). Réalisé dans ce noyer au ton chaud de la vallée du Rhône, il reflète bien les différentes influences qui pouvaient s'exercer sur l'inspiration des huchiers lyonnais. Il emprunte sa forme à certains meubles francscomtois comme celui cité précédemment ainsi que le fameux cabinet exécuté pour Gauthiot d'Ancier conservé au musée des Beaux-Arts de Besançon. Son décor sculpté est cependant plus sobre que ces dressoirs proches de la Bourgogne marqués par le style ornemental très chargé que l'on attribue à Hugues Sambin On remarque toutefois à côté des sages pilastres cannelés, typiques du Lyonnais, les choux frisés si présents dans la capitale bourguignonne. Avec ses parfaites proportions, sa grande maîtrise du travail du ciseau, son remarquable état de conservation, ce dressoir représente dans son genre la quintessence de l'art de la menuiserie française de la Renaissance. Historique: Vente Lyon, Mes Chausson-Bremens-Guillaumot, 6 avril 1992. Ouvrage consulté: J. Thirion, Le Mobilier du Moyen Age et de la Renaissance en France, Ed. Faton, 1998.
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